Actualités Météo Paris 1er site météo pour Paris et sa région https://www.meteo-paris.com/actualites Sun, 22 Dec 2024 04:41:36 +0100 <![CDATA[Solstice d'hiver : Le jour le plus court de l'année dans l'hémisphère Nord]]> Ce samedi 21 décembre 2024 marque solstice d'hiver : le jour le plus court de l'année dans l'hémisphère nord et le plus long dans l'hémisphère sud. Astronomiquement, il marque l'entrée dans l'hiver au nord de l'équateur et dans l'été au sud de ce dernier. (contrairement à l'hiver météorologique au Nord et à l'été météorologique au Sud qui commencent au 1er décembre)

 

 

Le jour le plus court dans l'hémisphère Nord

 

La Terre tourne autour du Soleil en 365 jours avec un axe d'environ 23.5°. Par conséquent, les différentes régions du globe ne reçoivent pas les mêmes quantités de lumière solaire en fonction de la période de l'année. Les saisons calendaires sont ainsi basées sur les équinoxes de printemps et d'automne (moments où les deux hémisphères reçoivent la même quantité de lumière solaire) et les solstices d'hiver et d'été (moments où la différence de durée du jour est la plus forte entre les deux hémisphères).

 

Schéma expliquant la position de la Terre lors des équinoxes et solstices - via Wikipedia

 

 

 

Si la Terre tournait sur elle-même de façon droite (sans axe d'inclinaison) : il n'y aurait pas de saisons car la durée du jour n'évoluerait pas au cours de l'année.

 

Schéma de la position de la Terre au solstice d'hiver - via calendrier-lunaire.fr

 

 

 

Le solstice d'hiver est donc le jour le plus court de l'année dans l'hémisphère Nord car le Soleil se lève très tard et se couche très tôt. C'est tout l'inverse dans l'hémisphère Sud qui vit sa journée la plus longue de l'année. Lors du solstice d'été - qui tombe généralement le 21 juin - la situation est inversée avec une journée très longue dans l'hémisphère Nord et très courte dans l'hémisphère Sud

 

Vue satellite de la lumière solaire reçue sur Terre ce samedi 21 décembre 2024 - via EUMETSAT

 

L'image satellite ci-dessus montre bien la différence importante de lumière solaire reçue par l'hémisphère Nord (faible) par rapport à l'hémisphère Sud (élevée) lors du solstice d'hiver. On observe que la nuit tombe beaucoup plus rapidement sur le nord du globe. Le fait que le Soleil apparaisse bas dans le ciel en hiver (et bien plus haut en été) est également directement lié à l'inclinaison de la Terre.

 

 

 

Solstice : la nuit polaire !

 

Comme nous venons de le voir plus haut, l'axe d'inclinaison de la Terre est d'environ 23.5°. Cela signifie que toutes les latitudes situées à moins de 23.5° du pôle ne voient même plus le Soleil se lever lors du solstice d'hiver ! Autrement dit, les latitudes situées entre le pôle nord (90°N) et le cercle polaire arctique (66,33°N) n'ont pas vu l'astre du jour ce 21 décembre 2024, restant ainsi plongées dans l'ombre ! Cela concerne notamment le nord de la Scandinavie, une partie de la Sibérie, les 2/3 du Groenland ou encore le nord du Canada et l'Alaska.

 

Durée de l'ensoleillement dans l'hémisphère nord lors du solstice d'hiver (21 décembre) - via Celtabria sur Reddit

 

Cependant, en Scandinavie, nous ne pouvons pas encore parler réellement de "nuit" polaire car la lumière du jour paraît encore. Tromsø par exemple, est la grande ville la plus au Nord d'Europe (76 700 habitants) située à plus de 300km au Nord du cercle polaire.

Si le Soleil ne se lève pas, un crépuscule de plusieurs heures y est visible tous les jours car le Soleil reste proche sous la ligne d'horizon.

Il est près de midi à Tromsø au moment de cette prise de vue. Si le Soleil ne se lève pas, nous ne pouvons pas réellement parler de nuit - Université de Tromsø

 

Si le Soleil n'éclaire plus la surface de la Terre, celle-ci est ronde donc la lumière peut encore toucher l'atmosphère située plus haut, qui diffuse à son tour la lumière vers le sol. Il s'agit du crépuscule.

Le Soleil doit donc atteindre une certaine hauteur sous l'horizon pour limiter cet éclairage. Entre 0 et -6° nous parlons de crépuscule "civil", puis de "nautique" entre -6 et -12° et enfin "l'astronomique" entre -12 et -18° sous l'horizon. Sous -18°, la vraie nuit noire sans perturbation par la lumière du jour commence vraiment.

 

Alert, avec 82°29'55", est le lieu habité le plus au Nord du monde, situé à 817km du Pôle Nord - Il est théoriquement possible d'y voir poindre une légère lueur au Sud au solstice d'hiver (si le ciel est dégagé)

 

Ainsi, la nuit polaire "vraie" (astronomique) est limitée aux latitudes supérieures à 84 °34 ', ce qui correspond exactement à 18 ° de latitude au Nord du cercle polaire, ou à 5.5° autour du Pôle Nord.

 

 

Située à 83°40' de latitude Nord, l'île Kaffeklubben (la terre la plus au Nord du monde) est l'une des seules terres émergées de l'hémisphère Nord à pouvoir observer une nuit polaire "vraie".

 

 

 

Jérémie GAILLARD - Prévisionniste pour MétéoVilles

 

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<![CDATA[Une année 2024 très humide et globalement peu ensoleillée en France]]> L'une des années les plus humides depuis le début des relevés 

L'année 2024 touche bientôt à sa fin après avoir été marquée par un temps particulièrement perturbé sur notre pays. En effet, les dégradations se sont succédées à un rythme effrénée jusqu'au mois d'octobre sur notre pays, la faute à un flux océanique dépressionnaire particulièrement récurrent et persistant durant la majorité de l'année.

Anomalie de pression en Europe sur la période du 1er janvier au 29 septembre 2024 - NOAA

 

Si les précipitations ont été globalement proches de la moyenne durant l'hiver le printemps fut exceptionnellement humide, se montrant d'ailleurs comme le plus arrosé depuis 2008 et le 4ème depuis le début des mesures en 1959.


C'est notamment durant le mois de mars que les pluies ont été les plus fréquentes et les plus fortes, celui-ci finissant avec une anomalie pluviométrique de +98% à l'échelle du pays !

Anomalies de précipitations en France pour le printemps 2024 – Météo-Villes

 

Après un été également proche des normales en terme de pluviométrie, l'automne 2024 fut de nouveau exceptionnellement humide, notamment les mois de septembre et octobre. Septembre 2024 fut par exemple le mois de septembre le plus arrosé en France depuis 25 ans avec une anomalie de +61% à l'échelle du pays.

 

En raison de ces périodes très humides successives certaines villes comme Clermont-Ferrand, Nice, Nancy, Paris, Blois ou encore Le Mans ont dépassé l’équivalent d’une année normale de pluie dès la fin du mois de septembre.

Cumuls de précipitions en France durant le mois de septembre 2024 – Météo-Villes

 

Le mois d'octobre fut également très humide à l'échelle du pays avec la survenue d'épisodes pluvieux parfois exceptionnels comme l'épisode cévenol du 15 au 18 octobre en Ardèche avec des cumuls de précipitations atteignant les 500mm en 24 et plus de 700mm en 48h, l'épisode le plus intense jamais observé sur ce département.

 

Ce n'est qu'à partir du début du mois de novembre que cette récurrence exceptionnellement humide et perturbée a enfin cessé avec la mise en place de conditions anticycloniques plus récurrentes et durables. Ainsi, si l'année 2024 était en passe de devenir la plus pluvieuse depuis le début des relevés en France à la fin du mois d'octobre, le temps plus sec s'étant imposé par la suite a empêché cette année de prendre la tête du classement. Néanmoins, 2024 restera parmi les 10 années les plus humides depuis le début des relevés météorologiques.

Classement des années les plus humides depuis 1959 en France – Météo-France

 

Un ensoleillement globalement faible

Forcément, avec autant d'humidité, l'ensoleillement fut loin d'être très important durant cette année 2024. Entre janvier et novembre, seuls deux mois ont en effet présenté un ensoleillement supérieur à la normale sur le pays, janvier et août.

 

Durant le reste de l'année, ce sont bien les nuages qui ont dominé, notamment sur la moitié Nord du pays où les journées pluvieuses ont le plus souvent alterné avec des journées dominées par la grisaille, principalement entre le printemps et l'automne. On se souvient par exemple de la première moitié du mois de novembre qui, malgré un temps sec, s'était montrée très nuageuse sur la moitié Nord où certains secteurs n'ont reçu qu'une poignée d'heures de soleil durant une quinzaine de jours voire aucune minute de soleil durant plus de dix jours sur Angers, Nantes ou Châteaudun par exemple.

 

Anomalies d'ensoleillement mensuelles en France entre janvier et novembre 2024 – Météo-Villes

 

En moyenne sur l'année, l'ensoleillement a ainsi atteint un déficit important à l'échelle de la France, situé autour des 10%, ce qui est proche de l'ensoleillement historiquement bas des années 1987, 1992, 1993 ou encore 1994.

