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Articles, actualité et communiqués spéciaux (le dernier article date du 4.02.2012)


Vague de froid de février 2012 : parmi les 10 plus fortes depuis 65 ans - bulletin du 17 février 2012 - Guillaume Séchet

Selon ce classement en fonction de l'intensité* et de la durée, cette vague de froid serait la 5eme la plus forte enregistrée en France depuis 1947.

*(températures + superficie concernée)

1ere : Févier 1956

2eme : Janvier 1963

3eme : Janvier 1985

4eme : Janvier 1987

5eme : Février 2012

6eme: Décembre-Janvier 1970/1971

7eme : Février 1954

8eme : Janvier 1966

9eme: Décembre-Janvier 1996/1997

10eme : Janvier 1947


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Le sursaut hivernal de février 2012... - bulletin du samedi 4 février 2012 - Guillaume Séchet

Quelle surprise : nous sommes en plein coeur de l’hiver et il se met à faire froid ! Il faut dire que depuis plus d’un an, les températures étaient presque constamment restées supérieures aux normales de saison (l’année 2011 fut la plus chaude jamais enregistrée en France).

Et le choc a été violent… C’est quasiment au passage du mois de février, qu’a surgit une véritable déferlante d’air glacial en provenance de Sibérie (comme si l’on avait ouvert le congélateur Russe et que l’air froid avait glissé sur le toboggan Européen, jusqu’à la Méditerranée !). Ce phénomène est assez classique lors d’une vague de froid, mais la puissance de cette descente d’air glacial a tout de même étonné les météorologistes, rappelant par exemple ce qui s’est justement passé au début du mois de février 1956 (après également plusieurs mois de douceur exceptionnelle).


Même s’il est trop tôt pour établir un bilan de cette vague de froid, la comparaison avec 1956 s’arrête là… Il y a 56 ans, les évènements avaient pris une toute autre ampleur car l’ensemble la France était recouvert de neige. Les températures descendent en-dessous de -15°C sur les trois-quarts du pays avec -21° à Lyon, -23° à Metz, –25° à Nancy et -32°C à Sarreguemines ! Faut-il également rappeler que la Côte Varoise ainsi que la Corse sont véritablement ensevelies sous 60 cm de neige. 800 000 oliviers sont anéantis dans la partie sud de la vallée du Rhône (notamment dans la région de Nyons) et certains gèlent jusqu’à la racine. La neige isole aussi l’Aquitaine avec 80 cm de poudreuse dans les rues de Bordeaux où l’armée est appelée en renfort pour dégager les rues. Toutes les usines, les grands magasins et les écoles ferment. M. Chaban-Delmas (maire) n’ayant pu regagner sa ville, donne des ordres depuis Paris pour que le ravitaillement en pain et en lait soit assuré en priorité…


St-Raphaël, février 1956...


Sans remonter jusqu’à février 1956, on peut citer l’hiver 62-63 où le froid et la neige recouvre la France quasiment sans interruption de la fin du mois de novembre jusqu’au 15 mars.

Janvier 1985 a également marqué les mémoires : -23°C à Troyes, près de 40 cm de neige sur la promenade des Anglais (à Nice) où les palmiers gèlent, des centaines de Flamands rose prisonniers de la glace en Camargue périssent, le prix des fruits et légumes s’envolent et surtout, on observe une très importante surmortalité. On est donc loin de cette situation, du moins pour le moment.


Justement, va-t-on vers une aggravation des conditions météo ? (prévisions météo ici) La neige qui a touché l’Ouest de la France dimanche matin fut le signe d’une tentative de redoux, mais le froid va persister tout au long de cette semaine sans réellement s’intensifier. En revanche, il s’agira d’un froid sec et il n’est pas prévu de nouvelles offensives de la neige. Certaines régions seront probablement épargnées par la neige tout au long de la vague de froid, et l’on sait par expérience que seule la neige marque vraiment les esprits.


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L'hiver 2011/2012 est-il en train de battre tous les records de douceur ? - bulletin du samedi 7 janvier 2012 - Guillaume Séchet


Si vous êtes amateur de neige et de froid, cet hiver 2011/2012 doit franchement vous agacer... Il faut quand même savoir que quasiment aucune gelée n'a été enregistrée dans le centre de Paris depuis le début de la saison froide ! (-0°2 le 19 décembre à Paris-Montsouris qui se trouve un peu en périphérie). Sans faire de Parisianisme excessif (car les sites de meteo-villes sont dispatchés dans toute la France et même en-dehors), l'exemple de Paris est très révélateur d'une situation exceptionnelle. Même durant l'hiver extrêmement doux de 2006/2007, des gelées à -1/-3°C avaient été mesurées dés fin du mois de décembre. Les hivers 1972/1973, 1973/1974 et 1974/1975 ont également été très doux sur toute la France.


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L'hiver reste toujours aux abonnés absents - bulletin du vendredi 30 décembre 2011 - Guillaume Séchet

Certes, la douceur hivernale sans neige fait partie des caractéristiques du climat de nos régions (car malgré notre latitude assez élevée, le fait d'être situé à l'ouest du continent nous place quasiment aux premières loges des influences océaniques plus douces). Lorsque l'on consulte les archives (voir notre banque de données UNIQUE depuis 1850), les exemples de mois d'hiver sans neige ne manquent pas... Cependant, ce que nous vivons actuellement est tout de même assez rare car ce mois de décembre fait suite à un automne record en ce qui concerne la douceur et la sécheresse (l'année 2011 est d'ailleurs la plus chaude jamais enregistrée en France). De plus, lorsque l'Europe connait un hiver doux, l'Amérique du Nord est généralement touchée par une vague de froid... Or, nos cousins connaissent également un temps particulièrement doux, ainsi qu'une grande partie de l'hémisphère Nord (voir la carte des anomalies de températures ci-dessous).


Anomalies des températures le 30 décembre 2011 (en vert, jaune et rouge, les températures sont plus élevées que la normale. Ces couleurs dominent largement...)


Vous savez que le sensationnalisme n'est pas le genre de la maison et que nous essayons d'être le plus objectifs possible, mais avouez tout de même que tout ceci est surprenante...
Les prévisions à court et moyen terme vont d'ailleurs dans ce sens. Le courant d'ouest perturbé avec douceur et vagues pluvieuses à répétition va se maintenir au moins jusqu'en fin de semaine prochaine.


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Prévisions de la tempête Joachim - bulletin de jeudi 15 décembre 2011 - Guillaume Séchet


Ce ne sont que des prévisions mais voici les rafales de vent prévues lors de cette tempête. Elle atteindra probablement son paroxysme entre le milieu de la soirée de jeudi sur le sud de la Bretagne et la côte Vendée, et le début de la matinée de vendredi sur le quart Nord-est (maxi en IDF vers minuit / 2h du matin).



Cette tempête sera probablement assez remarquable de la côte Atlantique au Nord-est mais son intensité devrait être moins importante que Xyntia (voir la chronique du 28 février 2010). Tout dépendra de la trajectoire et du creusement de la dépression qui devrait longer la Manche. Nous surveillons attentivement l'évolution des prévisions sorties des modèles et nous vous tiendrons informé aussi souvent que possible.


