Les multiples conséquences du retrait des glaces en Arctique
vendredi 24 octobre 2014
Le retrait des glaces en Arctique est de plus en plus illustré et ses conséquences de plus en plus étudié L'Extreme Ice Survey fait partie de ces organisations cherchant à fournir aux scientifiques et au grand public des photographies leur permettant de percevoir et de comprendre les mécanismes et la vitesse de recul des glaciers en liaison avec le réchauffement global. Leur film documentaire "Chasing Ice" a été récompensé à plusieurs reprises.
Photographies de James Balog, fondateur de l'Exteme Ice Survey
Fin septembre, 35 000 morses se sont échoués sur une plage du Nord-Ouest de l'Alaska. Pour ces mammifères, la glace est un allié indispensable à leur survie. Leur poids conséquent ne leur permet pas de nager sur de longues durées, la glace leur servant de plateforme pour chasser, se reposer et élever leur progéniture. Or cet été, cette glace était à son sixième plus bas niveau depuis le début des mesures par satellite en 1979 (>).
Morses échoués sur une plage en Alsaska fin septembre 2014 - NBC / Associated Press
Selon cette étude publiée en octobre dans l'Open Atmospheric Science Journal, la température à Barrow (Nord de l'Alaska - carte) a augmenté de plus de 7°C en moyenne en octobre entre 1979 et 2012. Le document montre que cette hausse spectaculaire serait liée au fait que le mois d’octobre est celui où la chute de glaces dans la mer de Beaufort et des Tchouktches est la plus forte. Le vent du Nord se trouverait réchauffé par l’eau remplaçant de plus en plus souvent la glace en automne.