 

De ce fait, l'année 2024 est l'année la moins ensoleillé que la France ait connu depuis près de trente ans et contraste fortement avec les années précédentes, notamment avec 2022 qui fut au contraire l'année la plus ensoleillée depuis 1950.

Anomalies annuelles d'ensoleillement en France depuis 1950 - Météo-France

 


Des températures moyennes élevées malgré une impression plus mitigée

Paradoxalement, ce temps exceptionnellement humide et peu ensoleillé s'est accompagné de températures moyennes encore élevées sur cette année 2024. La température moyenne annuelle provisoire est en effet de +14°C à l'échelle du pays, soit une anomalie de +1°C par rapport à la normale 1991-2020.

 

En effet, seul le mois de septembre 2024 a présenté une température moyenne mensuelle sous les normales 1991-2020. Le reste de l'année, les moyennes mensuelles ont toutes été supérieures aux moyennes, notamment en février où l'anomalie a atteint +3,5°C à l'échelle du pays, en faisant le deuxième mois de février le plus doux depuis un siècle.

Anomalies de températures mensuelles en France entre janvier et novembre 2024 – Météo-Villes

 

Malgré tout, l'impression générale fut loin d'être exceptionnellement douce ou chaude. Ceci est, d'une part, dû au manque d'ensoleillement particulièrement récurrent cette année et d'autre part au fait que le printemps et le début de l'été ont été marqués par des épisodes de fraîcheur plus ou moins marqués et successifs, ce qui contraste là encore avec les années précédentes où la douceur/chaleur s'était installée de façon précoce et durable dès la fin de l'hiver, perdurant jusqu'à l'automne.

 

Également « seulement » deux vagues de chaleur ont été observées durant l'été, ce qui semble une nouvelle-fois bien peu par rapport à ce que nous avons pu connaître ces dernières années. Néanmoins, malgré cette impression mitigée, on note que la barre des 40°C a été franchie à plusieurs reprises sur le Sud du pays avec jusqu'à 41,3°C à Cazaux (33) le 11 août.

Evolution des températures en France en 2024 – Météo-France

 

Ainsi, l'année 2024 devrait se classer parmi les 5 années les plus chaudes jamais relevées en France et ce malgré l'impression du grand public. À l’échelle planétaire, 2024 sera d'ailleurs quasi certainement l’année la plus chaude jamais enregistrée.

 

 

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<![CDATA[Le réchauffement climatique s'emballe en Arctique]]>

Continent froid par définition, l'Arctique est pourtant la région du monde qui se réchauffe le plus rapidement. Une récente étude montre un emballement inquiétant, notamment lié au dioxyde de carbone.

 

La toundra de l'Arctique désormais source de CO2

La NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) a publié un rapport inquiétant concernant l'Arctique, indiquant que le Pôle Nord est désormais émetteur de CO2. Plus concrètement, la situation s'est récemment inversée et l'Arctique rejette désormais plus de dioxyde de carbone qu'il n'en stocke. Comme le montre la carte ci-dessous, de très nombreuses zones (en violet) sont désormais émettrices de CO2 et les zones qui le stockent ne parviennent désormais plus à compenser les émissions.

Zones absorbant (en vert) et émettant (en violet) du CO2 en Arctique - NOAA

 

 

Cette tendance inquiétante s'explique par plusieurs facteurs. La NOAA indique que la fonte du permafrost, ces sols en permanence gelés et qui renferment d'importantes quantités de gaz à effet de serre, a tendance à s'accélérer sur les zones littorales de l'Arctique. C'est notamment le cas au niveau de la Mer de Beaufort, au nord de l'Alaska, où la toundra s'érode sur le littoral et expose directement le permafrost, dont la fonte s'est accélérée au cours des dernières années, libérant du CO2 et du méthane dans l'atmosphère.

La toundra s'érode et expose le permafrost à la mer de Beaufort en Alaska - Craig McCaa via NOAA

 

 

Par ailleurs, l'augmentation de la température globale engendre une croissance de la végétation dans les régions arctiques. Si cela peut apparaître comme une bonne nouvelle au premier abord, ce n'est pas forcément le cas. En effet, cette croissance de la végétation augmente considérablement le risque d'incendies avec des surfaces susceptibles de brûler de plus en plus importantes. Ces dernières années, on a noté une augmentation considérable des incendies en Arctique, lesquels ont rejeté des quantités colossales de CO2 dans l'atmosphère.

Depuis 2019, le nombre d'incendies a explosé en Sibérie - photo Greenpeace

 

 

L'Arctique se réchauffe beaucoup plus vite que le reste du monde

C'est un fait désormais clairement établi : le Pôle Nord est la zone terrestre qui se réchauffe le plus vite. La donne s'est particulièrement accentuée depuis une décennie. En Arctique, les 9 années les plus chaudes sont les 9 dernières. Certaines zones d'Arctique se réchauffent 4 fois plus vite que le reste de la planète ! En Sibérie, certains secteurs voient la température moyenne augmenter de 1,5°C chaque décennie, des chiffres astronomiques et qui laissent craindre un emballement, entre fonte du permafrost et incendies toujours plus nombreux...

Évolution de la température et de la concentration en glace par décade en Arctique - via Nature

 

 

Si le réchauffement climatique concerne l'ensemble de la planète, tous les modèles s'accordent sur la poursuite de la tendance actuelle concernant l'Arctique. Alors que le monde devrait enregistrer une hausse de la température moyenne de +2 à +3°C d'ici à la fin du siècle, les simulations s'attendent plutôt à une augmentation de l'ordre de +5 à +7°C dans les hautes latitudes de l'hémisphère. Cela risque de bouleverser des écosystèmes entiers et la question d'un emballement climatique est plus que jamais sur la table.

Augmentation de la température prévue entre le début et la fin du XXIème siècle - via researchgate.net

 

 

Fonte du permafrost : une bombe à retardement

Le permafrost et son avenir sont un enjeu majeur du climat futur. Ces sols constamment gelés couvre environ 25% des terres de l'hémisphère nord, aux hautes latitudes. Or, on sait que le permafrost renferme des quantités très importantes de CO2 ou de méthane, puissants gaz à effet de serre. Selon des estimations, près de 1.500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre se trouvent emprisonnés dans ces sols gelés. À l'avenir, des quantités majeures de ces gaz risquent d'être libérées dans l'atmosphère. Cela pourrait engendrer un cercle vicieux et un possible emballement climatique.

Zones de permafrost dans l'hémisphère nord - infographie AFP

 

 

Outre les conséquences sur le climat, la fonte du permafrost représente également une menace sanitaire. En effet, de nombreux virus très anciens sont enfermés dans les sols gelés depuis des milliers d'années. Une fonte de ces derniers est susceptible de libérer des virus face auxquels l'homme ou les animaux ne sont pas armés. En 2016, un enfant est mort de l'anthrax (maladie du charbon) en Sibérie. Cette maladie avait pourtant disparu il y a plus de 70 ans mais le dégel d'un cadavre de renne mort de l'anthrax au siècle dernier a permis à la bactérie de contaminer des troupeaux et plusieurs hommes. Le risque est de voir d'autres virus ou bactéries, plus mortels, prendre le même chemin à l'avenir.

Renne décédé suite à une contamination par l'anthrax en Sibérie - TV russe

 

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<![CDATA[Quelle météo entre Noël et Nouvel An ?]]>

Les fêtes approchent à grands pas et la fiabilité des prévisions augmentent. Météo Villes vous propose un point complet sur la tendance météo pour les fêtes de fin d'année.

 

Installation d'un blocage anticyclonique

Plusieurs passages perturbés sont prévus jusqu'au lundi 23 décembre 2024. Puis, la configuration météo évoluera nettement dès le mardi 24 décembre avec une nette hausse des pressions. En effet, l'anticyclone des Açores devrait migrer vers les Îles Britanniques et la France où il devrait rester solidement ancré durant l'entièreté de la semaine prochaine. C'est donc un véritable blocage anticyclonique qui se profile.

Anomalie de pression du lundi 23 au dimanche 29 décembre 2024 - ECWMF

 

 

Dans cette configuration, il faut donc s'attendre à une fin d'année calme sur la France et les pays voisins. Avec l'influence des hautes pressions, les précipitations s'annoncent très discrètes du Portugal jusqu'à la Mer du Nord en passant par nos régions. L'instabilité sera rejetée vers la partie est du bassin méditerranéen et les pays des Balkans.

Anomalie pluviométrique du lundi 23 au dimanche 29 décembre 2024 - ECWMF

 

 

Enfin, ces conditions anticycloniques devraient amener des températures relativement douces pour la période. Il n'est toutefois pas question de températures excessives, notamment dans l'est de la France où les hautes pressions sont susceptibles de maintenir une grisaille tenace et donc de plaquer l'air très frais dans les basses couches. C'est en allant vers le nord-ouest et les Îles Britanniques que la douceur se ferait davantage sentir.

Anomalie thermique du lundi 23 au dimanche 29 décembre 2024 - ECWMF

 

 

Noël : calme mais souvent gris ?

La fiabilité des prévisions augmente considérablement pour les fêtes de Noël. Il semble acquis que le blocage anticyclonique sera déjà en place lors de la journée de Noël. Ce 25 décembre 2024 devrait d'ailleurs voir les baromètres afficher des niveaux très élevés. Selon le scénario ci-dessous, les pressions seraient proches de 1035 hPa sur l'hexagone, de quoi éloigner tout risque de tempête ou de temps agité.