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Après un printemps HISTORIQUE, un automne HISTORIQUE !! - vendredi 2 décembre 2011 - Guillaume Séchet


Si le dernier article était consacré à la sécheresse et à la chaleur exceptionnelles que nous avons connu au cours de ce printemps, nous étions loin de penser que le même phénomène allait se reproduire quelques mois plus tard... L'automne 2011 est en effet le deuxième automne le plus chaud depuis le début du XXe siècle (écart à la normale de +2,2°C contre +2,8 °C en 2006). C'est également l'un des plus secs...


En fait, on a assisté au même phénomène qu'au printemps, dans la mesure où les grands centres d'action qui génèrent notre climat (anticyclones et dépressions) ont circulé plus au nord que d'habitude. On remarquera d'ailleurs que hormis le mois de juillet (plus frais et plus humide que la normale), tous les mois de l'année 2011 ont été jusqu'à présent plus chauds et quasiment tous plus secs que la normale !


Du coup, l'année 2011 sera l'une des plus chaudes et des plus sèches jamais enregistrée en FRANCE !! Ce phénomène n'a pas vraiment fait parler de lui dans les médias car il n'est pas très spectaculaire et il s'inscrit dans la durée (on s'habitue au fait que les températures soient élevées et que le temps soit calme).


Il correspond à une tendance beaucoup plus globale puisque selon l'OMM, la planète a connu l'une des 10 années les plus chaudes depuis 1900 (malgré la présence du phénomène La Nina qui est censé faire baisser les températures !).


Allons-nous continuer à nous habituer à cette folie douce (pour le moment) ?



Voici les écarts à la normale mensuels des températures et des précipitations en France au cours de cette année. Seul le mois de juillet a été plus frais que la normale et seuls les mois de juillet et août ont été plus humides ! C'est la première fois qu'un phénomène d'une telle ampleur est constaté en France...


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Le printemps 2011 sera probablement HISTORIQUE - jeudi 28 mai 2011 - Guillaume Séchet

 

Ce printemps 2011 (mars, avril, mai) est HISTORIQUE... Plus sec que le printemps 1976 et surtout le plus chaud jamais enregistré. Avec un excédent de 3°C (températures maximales), ce printemps 2011 se place devant le printemps 1945 qui était jusqu'alors le printemps le plus chaud depuis qu'un réseau de stations météo existe en France.

 

Les printemps les plus chauds en France sont : 2011 (excédent de +3°C), 1945 (+2,7°C), 2007 (+2,6°C), 2003 (+2,5°C), 1997 et 1943 (+2,3°C).

 

Il s'agit également (et probablement) du printemps le plus ensoleillé jamais observé en France.

 

Le bilan définitif tombera au début du mois de juin.

 

Un printemps 2011 historiquement chaud

 

Un printemps 2011 historiquement sec

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Evolution du nuage de cendres du volcan Islandais Grimsvoetn - mardi 24 mai 2011

 

Comme on peut le voir sur les cartes de simulation à basse altitude (FL000 to FL200), le nuage de cendre a atteint l'Ecosse et la mer du Nord puis le Danemark et le sud de la Norvège dans la soirée de mardi. Dans le même temps, un autre panache survolera le centre des Iles-britanniques. Mercredi, les cendres volcaniques auront tendance à s'évacuer vers le nord de l'Allemagne et la Pologne mais il en restera encore un peu sur la mer du Nord et d'autres descendront d'Islande. A partir de jeudi, un courant d'air frais venu d'Islande et de Grande-Bretagne descendra sur la France et le panache concernera le nord de la France notamment dans la journée de vendredi. Le nuage pourrait provisoirement être repoussé vers le nord de l'Europe le week-end prochain (prévisions meteo-villes.com) pour nous concerner à nouveau en début de semaine prochaine (si le volcan est toujours en activité).

Liens du Met Office


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Un hiver 2010-2011 pas si froid que cela... - lundi 28.02.2011

 

Après un mois de décembre remarquablement enneigé, le reste de l'hiver aura donc été remarquablement calme, plutôt sec et plutôt gris (notamment au nord). Le contraste avec décembre a vraiment été saisissant et si la météo Polonaise annonçait l'hiver du siècle (voir davantage), il n'en a rien été sur nos régions. En Pologne, la situation a été différente (déficit d'environ 2 à 3°C).

L'hiver que nous venons de connaître a été un peu plus froid que la normale (écart à la normale d'environ -0,7°C) mais l'extrême Sud-est de la France est au-dessus de la normale.

Avec un déficit thermique de 1,2°C, l'hiver dernier a même été plus froid que cette année.

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L'hiver 2009-2010 a-t-il été vraiment exceptionnel ? - mercredi 17-03-2010

 

L’automne 2009 a été très doux (notamment le mois de novembre), et selon certaines tendances saisonnières, l’hiver devait continuer dans cette lancée. Il en sera tout autrement, et pas moins de 5 vagues de froid entrecoupées de courtes périodes de redoux se produiront jusqu’en mars.

 

A partir du 13 décembre, l’air glacial venu de Russie impose très nettement sa loi, et le 18 décembre, la neige atteint même Nice alors que dans la nuit du 19 au 20 décembre, les températures descendent en dessous de -15 degrés sur un grand quart Nord-est du pays. Cette première vague de froid se termine quasiment le jour de Noël, mais la douceur qui caractérise les derniers jours de l’année ne sera que très éphémère.

Le 31 décembre, le froid revient de plus belle, et cette 2eme vague de froid (également la plus intense de tout l’hiver) se prolongera jusqu’au 12 janvier. Peu à peu, la neige recouvre de nombreuses régions, notamment sur Rhône-Alpes avec près de 35cm à Grenoble. Le froid atteint son paroxysme dans la matinée du 8 janvier où il fait -21 degrés sur le sud de l’Ile-de-France !
Une 3eme vague de froid se produit du 25 janvier au 2 février, et la neige atteint de nouveau la Côte d’Azur dans la matinée du 31 janvier. Le 1er février, le thermomètre affiche jusqu’à -27 degrés dans le Vercors, mais ce n’est pas tout…

Du 9 au 17 février, la neige refait son apparition un peu partout, et les flocons atteignent encore une fois a Côte d’Azur (10 cm à Cannes, le 11 février). Février se termine par une série de tempêtes, et celle du dimanche 28 laissera des traces, notamment du Poitou-Charentes à l’Ile-de-France.
Enfin, un 5eme épisode hivernal s’abat sur le pays entre le 5 et le 15 mars !

 

Bref, cet hiver 2009/2010 aura surtout été marqué par sa longueur et la fréquence des chutes de neige (phénomène spectaculaire que les médias exploitent très facilement). S'il s'agit probablement de l'hiver le plus enneigé depuis 1986/1987, 2009/2010 ne se classe même pas parmi les 20 hivers les plus froids depuis 1900 ! (déficit thermique relativement banal de 1,2°C). D’autre part, on s’aperçoit également que l’intensité des vagues de froid n’a pas été vraiment exceptionnelle (celles de janvier 1987 et janvier 1985 ont par exemple été beaucoup plus remarquables). Finalement, l’hiver 2009/2010 ressemble un peu à 2005/2006 car il fut également caractérisé par une circulation des systèmes météo plus méridionale que d’ordinaire (NAO négative) et de manière presque continuelle du début à la fin de la saison. Contrairement à l'Europe, remarquons que l’ouest du Canada n’a pas connu un hiver aussi doux depuis au moins 30 ans.

