Paris Montsouris, Besançon & Aigoual : 3 stations météo distinguées
mercredi 22 août 2018
Lors du 17ème congrès de Genève en 2015, l'organisation météorologique mondiale a adopté une résolution visant à mettre en valeur les stations d'observation météo dont les relevés portent sur de longues périodes (>>).
En France, l'organisation a reconnu officiellement trois stations centenaires récompensées pour la qualité et la fiabilité de leurs données sur plus d’un siècle.
En 1869, la Ville de Paris met à disposition du Ministère de l'Instruction Publique le Palais du Bardo, conçu pour l'Exposition universelle de 1867 et reconstruit dans le Parc Montsouris, pour fonder l'observatoire météorologique central de Paris-Montsouris. Dès décembre 1869, les mesures y sont relevées huit fois par jour mais la guerre de 1870 entraîne la suspension temporaire des observations. Ces dernières reprennent en juin 1872 et sont ininterrompues depuis. En 1972, l'observatoire a quitté le palais du Bardo devenu vétuste (ce bâtiment brûlera en 1991) mais en restant dans le parc Montsouris. Devenu le Centre interdépartemental de Paris-Montsouris en 1987, il est resté en activité jusqu’en octobre 2011. Aujourd’hui, ne fonctionne plus que la station de mesures météorologiques.
Plan du Parc Montsouris en 1904 - Archives de Paris
Météo-France
Parc Météorologique de Paris Montsouris en avril 2018 - Météo-France
L'observatoire astronomique, météorologique et chronométrique de Besançon est créé par le décret présidentiel du 11 mars 1878, à la demande de la ville de Besançon et des horlogers du Doubs (>>). Premier service véritablement opérationnel, les observations météorologiques commencent dès le 1er décembre 1881 et deviennent continues en 1884. Elles sont réalisées à l'aide d'un pluviomètre, d'un baromètre à mercure Tonnelot, d'un baromètre enregistreur Redier, d'un baromètre enregistreur Jules Richard, d'un thermomètre enregistreur sans doute dû au même fabricant, d'un anémoscope enregistreur Redier, d'un anémomètre enregistreur Redier, d'un électromètre enregistreur Mascart, d'une série de thermomètres à minima et maxima, de plusieurs thermomètres pour la température du sol à diverses profondeurs (10 et 30 cm sous le gazon), d'un récepteur à neige (en 1889), d'un actinomètre, d'un héliographe Campbell (en 1886) et d'un hygromètre enregistreur Jules Richard. Le service assure huit observations trihoraires à la fin du XIXème siècle.
Observatoire de Besançon - François Vernotte
Parc météorologique de Besançon fin XIXème et en 1926 - Patrimoine en Bourgogne Franche Comté
La station météorologique du Mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat à 1 567 mètres d'altitude. L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus de manière continue depuis le 1er décembre 1895. C'est actuellement la dernière station météorologique de montagne en France occupée toute l'année. Elle propose un espace de découverte et d'animations sur la météorologie et le massif de l'Aigoual, géré par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes et Météo France (>>).
Observatoire du Mont Aigoual vers 1920