Pression atmosphérique prévue le mercredi 25 décembre 2024 - weathernerds.org

 

 

S'il est encore un peu tôt pour donner une météo détaillée pour la journée du 25 décembre 2024, la tendance semble tout de même se préciser. À une semaine de l'échéance, il apparaît que Noël sera dominé par la grisaille, piégée dans les basses couches par l'anticyclone. On pourrait même avoir quelques bruines, notamment au nord et à l'est. Les reliefs du sud et la Méditerranée devraient profiter d'un Noël au balcon, entre soleil et douceur. Il ferait également doux à l'ouest mais bien plus frais en allant vers l'est.

Météo envisagée pour la journée de Noël 2024 - Météo Villes

 

En résumé : les chances de voir un Noël blanc en plaine semblent quasi-nulles cette année encore. Le dernier ne date pas d'hier puisqu'il faut remonter à Noël 2010 pour retrouver un manteau blanc dans certaines plaines françaises un 25 décembre...

 

 

Quelles tendances pour la nouvelle année ?

Il est probable que le blocage anticyclonique qui s'installera dès le début de la semaine prochaine se prolonge jusqu'aux derniers jours de l'année 2024. Comme le montre le graphique ci-dessous, la quasi-totalité des scénarios envisagent le maintien de pressions élevées en France au moins jusqu'au 30-31 décembre. Toutefois, des incertitudes apparaissent autour de la nouvelle année car plusieurs scénarios décrochent autour du 1er janvier 2025, évoquant le possible retour d'une météo agitée autour de cette date.

 

Différents scénarios de pressions à Paris jusqu'au 3 janvier 2025 - meteociel.fr

 

Pour l'heure, il est encore trop tôt pour faire des affirmations quant à la météo du passage à la nouvelle année. S'il semble acquis que Noël se passera sous les hautes pressions, des incertitudes sont encore présentes pour Nouvel An. De plus, les situations de blocage sont parfois amenées à perdurer plus longuement qu'initialement prévu et il ne serait pas surprenant que le blocage anticyclonique tente de s'étendre jusqu'au début de l'année 2025...

 

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<![CDATA[Pourquoi fait-il généralement plus mauvais au nord qu'au sud ?]]>

C'est un fait indéniable : l'ensoleillement est bien plus important dans le sud qu'au nord de la France. Comment expliquer cette constante, particulièrement marquée dernièrement ?

 

Contraste nord-sud très marqué depuis octobre

Cela ne vous aura sans doute pas échappé : il vaut mieux être au sud qu'au nord si l'on souhaite bénéficier de conditions lumineuses ces derniers temps. L'ensoleillement est très pauvre sur la moitié nord de l'hexagone, tandis que la moitié sud et les reliefs s'en sortent bien mieux. Récemment, il n'est pas rare d'observer de véritables cas d'école avec une France littéralement coupée en deux. Ce fut le cas ce lundi 16 décembre 2024 comme le montre l'image satellite ci-dessous. Toute la partie nord, jusqu'au Lyonnais, était sous les nuages bas tandis que le sud et les montagnes profitaient d'un beau soleil.

Image satellite montrant une France coupée en deux ce lundi 16 décembre 2024 - EUMETSAT

 

 

Dans les faits, cette tendance dure depuis désormais plusieurs mois. Si l'on remonte jusqu'à octobre dernier, on constate que la moitié nord a enregistré des taux d'ensoleillement très pauvres, fréquemment inférieurs aux 300h sur la période s'étirant du 1er octobre au 14 décembre 2024. Entre l'est de la Bretagne et la région Centre, le déficit atteint parfois -30 à -35%, une anomalie très conséquente sur une période de deux mois et demi ! À l'inverse, la moitié sud de la France s'en sort mieux avec 497h de soleil à Aurillac (écart à la normale de -3%) ou 663h à Marseille (écart de -2%).

Nombre d'heures de soleil en France du 1er octobre au 14 décembre 2024 - Météo Villes

 

 

Anticyclone d'hiver : des nuages bas fréquents

Lorsque l'anticyclone occupe sa position la plus courante, c'est à dire vers l'archipel des Açores, et qu'il étend son influence jusqu'à notre territoire, le flux s'oriente au secteur ouest à sud-ouest. Cette influence courante apporte bien souvent un dégradé nord-sud avec des nuages bas dominants sur la moitié nord, qui se trouve alimentée par un air humide venu de l'océan, tandis que le soleil brille plus facilement au sud, où l'air d'origine subtropical est moins chargé en humidité en passant au dessus de la péninsule ibérique.

Schéma d'une situation anticyclonique entraînant un flux de sud-ouest en France - Météo Villes

 

 

Lorsque l'anticyclone se centre entre le proche-Atlantique et la Méditerranée, le flux s'oriente au secteur nord-ouest sur la France. Cette orientation des vents est la plus favorable aux nuages bas car elle advecte un air océanique humide en provenance de l'Atlantique, des Îles Britanniques et de la Mer du Nord : rien de tel pour entretenir l'humidité qui reste piégée dans les basses couches. Dans ces configurations, les régions méditerranéennes font exception car les reliefs environnants (notamment le Massif Central) font office de barrière et permettent au soleil de brille aux abords de la grande bleue.

Schéma d'une situation anticyclonique entraînant un flux de nord-ouest en France - Météo Villes

 

 

La France souvent à mi-chemin des hautes et basses pressions

Pour comprendre la différence climatique entre le nord et le sud de la France, il faut rappeler ce qu'est le régime dominant en Europe. Le continent est régulièrement soumis à la circulation zonale (flux circulant d'ouest en est) entre l'anticyclone des Açores (s'étendant plus ou moins vers la Méditerranée) et des dépressions circulant entre le nord de l'Atlantique et la Scandinavie. On observe ensuite des variations évidentes de la position des centres d'action et du dynamisme de ce flux océanique.

Schéma représentant une circulation zonale classique en Europe - Météo Villes

 

 

Il faut également préciser que nos latitudes tempérées se situent dans la zone propice à la circulation des dépressions, entre l'air froid des hautes latitudes et l'air chaud des latitudes subtropicales. Le courant jet (couloir de vents violents en haute altitude) ondule régulièrement vers le nord de la France et les Îles Britanniques, plus rarement vers la péninsule ibérique. C'est pourquoi il n'est pas rare que les dépressions influencent la moitié nord en amenant des nuages, de la pluie et du vent tandis que les régions du sud, plus proches des hautes pressions sur les Açores, peuvent bénéficier d'un temps plus clément.

Schéma représentant la circulation du courant jet d'altitude - Météo France

 

 

La France comme l'Europe sont coupées en deux

La carte du potentiel énergétique photovoltaïque en France est particulièrement intéressante, puisque les données sont intimement liées au taux d'ensoleillement annuel. On observe que la frontière entre les zones recevant moins de 1000 kilowatts-heure par mètre carré de panneau et celles en recevant plus de 1000 épouse pratiquement le tracé de la Loire, de la Loire-Atlantique jusqu'à la Nièvre. Ce n'est donc pas qu'une impression, il faut plus beau au sud du fleuve qu'au nord, du moins en moyenne.

Carte d'ensoleillement montrant le potentiel photovoltaïque annuel en France - via lesolairepourtous.fr

 

 

En prenant du recul, on constate qu'il existe la même frontière entre un climat ensoleillé au sud de l'Europe et un climat moins ensoleillé sur la partie nord du continent. Cette démarcation est bien visible sur la carte ci-dessus. Ainsi, on constate que la France n'est absolument pas un cas à part. L'Europe se divise entre deux zones bien distinctes, une partie nord régulièrement sous les nuages issus de l'influence océanique et une partie sud bien plus ensoleillée du fait d'un climat méditerranéen et de la proximité plus récurrente des hautes pressions.

Carte d'ensoleillement annuel en Europe

 

 

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<![CDATA[Pourquoi le cyclone Chido a-t-il été aussi destructeur à Mayotte ?]]> L’œil du cyclone a circulé directement sur Mayotte

 

Ce samedi 14 décembre, l'île de Mayotte fut frappée par le cyclone intense Chido, un événement météorologique majeur provoquant destructions et victimes sur l'archipel.

Ce cyclone s'est formé plusieurs milliers de kilomètres plus à l'Est sur l'océan Indien, se renforçant peu à peu pour atteindre le stade de tempête tropicale le 9 décembre puis le stade de cyclone intense de catégorie 4 les 11 et 12 décembre. C'est à partir de ce moment là que les premières inquiétudes se sont développées pour l'île de Mayotte, les prévisions envisageant le système se diriger vers ce secteur pour le début du week-end en perdant sensiblement en intensité avant d'atteindre l'archipel.

Prévision de la trajectoire du cyclone Chido le 12 décembre 2024 – Météo-France

 

Après avoir effectivement perdu en intensité au nord de Madagascar en journée du 13 décembre, le système est toutefois de nouveau entré dans une phase d'intensification dans la nuit du 13 au 14 décembre alors que les principaux modèles de prévisions envisageaient maintenant le système impacter directement l'île le lendemain.