 

Liste des hivers les plus froids depuis 1900

Malgré ce que l'on a pu en dire, avec un déficit de 1,2°C, l'hiver 2009/2010 ne se classe même pas parmi les 20 hivers les plus froids depuis 1900. La fréquence des chutes de neige (phénomène très médiatique) y est sans doute pour quelques-choses... Et puis, dans ce contexte de réchauffement climatique, le froid paraît de plus en plus surprenant.

 

Guillaume Séchet

 

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Pourquoi ce paradoxe sur le fait que nous connaissons des hivers relativement froid alors que le réchauffement climatique semble se confirmer ? (2009 est l'une des 10 années les plus chaudes enregistrées depuis 1900) - mercredi 20-01-2010

 

Première constatation : les vagues de froid que nous connaissons depuis quelques années n'ont absolument pas l'ampleur de celles de février 1956, janvier/février 1963, janvier 1985 ou 1987. Et il n'est pas "normal" que ce type de vague de froid ne se soit pas produit depuis 23 ans, même si 22 ans séparent la vague de 1963 et celle de 1985...

 

Deuxième constatation : Les 5 hivers les plus doux depuis 1900, en France ont tous eu lieu après 1974 (l'hiver 2006/2007 fait partie de ces 5 hivers, mais peu de gens s'en souviennent car la douceur hivernale est très facilement oubliée...).

D'autre part, selon les modèles de simulation à long terme, le réchauffement climatique aurait davantage un impact l'été (hausse prévue de 3/5°C d'ici à 2100) que l'hiver (hausse de 2/3°C).

Guillaume Séchet

 

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Malgré le froid actuel, les années 2000 sont vraiment marquées par le réchauffement - dimanche 10-01-2010

 

Même si les 3 hivers 1971/1972, 1972/1973 et 1973/1974 ont été vraiment très doux et quasiment dépourvus de neige en plaine, on peut considérer que le réchauffement climatique se fait vraiment sentir avec la douceur des hivers 1988/1989 et 1989/1990. C’est donc surtout à partir de la fin des années 80 que les vagues de froid de grande ampleur deviennent de moins en moins fréquentes. Des épisodes de neige et de froid en plaine arrivent encore à se produire régulièrement, mais les hivers très doux, quasiment sans neige deviennent presque monnaie courante. Quasiment aucune chute de neige n’est observée en plaine au cours de l’hiver 1999/2000 ; et plus récemment, les hivers 2006/2007 et 2007/2008 ont été encore plus exceptionnels. Le phénomène du réchauffement climatique devient désormais tellement présent dans l’opinion publique que l’arrivée de la neige est presque suspecte. Jadis (et on le voit très bien à travers la chronique en lien sur ce site), même si sa présence changeait toujours nos habitudes, la neige faisait tout de même partie intégrante de l’hiver et de notre vie. Aujourd’hui, le phénomène paraît de plus en plus « anormal », notamment dans les grandes agglomérations comme Paris où, au phénomène de réchauffement observé à l’échelle de la planète, vient s’ajouter le phénomène de bulle de chaleur urbaine, plus marqué qu’il y a quelques décennies*. Par exemple, si l’hiver 2008/2009 fut considéré comme assez froid, la neige n’est apparue de manière significative que 2 ou 3 fois dans la capitale alors qu’en banlieue, on a pu compter en moyenne une dizaine de jours.
*La population de la Région Parisienne est passée de 3,5 millions d’habitants en 1880 et 12 millions en 2009.

Malgré ce réchauffement, plusieurs vagues de froid ou importants épisodes neigeux sont donc signalés au cours des années 2000, notamment en janvier 2009 et au cours de ces derniers jours.

 

L'automne en France - dimanche 21.11.2009

 

Dans nos régions tempérées de l’hémisphère nord, l’automne est une période de transition entre la saison chaude (dont le point culminant se situe au début du mois d’août) et la saison froide (avec un maximum vers le 10 janvier). Entre le 23 septembre (1er jour de l’automne et moment durant lequel la durée de la nuit est égale à celle du jour) et le 21 décembre (1re jour de l’hiver, et moment où le soleil est à la verticale à la latitude la plus méridionale c’est-à-dire au-dessus du tropique du capricorne), les conditions météo sont très différentes...

A la fin du mois de septembre, l’ambiance reste parfois estivale, et il n’est pas rare que les températures dépassent 25 et parfois 30 degrés, au moins sur la moitié Sud. Certaines années, des épisodes de fortes pluies concernent les régions Méditerranéennes (épisodes cévenoles). Quelques anciens cyclones tropicaux peuvent s’échouer jusque sur nos régions sous forme de tempêtes accompagnées de fortes pluies et de douceur remarquable. A la fin du mois de septembre se produisent souvent les premières chutes de neige en haute montagne (au-dessus de 2000m), mais celles-ci sont généralement très éphémères.

En octobre, la température ne cesse de baisser et l’on perd en moyenne 5 degrés du début à la fin du mois. Les 25 degrés ne peuvent quasiment plus être dépassés à partir du 15 octobre (même si cela dépend des régions) et il n’est pas rare que des gelées matinales fassent leur apparition jusqu’en plaine à partir de cette date (même s’il arrive qu’elles apparaissent dés la mi-septembre). Les journées sont de plus en plus courtes, le soleil a de moins en moins d’énergie, et les brouillards matinaux ont parfois beaucoup de mal à se dissiper. Lors des épisodes de temps perturbé, les dépressions sont de plus en plus creuses et le risque de tempêtes augmente au fur et à mesure que l’on s’avance dans la saison froide. Toutefois, il arrive aussi qu’un anticyclone s’installe durablement et que les journées restent malgré tout encore agréables (comme en octobre 2005). On dit alors qu’il s’agit d’une « belle arrière-saison » ou de « l’été indien ». D’autres années, les conditions peuvent devenir franchement hivernales, et l’on a déjà observé des flocons jusqu’en plaine dès la mi-octobre. Ils n’annoncent pas forcément un hiver rude et disparaissent très rapidement. De véritables vagues de froid avec des températures ne dépassant pas les 3°C l’après-midi peuvent avoir lieu à partir de la fin du mois.

En novembre, la baisse des températures se poursuit quasiment à la même vitesse qu’en octobre (on perd en moyenne 4°C entre le 1er et le 30 novembre). Les conditions météo deviennent plus difficiles et les belles journées ensoleillées et douces sont de plus en plus rares, d’autant que la durée du jour est de plus en plus courte. Toutefois, ce mois n’est pas forcément synonyme de temps perturbé et froid (ceci varie énormément d’une année sur l’autre). Pour les années les plus chaudes, on peut encore dépasser facilement 15°C sur presque toute la France jusqu’à la fin du mois (comme c’est le cas en 2009). D’autres années, la neige fait parfois son apparition. Elle ne tient au sol qu’épisodiquement au début du mois (1919, 1966, 1980, 1985) et de manière conséquente durant plusieurs jours, à la fin du mois (comme en 1993). C’est d’ailleurs à partir de ce moment là que les vraies vagues de froid en provenance de Russie, avec des températures minimales inférieures à -10°C et un gel permanent peuvent se produire (les plus importantes ont eu lieu en 1788 et en 1890). Le risque de tempête n’est pas forcément plus important qu’en octobre mais lorsqu’elles se produisent, elles sont souvent plus violentes.

En météorologie, le mois de décembre est classé parmi les mois d’hiver, alors qu’en astronomie, on est encore en automne jusqu’au 20 décembre. Les températures continuent de baisser, mais la baisse est moins sensible au fur et à mesure que l’on se rapproche de la fin du mois (ceci est une moyenne et n’est pas forcément vrai tous les ans). Le mois de décembre est parfois glacial et très « hivernal » (comme en 1879 ou 1933) mais il peut être le prolongement d’un automne doux, et il arrive souvent qu’aucune chute de neige ni forte gelée ne se produisent (au moins en plaine). Il s’agit d’un mois généralement très gris car les journées sont très courtes et le soleil est si bas, que la différence de température entre le matin et l’après-midi n’est pas très importante. Si les vents sont faibles, les sols restent d’ailleurs humides, même après une semaine de temps sec ; et lorsqu’un anticyclone s’installe, il n’est pas rare que les brouillards ou la grisaille persistent toute la journée.

Guillaume Séchet, meteo-villes.com – octobre 2009

 

Guillaume Séchet

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Communiqué spécial ORAGES VIOLENTS - jeudi 16.07.2009 - 18h37


A 18h30, aucune vague orageuse de grande ampleur ne s'était encore formée car l'air frais ne faisait qu'aborder la façade Atlantique. Quelques orages étaient tout de même signalés entre le Pays Basque et le nord de l'Auvergne. Dans la soirée, l'air frais d'origine océanique va donc entrer en conflit avec l'air beaucoup plus chaud qui s'est installé sur la France (jusqu'à 38°C cet après-midi sur Grenoble et 37°C dans le Périgord !). Toutes les régions s'étendant des Pyrénées à la Belgique seront touchées par des orages parfois violents entre la fin de la soirée et cette nuit.

Les régions les plus exposées aux intempéries seront probablement la Haute-Normandie, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, l'Ile-de-France et le nord de l'Auvergne.

Les orages passeront par exemple à la hauteur de Nantes vers 20h, de Rouen vers 23h, de Bordeaux (éventuellement touché) vers 23h, de Paris vers minuit, de Lille vers 2h, de Metz vers 2/3h, de Lyon vendredi vers 5h et de Grenoble (et Chamrousse) vendredi vers midi.

Comme il s'agit d'orages frontaux organisés en lignes et se formant à l'arrivée d'air beaucoup plus frais, cette différence de températures provoquera parfois de très violentes rafales de vent (localement plus de 100km/h) et des chutes de grêle. Ces phénomènes ne sont pas prévisibles à plus de 5 à 15 minutes...

Les régions de l'Est seront touchées vendredi matin et les fortes précipitations persisteront vendredi après-midi sur les Alpes et la Franche-Comté.

 

Guillaume Séchet

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Bilan de la tempête Klauss qui a ravagé le Sud-ouest
Ce phénomène est donc le plus important depuis décembre 1999. Il a touché une zone un peu plus restreinte qu'il y a 10 ans (légèrement plus au sud) mais il a été quasiment aussi intense avec 1,2 millions de foyers privés d'électricité (contre 3,5 millions pour les deux tempêtes de la fin décembre 1999).

Source des cartes: Météo-France

 

A comparer avec la tempête de 1999, celle de 2009 est donc plus restreinte mais un peu plus intense sur l'Aquitaine et le Roussillon.

 

Voici les rafales de vent à plus de 150 km/h (source Météo-France)
Formiguères (Pyrénées Orientales) : 193 km/h (montagne)
Cap Béar (Pyrénées Orientales) : 191 km/h
Mont-Aigoual (Gard) : 185 km/h
Perpignan (Pyrénées Orientales) : 184 km/h (record)
Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées Orientales) : 177 km/h (record)
Biscarosse (Landes) : 172 km/h (record)
Cap Ferret (Gironde): 172 km/h
Bordeaux (Gironde): 161 km/h (record)
Caunes-Minervois : 161 km/h
Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) : 160 km/h
Narbonne (Aude) : 159 km/h (record)
Lézignan-Corbières (Aude) : 153 km/h
Pointe de Socoa (Pyrénées Atlantiques) : 152 km/h (record)
Leucate (Aude) : 152 km/h
Fraisse (Tarn) : 150 km/h
Saint-Félix de Lauragais (Haute-Garonne) : 150 km/h


D'autres tempêtes d'une ampleur à peu près équivalente ont touché les régions du Sud-ouest le 2 décembre 1976, le 15 février 1957, le 22 février 1935 ou le 1er mars 1923.

 

Le réchauffement climatique joue probablement un rôle sur la violence des tempêtes que nous connaissons depuis 1987 mais il est difficile à mettre en évidence car avant 1970, la mesure du vent était plus aléatoire et c'est justement à partir de cette date que le réchauffement a commencé à se manifester.

En tout cas, mon ouvrage Y'a plus de saison! éditions Aubanel devient un outil indispensable car tous les aléas climatiques y sont étudiés et référencés sous forme de chronique - une manière de remettre les pendules à l'heure. Vous êtes très nombreux à l'apprécier depuis sa sortie en septembre dernier.

 


La tempête a déraciné de nombreux arbres sur les hauteurs de Montauban (82) - Photo Infoclimat

 

Guillaume Séchet - 27.01.2009

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A quand remontent des chutes de neige aussi importantes sur Marseille ?
Skieurs sur la plage du Prado, en 1987
.
Il est vrai que cela fait longtemps qu'il n'avait pas autant neigé. L'épisode de la fin février 2001 qui avait bloqué le nord du Var (80cm à St-Maximin) n'avait pas touché Marseille. Il faut en fait remonter à janvier 1987 (du 14 au 16) pour mesurer une épaisseur de 20cm à Marignane, mais à Marseille, on avait seulement mesuré entre 10 et 15cm. Même épaisseur en décembre 1962 (20cm à Marignane et probablement autant à Marseille). Les cartes postales de janvier 1901 semblent plus proches de ce qui s'est passé il y a quelques jours. Dimportantes chutes de neige ont également eu lieu en janvier 1941.


Voici d'autres épisodes moins importants (valeurs mesurées à Marignane):
12cm en novembre 1968,

16cm en décembre 1963,

13cm en février 1963,

14cm en janvier 1963,

13cm en février 1956,

13cm en janvier 1953.

 

Guillaume Séchet - 13.01.2009

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Les limites des tendances saisonnières

 

Peut-on prévoir le temps à plusieurs mois d’échéance ?

 

Il est vrai qu’on peut se poser la question dans la mesure où une prévision pour le lendemain est parfois assez aléatoire… En fait, une tendance saisonnière ne présente pas le même niveau de précision qu’une prévision à court terme. La tendance pour les prochains mois ne peut pas être DETAILLEE et dans l’état actuel de nos connaissances, nous sommes seulement capables d’indiquer si un mois sera plus chaud, plus froid, plus sec ou plus humide que la normale. Il est par exemple impossible de savoir précisément quel temps il fera le 9 février 2009 alors que nous sommes en décembre. Il est également impossible de prévoir les vagues de froid de courte durée (qui peuvent se produire, y compris lors d’un mois dit "plus doux que la normale”). Cet élément est vraiment à prendre en compte.