Prévision des vents maximums sous le cyclone Chido - modèle Arome du vendredi 13 décembre 2024 18Z

 

Le scénario catastrophe avait malheureusement pris l'avantage dès la veille au soir avec le passage prévu du cyclone directement sur l'île de Mayotte. Un scénario qui se produira malheureusement le lendemain matin.

 

Cette évolution des événements relève véritablement de la malchance. En effet, il est important de noter que ce cyclone était loin d'être très étendu, possédant un diamètre total de « seulement » 300km, mais surtout que les vents les plus violents (> 200km/h) s'étendaient sur un distance d'une cinquantaine de kilomètres autour de son œil, œil qui a donc directement impacté l'île en matinée du 14 décembre.

 

Les chances pour que l’œil d'un cyclone aussi puissant impacte de plein fouet une île d'environ 35km de large son véritablement minimes, c'est pour cela que le cyclone Chido fut d'une ampleur inédite sur le département de Mayotte depuis au moins 90 ans.

Image satellite du cyclone Chido peu avant son impact sur Mayotte le 14 décembre 2024 – Via EUMETSAT

 

L'archipel de Mayotte a déjà été touché par des cyclones par le passé, néanmoins, jamais avec autant de puissance. En effet, ce secteur est le plus souvent protégé par Madagascar, les cyclones débordant de l'océan Indien touchant d'abord cette grande île de l'Est de l'Afrique avant de rapidement perdre en intensité en entrant dans les terres.

Trajectoires des cyclones majeurs sur l'Ouest de l'océan Indien entre 1997 et 2022 – Yale Claimeta Connections

 

Il arrive toutefois que des cyclones se forment directement dans le canal du Mozambique et impactent Mayotte, néanmoins, leur durée de vie est le plus souvent trop courte pour que ceux-ci atteignent des intensités similaires à celle de Chido. On peut néanmoins citer le cyclone Hellen en mars 2014, système s'étant formé au large immédiat du Mozambique avant de se renforcer et de frapper durement le Nord-Ouest de Madagascar en catégorie 4, évitant heureusement majoritairement Mayotte.

Trajectoire du cyclone Hellen en mars et avril 2014 – via Wikipedia

 

La trajectoire du cyclone Chido fut donc atypique, la plupart des cyclones débordant de l'Est s'échouant en général du côté de Madagascar et ceux se formant dans le canal du Mozambique ayant majoritairement évité l'archipel jusqu'à aujourd'hui.

 

Des secteurs touchés particulièrement vulnérables

Autre facteur aggravant, les vents les plus violents ont touché l'Est de l'île lors du passage de Chido. Or, ce secteur concentre malheureusement les zones les plus défavorisées de l'île avec un habitat souvent bien plus précaire que sur la côte ouest.

 

Rafales de vent maximales lors du passage de Chido et différences entre quartiers à Mayotte – Météo-Villes et INSEE

 

Ainsi, les rafales de vent parfois supérieures à 200km/h ont engendré des dégâts inimaginables sur ces secteurs défavorisés (majoritairement des bidonvilles) avec de très nombreuses habitations et bâtiments détruits, expliquant en partie un bilan humain aussi important (encore inconnu à ce jour).

Dégâts majeurs sur l'Ouest de Mayotte suite au passage de Chido – AFP

 

Le quartier de Kaweni, plus grand bidonville de Mayotte, mais également du territoire français, fut malheureusement l'un des secteurs les plus touchés par les violentes rafales de vent. Sur cette zone la destruction est quasi-totale et rares sont les habitations ayant résisté à la violence du cyclone.

Le bidonville de Kaweni presque totalement détruit par le passage de Chido – Via Twitter @NaminAKN

 

Nombreux sont donc les éléments ayant favorisé la survenue de cette catastrophe majeure sur Mayotte, notamment l'impact direct d'un cyclone intense sur une île pourtant de très petite taille mais également le fait que les secteurs les plus touchés aient été les quartiers les plus défavorisés de cet archipel français.

Si le bilan humain est pour le moment inconnu, nul doute que celui-ci s'annonce malheureusement très important et que la région mettra des années à ce remettre du passage du cyclone Chido.

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pourquoi-le-cyclone-chido-a-t-il-ete-aussi-destructeur-a-mayotte
<![CDATA[Grisaille quand tu nous tiens !]]>
Nouvelle journée de nébulosité sur Paris ce 15 décembre 2024 - Webcam Météo-Paris

 

Mais où est donc passé le soleil ? Telle est la question que se posent un certain nombre d'entre vous ces dernières semaines, tant la grisaille semble tenace. Le soleil est en effet fréquemment aux abonnés absents, et les éclaircies sont souvent bien furtives pour cette première moitié du mois de décembre.

 

C'est dans la moitié Nord où cet ensoleillement demeure le plus faible pour ces deux premières semaines du mois. Au nord de la Seine notamment, mais également dans le val de Saône, en Normandie ou encore en Bretagne, les valeurs d'ensoleillement sont souvent inférieures à 20 heures cumulées depuis le 1er décembre.

Entre le 1er et le 14 décembre, le soleil ne s'est manifesté que :

  • 16 heures à Strasbourg, à Dijon, Troyes ou encore Lyon
  • 15 heures à Paris, Cherbourg et Chartres
  • 14 heures à Orléans, Rouen et Mâcon
  • 13 heures à Saint-Quentin et Rennes
  • 12 heures à Calais et Charleville-Mézières
  • 10 heures à Melun ou encore au Touquet

Pour chacune de ces villes, vous n'avez donc aperçu le soleil qu'une heure en moyenne par jour depuis le début du mois ! Un grand contraste par rapport au quart Sud-Est du pays qui profite encore de conditions plus lumineuses (jusqu'à 67 heures à Ajaccio, 71h à Saint-Auban et même 74 heures à Nice).


Durée de l'ensoleillement entre le 1er et le 14 décembre 2024 - Météo-Villes / Stations Météo-France

 

Mais si l'on évoque un temps gris et morose, il ne s'agit pas seulement de ce mois de décembre. Car en effet, cette grisaille semble indéboulonnable depuis le tout début de cet automne ! Entre périodes anticycloniques propices à la formations des nuages bas et brouillards, ou encore flux océanique porteurs d'humidité, rien ne semble favorable depuis plus de deux mois à l'installation d'un temps lumineux et ensoleillé.

 

Depuis le 1er octobre, le déficit d'ensoleillement dépasse les -20% sur la moitié Nord, et atteint même entre -30% et -35% et dans le Centre, en Val-de-Loire, près du bassin Parisien ou encore sur l'Est de la Bretagne. Au total sur ces régions, l'ensoleillement ne dépasse pas les 300 heures depuis début octobre, soit moins de 4 heures de soleil par jour !

  • 260 heures à Strasbourg (déficit de 26%)
  • 267 heures à Chartres (déficit de 33%)
  • 268 heures à Orléans (déficit de 34%)
  • 269 heures au Mans (déficit de 34%)

Dans la région Parisienne, le bilan n'est pas plus réjouissant. Entre le 1er octobre et le 14 décembre, la station de Paris-Montsouris n'a observé que 292 heures de soleil, soit un déficit de 25% (en temps normal, nous devrions être autour des 360-370 heures). Il s'agit par ailleurs de l'automne le plus gris dans la capitale depuis 1991, soit plus de 30 ans !

 

Un soleil un peu plus présent dans la moitié Sud, où vous avez pu observer les rayons solaires entre 400 et 450 heures en moyenne dans le Sud-Ouest, et même de 500 à 650 heures près de la Méditerranée (jusqu'à 663 heures à Marseille-Marignane). Il s'agit néanmoins là aussi de valeurs sous les moyennes, avec un déficit proche de -10% sur cette moitié Sud de la France.

 

Et pour la suite? Rebelote ! Les conditions ne devraient guère évoluer sur cette première partie de semaine à venir, en raison du retour de l'anticyclone qui devrait provisoirement bloquer de nouveau les nuages bas (voire les brouillards) sur une bonne moitié Nord, mais aussi dans certaines régions habituées (val de Garonne, val de Saône, agglomération Lyonnaise). Seules les régions du Sud-Est (Méditerranée, vallées Alpines) ainsi que le piémont Pyrénéen devraient pouvoir profiter d'un généreux ensoleillement ces prochains jours...

 

Ceci avant le retour de l'agitation océanique... et donc de nouveaux nuages à partir de jeudi sur l'intégralité du pays ! Bref, il faudra patienter encore et toujours pour retrouver le soleil dans la moitié Nord.


Prévision de nébulosité en France du lundi 16 au jeudi 19 décembre 2024 - WeatherOnline

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https://www.meteo-paris.com/actualites/grisaille-quant-tu-nous-tiens
<![CDATA[Chido : le pire cyclone connu à Mayotte depuis un siècle]]>
Désolation sur Mayotte en matinée du 14 décembre après le passage de Chido - Twitter @InfosFrancaises  

 

Comme annoncé dans notre récente actualité (>>), les regards étaient tournés en cette fin de semaine vers l'océan Indien, et notamment vers le département d'Outre-Mer de Mayotte, sous la menace du cyclone intense nommé CHIDO.