 

Comment fait-on pour établir des tendances saisonnières ?

 

A partir du temps qu’il a fait sur l’ensemble de la planète (car tout est lié, sur terre) au cours de ces derniers mois, des modèles mathématiques sont désormais capables de simuler les anomalies de températures et de précipitations pour les mois à venir sur la terre entière. Ces prévisions (ou plutôt ces tendances) doivent être régulièrement réactualisées en fonction des évolutions car de petites imprécisions sur telles ou telles régions se transforment rapidement en des erreurs énormes à l’échelle d’un continent. De grosses surprises ne sont donc pas exclues… Des progrès ont été réalisés au cours de ces dernières années mais il reste beaucoup de chemin à parcourir !

 

Les tendances et les doutes pour les prochains mois

 

Depuis cet été, les scénarios envisagés vont dans le sens d’un hiver 2008/2009 assez froid et humide pour la France. Nous en avons eu un aperçu au cours de ces dernières semaines et ceci ne semble pas terminé. En revanche, les calculs indiquent clairement que l’hiver sera très doux en Scandinavie et en Russie. Lorsque l’on sait que les principales vagues de froid que nous subissons viennent de ces régions, on comprend alors l’intérêt de cette information. Ceci laisse d’ailleurs planer de sérieux doutes sur l’évolution du temps annoncé sur nos régions…

 

Guillaume Séchet - 19.12.2008

 

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Les perspectives d’un hiver froid ?

 

Ce mois de novembre 2008 a été un peu plus doux que la moyenne (sauf dans le Sud-ouest et en montagne). Pourtant, depuis le 21 novembre, l’hiver s’est imposé et la neige a même fait son apparition en plaine à plusieurs reprises en plaine.
L’hiver paraît bien précoce cette année, mais lorsque l’on regard les archives, on s’aperçoit que l’épisode actuel est parfaitement banal. Nous sommes assez loin de ce qui s’est passé à la fin du mois de novembre 2005 où il était tombé 30 cm de neige en Vendée et 20 cm à Grenoble (avec une pointe à -11°). Rien à voir non plus avec les fins novembre 1998 (-13° à Nancy) et 1993 (-12° à Clermont-Ferrand et déjà de nombreuses victimes parmi les SDF). Il faut d’ailleurs signaler que l’année dernière, le mois de novembre a même été en moyenne un peu plus froid que cette année.

 

Quelles sont les perspectives pour les prochaines semaines et même pour l’hiver ?


Selon certains dictons, une fin novembre froide annonce un hiver de la même veine. On peut par exemple citer «Neige de Saint-André (le 30 novembre), peut cent jours durer» ou «Lorsque Saint-Eloi (1er décembre) a bien froid, trois mois dure le grand froid». Au regard des statistiques, on s’aperçoit que ce n’est pas toujours vrai. Les coups de froid des fins novembre 1993 et 1998 ont été suivis d’hivers plutôt doux. En revanche, novembre 1985 et 2005 ont précédé des hivers assez rigoureux.


Pour une tendance à long terme, mieux vaut donc se baser sur les modèles météo (ou simulation de l’atmosphère)… Voici ce qu’ils nous annoncent: Le début du mois de décembre sera marqué par un épisode très perturbé avec beaucoup de pluie, de fréquents coups de vents et sans doute quelques tempêtes. Ce puissant courant d’ouest sera à l’origine d’une remontée des températures, mais celle-ci ne sera que temporaire car le froid pourrait de nouveau revenir à partir du dimanche 7 décembre. A partir de cette date, nous connaîtrions un temps calme, généralement sec et froid avec de fortes gelées. D’une manière plus globale, lorsque l’on regarde la tendance pour les prochains mois, il semble que décembre 2008 sera froid et généralement plus sec que la normale. Janvier serait également assez froid, février serait « dans la moyenne » ou assez froid et mars de nouveau froid. Cette tendance vers un hiver assez froid est plus ou moins confirmée depuis cet été.

 

Guillaume Séchet - 30.11.2008

 

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Pourquoi autant de difficultés à prévoir le temps en cette fin de semaine ?


Le phénomène des nuages bas n'est pas très bien pris en compte par les modèles de simulation de l'atmosphère qui sous-estiment leur ampleur car ces nuages ne sont pas très épais. Comme deux situations météo ne se ressemblent jamais et qu'il n'est pas forcément évident de savoir que les modèles vont se tromper, le prévisionniste est obligé de travailler à "l'aveuglette" (c'est-à-dire en fonction de la situation du moment, en procédant de façon empirique). Nous arrivons ici à la limite de la technique et de ce que nous savons faire. La météo est une science extrêmement complexe qui n'arrivera jamais à un degré d'exactitude de 100 % car une infinité de facteurs rentrent en jeu (nous sommes dépendant de ce qui se passe sur l'ensemble du globe et à tous les niveaux de l'atmosphère). Sur meteo-paris.com (comme sur les 10 autres sites qui fonctionnent sur ce principe), nous essayons d'être le plus réactif possible en suivant la situation en permanence (ce service gratuit est unique). Mais cela ne veux pas dire que nous ne nous trompons jamais... Lorsque le temps est gris alors qu'il devait faire beau, il est vrai qu'il est plus difficile de l'accepter. En revanche, si nous avions pu prévoir la persistance de ces nuages bas, nous n'aurions pas donné de faux espoirs, surtout après 3 journées sans soleil.

Image d'illustration pour vague de froid février 2012

Image satellite NOAA du samedi 11 août vers 14h - les nuages bas recouvraient la moitié du territoire français, notamment l'IDF alors que plus au nord, le ciel était dégagé.

Guillaume Séchet - 12/08/2007

 

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Un hiver 2005 - 2006 particulièrement long..

 

Si l'hiver météorologique 2005 - 2006 (1er décembre au 28 février) n'a pas été marqué par des vagues de froid exceptionnelles, les périodes de douceur ont en revanche été particulièrement rares, notamment dans le nord-est de la France. Le nombre de jours où la température a dépassé 10º y est exceptionnellement bas.

 

 

Nombre de jours de températures supérieures à 10º entre le 15 novembre et le 15 mars

Sources: Météo-France - Réalisation : meteo-paris

 

 

La station météo de Paris-Montsouris dont les premiers relevés remontent à 1873 permet de comparer es données sur une période de plus d'un siècle.

L'on remarque que l'hiver 2005 - 2006 arrive en 3e position (après 1962-63 et 1894-95) ; 2005 - 2006 est l'un des hivers présentant le nombre le plus bas de jours de douceur...

Qui aurait cru que cela soit possible, dans un contexte de réchauffement climatique, d'autant que cet hiver fait suite à un autre hiver déjà assez froid. Au cours des prochaines années nous verrons s'il s'agit d'une vraie tendance au refroidissement ou si cela fait partie d'un cycle climatique.

 

 

Sources: Météo-France - Réalisation : Frédéric Dissard

 

 

Avec une température de 1º5 en-dessous de la normale (moyenne nationale), l'hiver 2005 - 2006 se classe en 11e position depuis 1951. Notez que le précédent (2004-05) était situé en 22e position.

 

Ecart à la moyenne des températures - décembre 2005 , janvier et février 2006 Classement des hivers depuis 1951

années rang Températures / écart à la moyenne
1962-63 1 -5º1
1955-56 2 -2º5
1952-53 3 -2º3
1984-85 4 -2º2
1963-64 5 -2º1
1986-87 6 -1º9
1964-65 7 -1º7
1985-86 8 -1º6
1990-91 9 -1º6
1980-81 10 -1º5
2005-06 11 -1º5
1970-71 12 -1º3
1969-70 13 -1º2
1978-79 14 -1º2
1951-52 15 -1º2
1968-69 16 -1º1
1972-73 17 -1º0
1953-54 18 -1º0
1967-68 19 -1º0
1991-92 20 -1º0
1950-51 21 -0º9
2004-05 22 -0º7
1975-76 23 -0º7
1995-96 24 -0º5
1996-97 25 -0º4
1983-84 26 -0º4

Sources: Météo-France

 

 

 

Si l'on excepte les -20º relevés à Grenoble St Geoirs le 30 décembre, la température n'est jamais descendue très bas. En revanche, elle a souvent été en-dessous de la normale (en bleu), comme en témoignent ces deux graphiques élaborés par la météo américaine sur la période du 12 décembre 2005 au 12 mars 2006, à Strasbourg et à Agen.

 

 

 

Sources: NOAA (météo américaine)

 

 

D'une manière génrale, toute l'Europe est concernée par le froid, notamment la Pologne et la Russie affectées à plusieurs reprises par de très importantes vague de froid. Une situation qui contraste avec l'Amérique du nord où, au contraire, l'hiver a été extrêmement doux.

 

 

Ecart à la moyenne des températures - décembre 2005 , janvier et février 2006

Sources : NOAA (météo américaine)

 

 

Le froid constant n'est pas la seule caractéristique de cet hiver qui fut également très sec (carte de gauche) et gris (carte de droite). En raison des périodes anticycloniques assez fréquentes, les nuages bas ont en effet été très nombreux.

 

 

Ecarts à la normale (décembre, janvier et février)
Précipitations Ensoleillé

Sources: Météo-France

 

Informations complémentaires

 

Suivi climatique sur le site de Météo-France

Bilan climatique en Europe sur le site de la NOAA (météo américaine)

Suivi des températures par station, sur l'Europe (météo américaine)

Suivi des précipitations par station, sur l'Europe (météo américaine)

 

Guillaume Séchet - 15/03/2006

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Le 2eme hiver consécutivement froid

 

Depuis des années, le thème du réchauffement climatique ne cesse d'alimenter les débats. Les tempêtes de décembre 1999 et la canicule de l'été 2003 ont marqué les esprits. En revanche, la situation que nous connaissons depuis la fin du mois de novembre et plus généralement depuis l'hiver 2004-2005 semble contredire ce processus. Cet hiver, la quasi-absence de période de douceur prolongée est surprenante. Les températures n'ont pratiquement jamais atteint les 10º dans le nord-est de la France. Et cette tendance semble même s'accentuer avec l'arrivée du mois de mars, à tel point que ce type de temps commence à sérieusement lasser une bonne partie de la population. Serions-nous en train de connaître une pause dans le réchauffement climatique, où est-ce simplement une petite parenthèse avant de nouveaux records de chaleur ? Il semble que l'Europe ait fait exception cette année, car l'Amérique du nord et une grande partie de l'Asie ont connu un hiver doux et parfois exceptionnel. En revanche, à en croire les prévisions de températures de Météo-France (modèle Arpège), cette pause pourrait se prolonger jusqu'en 2020. Il faut préciser qu'il ne s'agit que d'une simulation et essentiellement pour la Provence mais elle a le mérite d'être signalée.

 

Guillaume Séchet - 22/02/2006

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Réchauffement climatique synonyme de temps calme ?

 

Depuis des mois, il lamente la plupart de météorologistes et des agriculteurs : je veux parler de cet anticyclone qui reste bloqué sur le continent européen et qui accentue une sécheresse de plus en plus préoccupante. A croire que le réchauffement climatique favorise la remontée de l'anticyclone subtropical et multiplie les situations de blocage... En tout cas, ce phénomène a l'air de devenir plus fréquent depuis la fin des années 80, même si certaines années comme par exemple l'an 2000, échappent totalement à ce schéma. Ces périodes de temps très calme seront-elles de plus en plus fréquentes à l'avenir ? Si l'on considère que les zones climatiques remontent vers le nord et que les contrastes de températures entre les régions polaires et tropicales seront de moins en moins importants, on peut alors se le demander... Ce qui n'empêchent pas, bien entendu, à quelques phénomènes isolés mais extrêmement violents de se manifester (comme par exemple la tempête de 99).

 

Guillaume Séchet - 03/02/2006

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Ni chaud, ni froid...

 

Le phénomène passe pratiquement inaperçu car il n'est pas spectaculaire. Il faut pourtant savoir que depuis le début du mois de novembre aucune période de grande douceur n'a pour le moment eu lieu en France. Si l'on excepte les petites vagues de froid de la fin des mois de novembre et décembre, la saison froide ne présente pas de caractère extraordinaire. En revanche, lorsque l'on regarde la situation d'une manière plus globale, on s'aperçoit que l'Europe occidentale est en permanence située dans une vaste zone de temps froid, contrairement à l'Amérique du nord, où les températures sont plus élevées que la moyenne. Tout se passe comme si l'influence océanique qui repousse habituellement l'air froid était plus faible cette année. L'air glacial d'origine continentale concerne essentiellement les régions situées à l'est de l'Oural, qu'il ne peut franchir.

Or, si l'on considère que, actuellement, le Gulf stream a du mal à jouer son rôle régulateur, on imagine alors ce qui se passerait si de telles masses d'air glaciales réussissaient à s'infiltrer à l'ouest de l'Oural. Elles menaceraient alors directement nos régions, comme ce fut par exemple le cas en février 1956...

 

Guillaume Séchet - 08/01/2006

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Le cyclone Epsilon retarde-t-il l'arrivée du froid en Europe occidentale ?

 

La saison cyclonique 2005 dans l'Atlantique nord restera mémorable. Le 29 novembre, Epsilon ( 30eme système tropical et 14eme cyclone de la saison ), se forme à mi-chemin entre l'Europe et l'Amérique du nord...un record ! Une situation d'autant plus surprenante qu'il est rare qu'un cyclone sévisse aussi tardivement dans cette zone assez septentrionale.
En tout cas, les modèles de prévisions météo n'ont apparemment pas trop apprécié. L'air tropical véhiculé par le cyclone est en effet très important, dynamisant le courant perturbé d'ouest et repoussant l'air froid plus à l'est. Au cours de cet automne, la présence d'un cyclone tropical a déjà "déboussolé" les modèles météo et les prévisions ont parfois été un véritable casse-tête.


Méfions-nous des cyclones, même lorsqu’ils sont situés à plusieurs milliers de kilomètres de nos côtes... ;^)
Vous me direz, si l'on part du principe que tout est lié sur terre et que les battements d'ailes d'un papillon en France peuvent provoquer une tornade aux USA, alors méfions-nous de tout ce qui bouge !