 

Après avoir évolué en tempête tropicale le 9 décembre dernier, celui-ci s'est fortement renforcé en frôlant la pointe nord de Madagascar, devenant les 11 et 12 décembre un puissant cyclone de catégorie 4. Après un léger affaiblissement (catégorie 2), ce cyclone a repris en vigueur durant la nuit du 13 au 14 décembre, juste avant d'impacter l'archipel de Mayotte.


Trajectoire observée et prévu du cyclone Chido - Weather Underground

 

Malheureusement, les grandes inquiétudes sur sa trajectoire se sont produites. L’œil de ce cyclone, alors en catégorie 3 (limite catégorie 4), a fini par traverser de part en part le département d'Est en Ouest en matinée de ce 14 décembre, ce qui ne s'était pas produit sur Mayotte dans l'histoire moderne récente.


Oeil du cyclone Chido centré sur Mayotte en matinée du 14 décembre 2024 - Satellite meteosat9 via TropicalTidbits

 

L'alerte cyclonique violette (échelle maximale) avait été émise à partir de 07 heures locales par les services de l'Etat. Cette couleur d'alerte, valable uniquement dans le cadre de passages de cyclones et ouragans, implique un confinement total de la population... mais aussi des services de secours qui ne peuvent plus intervenir durant l'intégralité de la validité de cette alerte (jusqu'à 13 heures le cas échéant).

 

Si les vents se sont petit à petit renforcés au cours de la nuit, ils se sont soudainement déchaînés en matinée de ce 14 décembre lors du passage du mur de l'oeil. Pendant plus d'une heure, des rafales supérieures à 200km/h ont été relevés à l'aéroport international de Dzaoudzi - Pamandzi, avant une rafale maximale de 226km/h peu après 07h TU (10h locales) et 155km/h de vents moyens, un record historique sur Mayotte.

A noter qu'une autre station a observé 194km/h à Ouangani, avant la perte de données.

 

Il s'agissait bien du scénario le plus pessimiste et le plus catastrophique pour Mayotte, dont certains modèles numériques avaient bien entrevu la trajectoire. Ce vendredi, le modèle Arome entrevoyait bien une traversée complète de l'archipel pour le lendemain, avec des vents bien supérieurs à 200km/h, ce qui s'est avéré malheureusement juste...


Prévision des vents maximums sous le cyclone Chido - modèle Arome du vendredi 13 décembre 2024 18Z

 

Alors que ce cyclone vient tout juste de s'éloigner, les informations ne remontent qu'au compte goutte sur place, en raison de la coupure de la plupart des réseaux (téléphoniques, électriques...). Il n'est donc à l'heure actuelle pas possible d'effectuer un bilan humain définitif.

 

Toutefois, les quelques images qui nous parviennent laissent augurer un véritable désastre matériel. Des dégâts inestimables avec la plupart des infrastructures endommagées voire détruites, dans ce département ou 77 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté national et où les habitations sont en grande majorités composées de taules peu résistantes à ces conditions météorologiques.

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Dégâts majeurs sur Mayotte ce 14 décembre 2024 à Mamoudzou - Mayotte la 1ere

 


Destructions après le passage du cyclone Chido dans la commune de Kawéni (Mayotte) - 14 décembre 2024 - Twitter @Donpfull

 

 

Contrairement à l'île de la Réunion, Mayotte a été relativement épargnée par les puissants cyclones ces dernières décennies. Dans le cas de Chido, il s’agit en effet d’un cyclone d’une ampleur inédite sur le département depuis au moins 90 ans.

 

Il faut en effet remonter à la fin du mois de février 1934 lors du passage du cyclone DISSELI, où les vents ont été estimés au moins à 160km/h (contre plus de 220 ce samedi). Les témoignages évoquent que la ville de Dzaoudzi aurait été rasée à l'exception de la « Résidence » du préfet. Les villages de Mtsapéré, Pamandzi, Bouéni et Mzouazia auraient aussi étaient détruits ; les ravages dans les cultures ont entraîné une famine. Le cyclone a été nommé en hommage à M. Disseli, colon de l'époque qui a mis en place l'aide alimentaire à Mayotte.


Dégâts dans le parc de la Résidence du Gouverneur après le passage du cyclone Disseli en février 1934 - Saïd Hachim, ©BulletinMahabari n°1

 

Le 10 avril 1984, c'était au tour du cyclone KAMISY de frapper Mayotte, passant à 50 kilomètres au sud de Pamandzi puis à 25km au Sud de Grande-Terre, occasionnant de nombreux dégâts sur les cultures et habitations. Les rafales ont atteint jusqu'à 148km/h à Pamandzi, avec une houle cyclonique de 5 à 8 mètres. Le total des dégâts a été estimé à l'époque 168 millions de francs, soit le budget annuel total de la collectivité. Une personne est décédée à son passage, et l'on décomptait 20 000 mahorais sinistrés. Le réseau téléphonique avait été endommagé à 70% et le réseau électrique est resté coupé durant deux journées.

  
Destructions dans les localités de Malamani et de Sada après le passage du cyclone Kamisy le 10 avril 1984 - ©AD Mayotte-26w2 / Jean Jusseaume)

 

Seulement un an après, les 15 et 16 février 1985, c'est la tempête tropicale FELISKA qui touchera durement Mayotte. Si les vents ont été plus limités (126km/h à Pamandzi), les pluies ont été très abondantes (239.5 mm à Mamoudzou dans la nuit du 15 au 16, et 575 mm à Dzoumogné).  Cette tempête a occasionné de nombreuses inondations et glissements de terrain, notamment sur le secteur de Kaweni totalement inondé. Les dégâts étaient estimés à 60 millions de francs, dont 40 millions rien que pour le réseau routier.


Trajectoire de la tempête tropicale Feliska en février 1985 - Source : Météo Tamarins

 

Plus récemment, le cyclone HELLEN était passé au large de Mayotte fin mars 2014. Si sa distance n'avait pas provoqué de vents tempétueux (89km/h à Pamandzi), les cumuls de pluie avaient là aussi impliqué de nombreux phénomènes de glissements de terrain et d'inondation, en particulier pour les communes d'Acoua, Bandraboua, Kougou et Mtsamboro. On relève à son passage de 287mm à Mtzamboro et 195mm à Bandraboua.


Cyclone HELLEN le 30 mars 2014 entre Mayotte et Madagascar - Satellite Terra / NASA

 


Inondations dans la commune d'Acoua durant le cyclone Hellen - 30 mars 2014 - photographie ©Mairie d'Acoua

 

Sans commune mesure, les deux derniers systèmes tropicaux qui avaient menacé Mayotte remontent à l'année 2019 avec le passage de KENNETH le 23 avril 2019 à environ 200km au nord du département, puis huit mois plus tard le cyclone BELNA à environ 120km à l'Est de l'archipel le 8 décembre 2019 (finalement épargné, mais 15000 habitants avaient été hébergées préventivement dans des centres d'hébergement).

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https://www.meteo-paris.com/actualites/chido-le-pire-cyclone-connu-a-mayotte-depuis-un-siecle
<![CDATA[Mayotte menacée par le cyclone Chido : la saison cyclonique débute sur l'océan Indien]]> Début officiel de la saison cyclonique sur l'océan indien

Alors que la saison cyclonique 2024 a officiellement pris fin du côté de l'Atlantique il y a peu, celle-ci s'étendant du 1er juin au 30 novembre, l'activité tropicale débute au contraire sur l'océan Indien.
En effet, la saison cyclonique débute quant à elle à partir du 15 novembre dans cette partie du monde, s'étendant ensuite officiellement jusqu'au 30 avril.

 

C'est effectivement durant cette période que les conditions atmosphériques sont les plus favorables à la formation de systèmes tropicaux virulents, que l'on nomme d'ailleurs des cyclones contrairement à l'Atlantique où on les appelle des ouragans et à l'Asie du Sud-Est où ceux-ci sont nommés les typhons.

Répartition des zones de formation des systèmes tropicaux à travers le monde – Via lagon-plages

 

Même la saison cyclonique du Sud de l'océan Indien fait moins parler d'elle, notamment en raison du fait que peu de terres habitées sont concernées par le risque cyclonique contrairement à l'Amérique du Nord ou au Sud-Est de l'Asie, les cyclones sont pourtant très récurrents également sur cette partie du monde avec la formation de systèmes majeurs pouvant engendrer de très importants dégâts.

Trajectoires des cyclones majeurs (catégorie 3+) sur le Sud de l'océan Indien de 1989 à 2019 – via cycloneoi.com

 

Durant la saison 2023/2024 par exemple, deux cyclones tropicaux intenses (catégorie 4) ont été recensés sur le bassin, le cyclone Anggrek, s'étant formé au large du Nord-Ouest de l'Australie à la fin du mois de janvier et le cyclone Djoungou durant le mois de février au Nord de l'île de Rodrigues.

Image satellite du cyclone Anggrek et de la tempête tropicale Candice sur l'océan Indien le 25 janvier 2024 – EUMETSAT

 

Cette activité cyclonique menace chaque année l'île de la Réunion, l'île Maurice et Mayotte avec des systèmes majeurs ayant déjà impacté ces secteurs par le passé, engendrant de nombreux dégâts et victimes.