 

Guillaume Séchet - 05/12/2005

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Les chutes de neige de la fin du mois de novembre sont-elles exceptionnelles ?

 

La situation que nous connaissons en ce moment n'est pas si exceptionnelle que cela.

Elle le serait davantage si nous étions au début du mois de novembre car entre le 1er et le 30 novembre, la température baisse en moyenne de 4 à 5º . Il ne faut pas oublier que de la neige a déjà été observée à Paris à la fin du mois d'octobre, et si l'on prend la moyenne de tous les mois de novembre, il y neige 1,3 fois...Cette année, le mois d'octobre et le début du mois de novembre ont d'ailleurs été particulièrement chauds, ce qui explique le fait que notre organisme n'ait pas eu le temps de s'habituer à ces températures basses. Enfin, l'histoire de la météo nous enseigne qu'une "vague de froid" à la fin du mois de novembre n'est pas forcément synonyme d'hiver précoce et glacial. Nombreux sont les exemples où cette période de temps froid a été suivie d'une période très douce, même si ce n'est pas toujours le cas.

 

Voici quelques fin novembre hivernales en France et en particulier à Paris:

 

1890 : Une vague de froid s'abat sur la France du 26 novembre au...20 janvier, mais les chutes de neige sont rares.

 

15 au 23 novembre 1902 : températures minimales de –12º à Charleville Mézières, -11º à Nancy, -9º à Paris (où l’on observe 4 jours sans dégel) et -3º à Marseille.

 

30 novembre 1903 : une tempête de neige paralyse de nombreuses régions.

 

27 novembre 1911 : il tombe 5 à 15 cm de neige dans le nord et l’est (7cm à Paris).

 

novembre 1919 : le mois de novembre le plus froid depuis au moins 1 siècle – de fréquentes et très précoces chutes de neige se produisent un peu partout entre le 1er et le 3 novembre – une véritable tempête de neige paralyse la moitié nord le 14 novembre – on mesure 24cm à Paris et 25cm à Besançon – il s’agit des chutes de neige les plus abondantes pour cette période de l’année depuis 1887.

 

1921 : de l’air glacial envahit tout le pays entre le 11 et le 14 novembre - les températures affichent des niveaux incroyablement bas pour la saison – on relève –10º à Vannes, -11º à Montélimar et Toulouse, -12º à Bordeaux – il neige dans le nord-ouest – une nouvelle vague de froid déferle sur le pays entre le 25 et 30 novembre et la neige concerne la moitié sud – la température descend à –13º à Evreux et –11º en banlieue parisienne.

 

26 au 28 novembre 1922 : la températures descend entre –5 et –10º et la couche de neige atteint 10cm en plaine sur de nombreuses régions.

 

28 novembre 1923 : une tempête de glace (pluies verglaçantes) provoque de gros dégâts à Belfort et St Etienne où les communications sont interrompues.

 

1925 : du 11 au 13 novembre, des chutes de neige se produisent sur toute la moitié nord, y compris sur les côtes de la Manche. Du 25 novembre au 7 décembre, l’est est paralysé par la neige – on mesure 30cm à Epinal et 20cm à Nancy – la neige tombe jusqu’à Nice – les températures atteignent –16º à Mulhouse – la Loire charrie des glaçons à Tours et la Meurthe est totalement gelée à Nancy.

 

23 au 30 novembre 1942 : un froid glacial et très précoce pour la saison envahit notamment le sud de la France – il gel absolument partout, y compris sur la Côte d’Azur et en Corse – la température descend à –12º à Clermont Ferrand, -11º à Vichy, -8º à Toulouse et Bordeaux, -5º à Montpellier et –4º à Marseille.

 

28 novembre au 2 décembre 1947 : d’abondantes chutes de neige sont observées du Poitou à la vallée du Rhône – la neige atteint Montélimar où les routes sont bloquées.

 

17 au 20 novembre 1952 : des chutes de neige parfois abondantes et précoces pour la saison blanchissent une bonne partie de la France, notamment la région parisienne.

 

1962 : A partir du 11 novembre, de l’air froid descend sur une bonne partie de la France et annonce l’arrivée d’un des hivers les plus longs de l’histoire – les chutes de neige deviennent très fréquentes, notamment dans la matinée du 21 novembre où elles provoquent de nombreux accidents sur le Nord-Pas de calais, la Picardie, l’Ile de France et toutes les régions de l’est.

 

25 novembre au 12 décembre 1969 : l’hiver arrive par la grande porte et la neige recouvre peu à peu les trois quarts de la France – dans la nuit du 7 au 8 décembre, les chutes de neige paralysent le Nord Pas de Calais, la Haute Normandie, la Picardie, l’Ile de France, le Centre et le Limousin –les températures descendent à –15º à Reims, -11º à Rouen, -10º à Lille, Orléans et Beauvais.

 

19 au 23 novembre 1971 : une invasion d’air polaire provoque de fréquentes averses de neige – il tombe 20 à 50 cm en Côte d’Or et à Limoges – la température descend à –24º dans le Jura – des poids lourds sont bloqués à Mont Cenis (Savoie) et au tunnel du Mont Blanc.

 

Nuit du 28 au 29 novembre 1973 : des chutes de neige concernent tout l’est de la France – on mesure 8 cm à Grenoble et Macon, 6cm à Besançon, 5cm à Nancy.

 

1977 : le 21 novembre, au passage d’une dépression, de fortes chutes de neige se déclenchent sur la Picardie et l’Ile de France. Du 27 au 30 novembre, il gèle sur tout le pays et il neige dans le midi, notamment à Toulouse.

 

25 novembre au 2 décembre 1978 : temps très froid sur toute la France – les premières neiges apparaissent en plaine le 25 novembre, puis les températures baissent et il gel pratiquement en permanence pendant près d’une semaine – dans l’après-midi du 30 novembre, la température ne dépasse pas –4º à Rouen et Abbeville, -3º à Beauvais –2º à Chartres.

 

1980 : une vague de froid accompagnée de neige envahit la France dés le 3 novembre. Elle persiste jusqu'au 12 novembre puis la neige et le froid réapparaîssent à la fin du mois.

 

Nuit du 26 au 27 novembre 1982 : une tempête de neige collante paralyse par surprise le Lyonnais et la région de St Etienne –la neige qui tombe par des températures de 0 à +1º est très lourde, ce qui provoque d’importants dégâts – le réseau électrique est particulièrement touché et des milliers de foyers sont privés d’électricité – dans la matinée du 27 novembre, on mesure 41cm de neige à St Etienne et plus d’un mètre sur le massif du Pilat qui est coupé du reste du monde pendant plusieurs jours.

 

17 au 28 novembre 1985 : le froid prend sa revanche – la neige apparaît un peu partout et les gelées sont quasiment permanentes, sauf sur le littoral – on relève
–11º à Dijon, le 27 novembre et –13º au Puy le 28.

 

20 au 25 novembre 1988 : une vague de froid touche l’est et le sud du pays – le 22 novembre, il tombe 4cm de neige à St Raphaël – cette chute de neige est l’une des plus précoces jamais observée – la température descend à –4º à Marseille, -2º à Ajaccio et –1º à Calvi – il fait par ailleurs –10º à Mont de Marsan et St Girons (Ariège).

 

26 et 27 novembre 1989 : les températures descendent en-dessous de –10º dans le nord-est (-13º à Luxeuil les bains).

 

18 novembre au 1er décembre 1993 : Les gelées se généralisent dés le 18 novembre, puis elles s’accentuent pour atteindre –10 à –12º dans le centre et le nord-est entre le 22 et le 24 novembre (-12º à Clermont Ferrand et Nevers, -11º à Vichy, -10º à Belfort) – quelques flocons de neige à partir du 21 novembre sur la moitié nord – pluies verglaçantes sur le Lyonnais le 24 novembre – aucun dégel n’est observé sur presque toute la moitié nord le 28 novembre, – températures maximales de –4º à Boulogne sur mer, -3º à Beauvais, S Quentin et Reims, -2º à Rouen et Chartres, -1º à Paris – un redoux est accompagné de pluies verglaçantes le 30 novembre – véritable patinoire rendant la circulation presque impossible sur le Nord pas de Calais, la Picardie, l’Ile de France et le Centre – 2 à 8cm de neige dans le nord-est le 1er décembre – comme celle du début de l’année, cette vague de froid est une véritable catastrophe pour les SDF.

 

23 au 27 novembre 1996 : fréquentes chutes de neige sur la moitié nord de la France – le 27 novembre, des axes routiers sont bloqués dans l’Essonne.

 

20 au 26 novembre 1998 : vague de froid sec – gelées généralisées, sauf sur le littoral de la Corse, la Côte d’Azur et la pointe de la Bretagne – de nombreux records de températures sont battus le 23 novembre - on descend jusqu’à –13º à Nancy, -12º5 à Châtillon sur Seine (Côte d’Or), -11º à Vichy, Clermont Ferrand, Troyes et Nevers, -10º à Mont de Marsan (Landes), -9º au Luc en Provence – il neige sur toute la Corse et une partie du Languedoc mais cette neige ne tient pas sur la côte - les SDF sont une fois de plus les premières victimes du froid dans les grandes villes.

 

16 au 22 novembre 1999 : on assiste pratiquement au même scénario qu’en 1998 – gelées presque généralisées mais un peu moins fortes que l’année précédente – en revanche, les chutes de neige sont plus fréquentes –les Alpes de Haute Provence, les Bouches du Rhône, le Var et le Vaucluse et toute la moyenne vallée du Rhône sont paralysés les 20 et 21 novembre – on mesure 60cm à Montélimar, 35cm à Malaucène, 30cm à Valréas, Roquevaire, 23cm à Orange et 15cm à Aix en Provence – cette neige très lourde provoque de très importants dégâts – 5000 foyers sont privés d’électricité – des milliers d’automobilistes sont une nouvelle fois piégés sur l’autoroute A7, entre Valence et Montélimar.

 

Vous aurez davantage de renseignements sur l'histoire des évènements météo depuis 1900, en France avec surtout de très nombreuses illustrations dans l'ouvrage "Quel temps ! chronique de la météo de 1900 à nos jours " - éditions Hermé - auteur : Guillaume Séchet. Cet ouvrage est notamment en vente chez Nature et Découverte ainsi qu'à la FNAC. S'il n'est pas disponible sur place, vous pouvez de toutes façons le commander. Ceci est un parfait cadeau de Noël. Voici quelques précisions en cliquant sur la couverture du livre.

 

Guillaume Séchet - 26/11/2005

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Une saison cyclonique intense en Atlantique nord a-t-elle une influence sur l'hiver qui suit, en France ?

 

Cette année, nous connaissons une saison cyclonique particulièrement intense en Atlantique nord et l'on peut se demander si cette anomalie est susceptible d'engendrer un hiver anormal sur nos régions. Pour en avoir le coeur net, j'ai réalisé une recherche valable pour la période 1920 - 2004 et en voici le résultat:

 

- 50 % des saisons cycloniques intenses dans l'Atlantique nord* ont été suivi par un hiver "normal" en France

- 25 % ont été suivi par un hiver plus froid que la normale

- 25 % par un hiver plus chaud que la normale

 

A priori, aucun lien de cause à effet ne peut donc être établi, même si la saison cyclonique exceptionnelle de l'année 1933 a été suivi par un mois de décembre extrêmement froid...

 

*(plus de 12 phénomènes cycloniques)

 

Guillaume Séchet - 18/11/2005

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Le mois d'octobre le plus chaud à Paris

 

Avec une température moyenne légèrement supérieure à 16º, le mois d'octobre 2005 est le plus chaud jamais enregistré à Paris depuis l'ouverture de la station de Montsouris, en 1873. Mais à en croire les relevés de températures de la station météo du Bourget, il s'agirait du mois d'octobre le plus chaud depuis les premiers relevés qui ont eu lieu en...1781 !!!

Même s'il n'a pas été spectaculaire, nous venons donc de connaître un événement majeur - le 3eme depuis la tempête du 26 décembre 1999 et la canicule du mois d'août 2003.

 

Voici les mois d'octobre les plus chauds enregistrés à Paris :

 

année
Tº mini moy.
Tº maxi moy.
Tº moyenne
1969
10º1
18º8
14º4
1921
9º6
20º6
15º1
1995
11º7
19º5
15º6
2001
12º4
19º1
15º8
2005
12º6
19º5
16º1

 

Comme on peut le constater, les températures maximales du mois d'octobre 1921 ont été plus élevées que cette année mais à cette époque, l'effet urbain était moins présent et les températures nocturnes, plus basses. C'est la raison pour laquelle, à Paris, octobre 2005 est beaucoup plus chaud qu'en 1921, pourtant une référence pour le reste de la France.

 

Guillaume Séchet - 04/11/2005

 

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Un automne chaud...

 

Cette année, l'automne est assez particulier - les masses d'air tropicales qui circulent sur l'Europe sont beaucoup plus importantes que d'habitude - les réserves en air froid ont du mal à se reconstituer aux latitudes élevées - le nombre des cyclones atteint des chiffres records et des puissances encore jamais égalées dans la zone Caraïbes. Bref, le processus de réchauffement climatique semble entrer dans une nouvelle phase et la période de douceur que nous connaissons actuellement est tout à fait inédite. Cet "emballement" est assez inquiétant et dans les prochains mois il faudra surveiller la moyenne des températures de l'ensemble de la planète, même si des vagues de froid restent localement et épisodiquement tout à fait possibles.

Si la relative vague de chaleur que nous connaissons depuis pratiquement une semaine n'a pas intéressé grand' monde dans les médias, c'est que ce phénomène n'est jamais spectaculaire en cette saison. Et pourtant... il y a de quoi se préoccuper car jamais les températures n'avaient atteint des valeurs aussi élevées de façon aussi durable. Il faut savoir que cette situation est semblable à celle du mois d'août 2003 et si elle avait eu lieu en été, les températures auraient de nouveau flirté avec les 40º. Ce type d'évènement autorise à penser qu'une nouvelle canicule de type "août 2003" se reproduira vraisemblablement dans les prochaines années.

 

Guillaume Séchet - 29/10/2005

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