 

Pour la Réunion, on peut par exemple citer le cyclone tropical intense Bejisa ayant touché l'île en 2014, provoquant la mort d'une personne, le cyclone Dina, mémorable en 2002, le cyclone Firinga ayant causé la mort de 7 personnes en 1989, le cyclone Hyacinthe, provoquant 25 victimes en 1980 ou encore le cyclone Jenny ayant engendré la mort de 37 personnes en 1962.

Le cyclone Bejisa touche la Réunion au début du mois de janvier 2014 – EUMETSAT

 

La saison 2024/2025 s'annonce-t-elle active ?

Comme chaque année et pour chaque bassin cyclonique, des prévisions sont établies par les organismes spécialisés pour envisager l'intensité de la saison cyclonique à venir. Pour cette saison 2024/2025, Météo-France envisage une activité cyclonique proche ou supérieure à la normale sur l'océan Indien, l'organisme évoquant même une tendance à une saison active plus encore que proche de la normale.

 

Ce sont en effet 6 à 10 tempêtes qui sont prévues de se former durant cette période sur cette région du globe, dont 3 à 5 devraient évoluer en cyclones selon les prévisions de Météo-France.

 

Prévision de l'activité cyclonique pour le Sud-Ouest de l'océan Indien pour la saison 2024/2025 – Météo-France

 

De façon plus précise, l'activité cyclonique la plus marquée devrait se produire sur la partie Est du bassin en raison notamment de la présence d'eaux anormalement chaudes à proximité de l'archipel des Chagos, offrant un réservoir d'énergie plus important pour de potentiels systèmes tropicaux.

Prévision de l'activité cyclonique pour le Sud-Ouest de l'océan Indien pour la saison 2024/2025 – Météo-France

 

Le cyclone Chido menace Mayotte

L'activité a d'ailleurs débuté de façon précoce cette année. Dès le mois d'août, la première tempête tropicale s'est formée dans le bassin, restant peu intense et surtout très temporaire en ne menaçant aucune terre.

 

En novembre, le cyclone tropical intense Bheki a engendré des dégâts sur l'île de Rodrigues en passant juste au Nord de celle-ci en journée du 20 novembre. Celui-ci a ensuite rapidement perdu en intensité en circulant juste au Nord de l'île Maurice et de la Réunion.

Image satellite du cyclone tropical intense Bheki le 17 novembre 2024 - EUMETSAT

 

Depuis le début du mois de décembre, c'est cette fois-ci le cyclone tropical Chido qui fait l'actualité dans le bassin. Après avoir évolué en tempête tropical le 9 décembre dernier, celui-ci s'est fortement renforcé en approchant du Nord de l'île de Madagascar, devenant le 11 décembre un cyclone tropical intense de catégorie 4, à la limite de la catégorie 5.

Image satellite du cyclone tropical intense Chido le 12 décembre 2024 – EUMETSAT

 

Celui-ci devrait à présent frôler le Nord de Madagascar dans les prochaines heures avant malheureusement de se diriger vers Mayotte, qu'il devrait toucher en journée de demain samedi 14 décembre.

Trajectoire prévue du cyclone Chido sur l'Ouest de l'océan Indien – Météo-France

 

Les dernières prévisions ne sont d'ailleurs pas rassurantes pour l'île de Mayotte, déjà placée en alerte cyclonique de niveau orange ce vendredi. Le modèle Arome de Météo-France entrevoit en effet un impact direct du système sur Mayotte ce samedi avec des rafales pouvant dépasser les 220 voire 250km/h sur le secteur, le tout accompagné de précipitations diluviennes pouvant dépasser les 100mm de façon généralisée et d'une marée de tempête particulièrement importante.

Dernières prévisions des rafales de vent maximales et des cumuls de précipitations pour Mayotte – Arome via meteociel.fr

 

L'évolution de ce système sera donc à surveiller très attentivement dans les prochaines heures. Si celui-ci touche effectivement Mayotte de plein fouet, les dégâts pourraient alors s'avérer particulièrement importants sur l'île.

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/mayotte-menacee-par-le-cyclone-chido-la-saison-cyclonique-debute-sur-l-ocean-indien
<![CDATA[Noël 1962 : le plus froid en France depuis le début des relevés]]>

Dans l'histoire moderne, le Noël le plus froid remonte à 1962. Des températures polaires concernaient le pays, partiellement enseveli sous un épais manteau neigeux !

 

1962 : un Noël glacial par excellence

Depuis la création de l'indicateur thermique national en 1930, la France a connu plusieurs Noëls particulièrement froids. On pourrait citer Noël 1940 avec une moyenne de -5,83°C à échelle nationale (moyenne des minimales et des maximales). Toutefois, c'est Noël 1962 qui fut le plus froid avec une moyenne nationale de -7,47°C, une valeur remarquable, d'autant plus qu'aucun Noël n'a enregistré une moyenne sous le 0°C depuis 1970, soit depuis près de 54 ans !

 

Indicateur thermique en France le jour de Noël de 1930 à 2023 - infoclimat.fr

 

Lors des fêtes de Noël 1962, la France se trouvait sous l'influence d'un parfait cas d'école de Moscou-Paris ! Depuis plusieurs jours, un flux d'est à nord-est concernait une grande partie du continent européen, piloté par un puissant anticyclone centré à plus de 1045 hPa sur le sud de la Mer Baltique. Ce flux continental advectait un air glacial en provenance de Russie avec des températures à 850 hPa (vers 1500m d'altitude) s'abaissant ponctuellement sous les -15°C en France, des niveaux correspondant à une masse d'air excessivement froide.

 

Situation météo et masse d'air lors de Noël 1962 - réanalyse via wetterzentrale.de

 

 

Noël sous des températures polaires !

Le thermomètre s'était abaissé à des niveaux excessivement froids lors de cette journée de Noël 1962. Le matin, il faisait moins de -10°C sur la moitié de la France avec des pointes de -13°C à Bordeaux, -14,8°C à Besançon et -17°C à Luxeuil & Vichy ! Les températures maximales furent remarquablement basses. À Langres, il n'avait pas fait plus de -10,1°C au meilleur de l'après-midi ! Parmi les maximales les plus basses, on peut notamment souligner les -8,9°C de Chaumont ou les -7,2°C de Nancy. Dans l'Atlantique, l'Île d'Yeu n'avait pas dépassé -4,6°C ! 

 

Températures minimales et maximales du 25 décembre 1962 - infoclimat.fr

 

Avec des températures aussi basses, la plupart des lacs et points d'eau de France s'étaient figés dans la glace. Le patin à glace fut l'activité en vogue lors de Noël 1962, comme l'illustre la photo ci-dessous prise à Lyon. Cette vague de froid avait concerné une bonne partie de la dernière décade du mois de décembre 1962, malgré un redoux sur la partie sud en fin d'année.

 

Patinage sur un plan d'eau gelé à Lyon à Noël 1962 - Chronique Météo Villes

 

 

Un froid glacial mais aussi de la neige

Si les températures étaient glaciales, les paysages l'étaient tout autant car la neige recouvrait un certain nombre de régions. Les flocons étaient notamment tombés en abondance près de la Méditerranée. Marseille était recouverte par une trentaine de centimètres de neige à Noël 1962 et certains descendaient les escaliers de Notre Dame de la Garde à skis ! De nombreuses villes de l'ouest étaient également ensevelies sous un épais manteau blanc.

 

Neige à Marseille et dans l'ouest à Noël 1962 – Chronique Météo Villes

 

Avec ce flux d'est, le Roussillon avait été particulièrement concerné. Un épisode neigeux de grande ampleur avait notamment affecté la ville de Perpignan, recouverte par près de 50 centimètres de neige lors des fêtes de Noël 1962 ! Ce fut encore pire du côté de la Catalogne en Espagne avec des accumulations d'environ d'un mètre à Barcelone !

 

50 cm de neige à Perpignan lors des fêtes de Noël 1962Chronique Météo Villes

 

Vous pouvez vous replonger dans cet hiver 1962-1963 et tous les événements climatiques du passé via notre chronique >>>

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/noel-1962-le-plus-froid-en-france-depuis-le-debut-des-releves
<![CDATA[Pourquoi le froid reste très modéré ?]]>

La séquence hivernale actuelle paraît banale avec un froid restant modéré et des chutes de neige cantonnées aux montagnes. Comment expliquer que le froid actuel soit aussi modéré ?

 

Une masse d'air pas si froide

La séquence froide actuelle a débuté par le passage de la tempête Darragh au cours du week-end. Après celle-ci, le flux a basculé au secteur nord à nord-ouest, advectant un air polaire d'origine maritime. Ce dernier adjectif est capital car il permet de comprendre pourquoi le froid reste modéré. Avec un vent venu du nord, le froid passe au dessus des eaux de la mer de Norvège et de la mer du Nord, encore assez douces. Par conséquent, il a largement le temps de s'atténuer avant d'atteindre la France.

 

La descente d'air polaire maritime qui explique le fait qu'il ne s'agit pas de températures très basses - Météo Villes

 

Un simple regard à la carte ci-dessous permet de comprendre l'atténuation du froid lors de son passage au dessus de la mer. Vers 1500 mètres d'altitude, la température atteignait -10 à -15°C en quittant le Groenland. Après avoir traversé la mer de Norvège et la mer du Nord, la température vers 1500m était comprise entre 0 et -5°C au dessus de la France, soit 10°C de plus qu'à l'origine. Si de telles valeurs suffisent à apporter un temps hivernal, elles maintiennent généralement un froid modéré et cantonnent la neige aux hauteurs.

 

Température et origine de la masse d'air le dimanche 8 décembre 2024 - wxcharts.com

 

 

Peu de gelées à cause de la grisaille

L'autre explication du caractère très modéré du froid réside dans l'importante couverture nuageuse. En effet, le froid s'origine maritime qui concerne actuellement la France est associé à beaucoup d'humidité, favorisant un temps gris sur de nombreuses régions. Ce mardi 10 décembre 2024, presque tout l'hexagone était sous la grisaille. Or, les nuages servent de couverture la nuit, freinant considérablement la baisse des températures et empêchant le gel. C'est la raison pour laquelle le thermomètre reste au dessus du zéro même la nuit dans de nombreuses régions de plaine.

 

Image satellite du mardi 10 décembre 2024 en France - EUMETSAT

 

Cependant, les éclaircies ont commencé à s'élargir dans la moitié sud ce mercredi 11 décembre 2024 et celles-ci vont remonter vers le nord au cours des prochains jours. Avec des nuits plus étoilées, le thermomètre chutera plus aisément dans la nuit et les gelées vont donc se multiplier sur la moitié nord, épargnée ces derniers jours en raison de l'omniprésence de la grisaille. Vendredi 13 décembre au matin, il devrait geler sur les deux tiers nord & est de la France, de quoi renforcer l'ambiance hivernale comparativement aux derniers jours.

 

Températures minimales prévues le vendredi 13 décembre 2024 - meteologix.com

 

 

Un flux continental sans réelle alimentation

Avec le retour des hautes pressions sur les Îles Britanniques, le flux a désormais viré au secteur nord-est sur la France. Ce paramètre est particulièrement visible via les roses des vents de la carte ci-dessous. Ce mercredi 11 décembre 2024, la plupart des villes françaises sont concernées par un vent de secteur nord-est ou est. On parle de flux continental, celui susceptible d'être le plus froid dans notre pays. Pourtant, cela ne suffit pas dans la période actuelle.

 

 

Orientation du vent en France ce mercredi 11 décembre 2024 - Météo France

 

En effet, si le flux de nord-est est le plus à même de nous amener un air très froid, il est nécessaire qu'il soit alimenté par une masse d'air provenance du nord-est de l'Europe. Or, le flux de nord-est actuel est de plus en plus mou, à cause de la proximité de l'anticyclone sur les Îles Britanniques. Par ailleurs, il n'y a pas de réelle alimentation en air froid, qui tend à s'amenuiser sur l'ouest de l'Europe. L'air polaire se situe plutôt sur l'est de la Scandinavie et la Russie, loin d'être advecté vers nos régions. Il faut donc comprendre qu'un flux de nord-est ne garantit pas un froid polaire et qu'il faut de multiples conditions à la mise en place d'un véritable "Mouscou-Paris", loin d'être le cas actuellement.

 

Température et origine de la masse d'air le mercredi 11 décembre 2024 - wxcharts.com

 

 

Le réchauffement joue aussi un rôle

S'il ne s'agit pas de l'explication principale quant au caractère très modéré actuel, il est tout de même utile de rappeler que le réchauffement climatique joue un rôle. Ce dernier tend à atténuer les masses d'air froid. Ainsi, à situation météorologique identique, les températures seront probablement quelques degrés plus élevées en 2024 qu'elles ne l'auraient été il y a un siècle, lorsque les effets de nos émissions de gaz à effet de serre n'étaient encore que très peu perceptibles. Ainsi, le nombre moyen de jours de gel et de neige en France ne cesse de diminuer au fil des décennies. Les véritables sensations hivernales (froid intense ou neige) sont amenées à se raréfier...

 

Évolution du nombre de jours de gel entre le début (à gauche) et la fin du siècle (à droite) - Météo France

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pourquoi-le-froid-reste-tres-modere
<![CDATA[Quelques destinations au soleil pour Noël]]> Noël approche alors que l'hiver s'installe progressivement sur la France. Si cette période de fêtes est, le plus souvent synonyme d'un temps frais/froid et humide sur notre pays, d'autres régions du monde peuvent au contraire profiter de conditions météo beaucoup plus favorables entre le 24 et le 25 décembre. Alors, où passer ses vacances de Noël au soleil ? Voici quelques exemples. 

Pourquoi pas le Sud-Est du pays ?

Il n'est pas forcément nécessaire d'aller très loin pour avoir un temps plus clément pour les fêtes de Noël. La Côte d'Azur et la Corse sont réputées pour leur beau temps, à juste titre, et observent régulièrement des fêtes de fin d'année douces et plutôt agréables, contrairement au reste du pays.

 

A Nice par exemple, il n'est pas rare de dépasser les 15°C le jour de Noël, le plus souvent sous un beau soleil. Même chose du côté de Bastia où les Noëls doux sont même encore plus récurrents.

Températures relevées le 25 décembre à Nice et Bastia – via infoclimat.fr

 

Ces régions sont en effet privilégiées grâce à leur climat méditerranéen, assurant des hivers plus doux et ensoleillé que sur le reste du pays.

 

La Sicile et sa douceur hivernale

En Europe, si vous êtes plutôt friands d'un temps plus ensoleillé et doux que ce que nous pouvons connaître en France durant la même période, il faudra plutôt vous orienter vers le Sud du continent. Par exemple, vous pourrez choisir de partir pour la Sicile, l'une des régions les plus au Sud du continent européen.

 

Palerme, la ville principale de la région, possède en effet un climat généralement doux durant l'hiver grâce à la Méditerranée. Les températures moyennes sont en effet situées généralement situées entre 10°C pour les minimales et 20°C pour les maximales durant le mois de décembre, de quoi passer un Noël doux et agréable au bord d'une Méditerranée pouvant encore atteindre 17/18°C à cette période de l'année sur le secteur.

Évolution des températures moyennes mensuelles à Palerme (période 1981-2010) – Via Wikipedia

 

Il arrive en effet assez régulièrement que les maximales atteignent les 18/20°C sur le secteur le 25 décembre. Par exemple, on pouvait relever jusqu'à 19,3°C sur le secteur le 25 décembre 2019, 20,2°C le 25 décembre 2019 et même jusqu'à 22,2°C le 25 décembre 2009 ! Attention cependant, le mois de décembre est également le mois le plus humide de l'année sur le secteur et il n'est pas rare que des pluies orageuses concernent le Sud de l'Italie durant cette période.

 

Les Canaries et leur climat subtropical

Si vous comptez partir un peu plus loin, tout en restant en Europe, vous pouvez également opter pour les îles Canaries, un archipel espagnol situé au large du Maroc. Cette région bénéficie en effet d'un climat subtropical méditerranéen, ce qui lui assure des hivers généralement doux et agréables. Par exemple, vous pourrez choisir l'île volcanique de Tenerife et ses paysages atypiques pour passer Noël.

 

Ce secteur observe en général des mois de décembre doux et calmes sous l'influence de l'anticyclone des Açores, même si les nuages bas peuvent se montrer récurrents. Les minimales restent généralement au-dessus des 15°C et les maximales se situent en général autour de 20/23°C durant la période de Noël. On relevait par exemple 24°C l'année dernière pour Noël du côté de Santa Cruz de Tenerife et on a même pu relever jusqu'à 28,2°C le 25 décembre 2009.

Évolution des températures moyennes mensuelles à Santa Cruz de Tenerife (période 1981-2010) – Via Wikipedia

 

Un Noël au Maroc ?

Non loin des Canaries, le Maroc peut également être une destination agréable pour les fêtes de fin d'année. Le pays bénéficie en effet d'un climat méditerranéen semi-aride, ce qui assure un temps généralement calme et sec. Le mois de décembre est le deuxième mois le plus « frais » de l'année du côté de Marrakech avec en moyenne 18,7°C pour les maximales et 6,5°C pour les minimales.

 

Il est toutefois fréquent que les températures dépassent les 20°C sur le secteur le jour de Noël avec parfois plus de 25°C comme ce fut le cas en 2018 et 2019.

Températures relevées le 25 décembre à Marrakech – Via infoclimat.fr

 

Le climat du secteur assure en plus le plus souvent un temps bien ensoleillé et calme. Par exemple, on ne décompte qu'un seul jour de pluie pour Noël à Marrakech depuis 2005 !

 

La Réunion : direction les tropiques !

Si la chaleur vous tente plus qu'une simple douceur au moment de Noël, il sera alors judicieux de passer Noël du côté des tropiques. Par exemple, la Réunion est une destination très prisée par bon nombre de français durant les fêtes de Noël.

 

Ce territoire français situé au large de Madagascar bénéficie d'un climat tropical avec des mois de décembre chauds, assurant de passer un Noël très dépaysant, loin de la grisaille et de la fraîcheur de la métropole. Les températures moyennes sont en effet situées autour de 20°C pour les minimales en décembre et autour de 30°C pour les maximales, en faisant le 4ème mois le plus chaud de l'année sur le secteur.

 

Évolution des températures moyennes mensuelles à Saint-Pierre (période 1991-2010) – Via Wikipedia

 

Attention toutefois, le mois de décembre peut se montrer instable du côté de la Réunion et il n'est pas rare d'observer des averses et orages en cette période. Également, le secteur est soumis à un risque cyclonique durant le mois de décembre, la saison cyclonique s'étendant du 15 novembre au 30 avril dans l'océan indien.

Il est d'ailleurs déjà arrivé qu'un cyclone touche le secteur le jour de Noël. Le 25 décembre 1983 par exemple, le cyclone Bakoly avait apporté un temps très agité sur la Réunion, circulant près de l'île Maurice et apportant de puissantes rafales de vent et des pluies diluviennes sur le secteur.

Cyclone Bakoly touchant l'île Maurice et la Réunion le 25 décembre 1983 – NOAA

 

La Martinique et sa chaleur tropicale

Pour un Noël tropical, il est également possible de s'orienter vers les Antilles, comme par exemple la Martinique. Le mois de décembre est en effet chaud sur cette région du globe, ce qui vous vaudra un véritable dépaysement pour le jour de Noël. A Fort-de-France par exemple, les températures maximales dépassent régulièrement les 27/28°C le 25 décembre avec des pointes possibles à plus de 30°C. Les minimales restent quant à elles également très élevées, souvent situées au-dessus de 20-22°C, loin des froides nuits d'hiver de la France métropolitaine donc.

Températures relevées le 25 décembre au Lamentin (Martinique) – Via infoclimat.fr

 

Climat tropical oblige, attention une nouvelle fois au risque d'instabilité durant cette période de l'année. Même si la saison cyclonique a pris fin, l'instabilité reste récurrente en décembre et il n'est pas rare d'observer des averses orageuses débordant de l'océan de jour comme de nuit.

 

 

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<![CDATA[Bilan de la tempête Darragh en France et en Europe]]> La tempête Darragh a balayé une partie de l'Ouest de l'Europe en fin de semaine dernière, apportant des vents parfois puissants engendrant quelques dégâts et des chutes de neige parfois notables, notamment du côté des Pyrénées.

 

Bilan de la tempête en France

Côté français, c'est notamment la journée du samedi 7 décembre qui fut la plus agitée. Le vent s'est en effet nettement renforcé dès le début de journée le long des côtes de la Manche ainsi que sur la façade Atlantique puis, en fin de journée, près du Roussillon.

Océan déchaîné sur la Pointe du Van en Bretagne ce 7 décembre 2024 – Via Twitter @CMphotographer

 

Ces rafales de vent ont persisté toute la journée de samedi, se montrant plus virulentes près des littoraux où elles ont régulièrement dépassé les 110-120km/h, parfois plus de 130 voire 140km/h sur les caps exposés, parfois plus du côté du Roussillon. Dans les terres, le vent fut sensiblement moins puissant, même si des rafales de plus de 100km/h ont tout de même pu être relevées.

 

Plusieurs records mensuels ont été relevés au passage de cette tempête, comme à la Pointe de Socoa (64) où on a pu observer jusqu'à 149km/h, battant les 148km/h du 21/12/2019.

 

Rafales de vent maximales au passage de la tempête Darragh sur la France – Météo-Villes

 

Les dégâts sont heureusement restés « classiques » pour ce type de tempête, à savoir des chutes d'arbres, de branches et quelques toitures envolées, notamment entre les abords de la Manche, la Bretagne et le Sud de l'Aquitaine. Par exemple, la toiture d'un EHPAD a été emportée par les rafales du côté de Coquelles dans le Pas-de-Calais et une personne a été blessée par la chute d'un arbre sur son véhicule.

Chute d'arbre à Biarritz suite aux puissantes rafales engendrées par la tempête Darragh – Via Twitter @Calticom64

 

 

À Sotteville-sur-Mer en Seine-Maritime, une barge s'est échouée sur le littoral après avoir dérivé plusieurs heures dans une Manche très agitée par la force des rafales. Heureusement, cet incident n'a pas engendré de blessé.

Barge échouée à Sotteville-sur-Mer suite au passage de la tempête Darragh – Photo : Marine nationale

 

Plusieurs dizaines de milliers de foyers ont été privés d'électricité sur le Nord et l'Ouest du pays suite au passage de cette tempête dont plus de 35 000 en Bretagne et 16 000 en Normandie. Les transports ont également été très perturbés durant le week-end, notamment les transports ferroviaires en raison notamment des chutes d'arbres. Un retour à la normal progressif était toutefois déjà observé ce dimanche 8 décembre.


 

En marge de ces puissantes rafales de vent, ce sont également de très fortes chutes de neige qui ont concerné le massif des Pyrénées durant le week-end, notamment sa partie Centre et Ouest. Les cumuls entre ce samedi 7 décembre et ce lundi 9 décembre ont en effet parfois dépassé le mètre au-dessus de 1400/1500m d'altitude, engendrant de nombreuses difficultés de circulation.


Près d'un mètres de neige tombés depuis samedi 7 décembre à Tournaboup (~1400m) dans le 65 - via Skaping


Ces chutes de neige persisteront jusqu'à la nuit prochaine sur le secteur, perdant toutefois en intensité par rapport au week-end.


 

D'autres pays également touchés

Si le passage de cette tempête fut remarqué sur la France, celle-ci s'est montrée encore plus virulente du côté des îles britanniques. Entre vendredi 6 décembre au soir et la journée de samedi, la région fut en effet concernée par un temps particulièrement agité avec des rafales de vent puissantes dépassant parfois les 130-140mk/h sur l'Ouest de l'Irlande et l'Ouest de l'Angleterre.

Rafales de vent maximales au passage de la tempête Darragh sur les îles britanniques – via meteociel.fr

 

Ces rafales ont engendré des dégâts parfois notables sur ces régions, provoquant notamment des chutes d'arbres et des dégâts aux infrastructures. Deux victimes ont par ailleurs été signalées par les autorités dans la journée du samedi 7 décembre après la chute d'arbres sur leurs véhicules, l'une dans le Lancashire (nord-ouest de l’Angleterre), l’autre près de Birmingham (centre).

Chute d'arbre suite aux puissantes rafales de vent du côté de Cardiff – Via Twitter @IlovesTheDiff

 

Cette tempête, intervenant seulement deux semaines après le passage de Bert, a privé d'électricité durant de nombreuses heures des centaines de milliers de foyers à travers les îles britanniques. En début de matinée de samedi 7 décembre par exemple, 400 000 foyers se retrouvaient sans courant en Irlande et 86 000 du côté de l'Angleterre.

Comme en France, des perturbations importantes ont également été signalées au niveau des transports, tant niveau ferroviaire qu'aérien, de nombreux trains ont été supprimés lors du passage de la tempête sur ces régions en raison d'obstacles obstruant les voies et plusieurs vols ont dû être détournés voire annulés, notamment à l'aéroport d'Heathrow.

 

L'Espagne et l'Italie ont également été touchées par ces intempéries liées au passage de la tempête Darragh. En Espagne, c'est notamment le massif pyrénéen qui fut le plus durement touché avec, comme en France, des chutes de neige importantes dès la basse altitude accompagnées en plus par de puissantes rafales de vent, provoquant un véritable blizzard jusque dans les vallées.

Important blizzard à Benasque ce dimanche 8 décembre 2024 – Via Twitter @meteo60

 

En Italie, des chutes de neige ont également concerné les Alpes et les Apenins dès la basse altitude, engendrant des difficultés de circulation parfois notables sur ces secteurs. En Emilie-Romagne, ce sont notamment les précipitations parfois abondantes qui ont engendré des difficultés avec des inondations signalées ce week-end entre Modène, Regiano et Bolognaise où des cumuls localement supérieurs à 100mm ont été observés.

Inondations près de Modène ce dimanche 8 décembre 2024 – Via Facebook – Tornado in Italia

 

 

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<![CDATA[Chutes de neige en montagne et ski - Où en sommes-nous ?]]> Ce week-end, des chutes de neige importantes ont eu lieu. Si les domaines ouvrent lentement suite aux chutes récentes et à un enneigement déficitaire jusqu'à présent, les choses s'annoncent positives pour les vacances de Noël !

 

Alpes du Nord

 

Ainsi, dans les stations ouvertes des Alpes du Nord, nous retrouvons un domaine ouvert entre le tiers et la moitié en général entre les stations de basse et de haute altitude.

 

Accessibilité du domaine dans les stations ouvertes des Alpes du Nord - Skiinfo

 

Grâce aux chutes de neige débutées hier dans le massif, nous retrouvons un enneigement excédentaire à 161%, ce qui est très bon pour une mi-décembre et garantit une certaine sous couche pour l'hiver à venir.

 

 

Evolution de la couche de neige à Chamrousse en 24h - Obs via les forums d'Infoclimat https://t.ly/U4osK

 

 

Alpes du Sud

 

Dans les Alpes du Sud, les stations sont encore majoritairement fermées. Bien que les chutes de neige aient apporté un excédent relatif (136%) grâce aux secteurs Ecrins, Devoluy, Briançonnais.

 

Accessibilité du domaine dans les stations ouvertes des Alpes du Sud - Skiinfo

 

Les massifs de l'extrême Sud restent fortement déficitaires. L'enneigement dans le Mercantour et l'Ubaye reste limité voire calamiteux, mais les projections à 1 semaine sont favorables pour ces zones.

 

Les sommets du Mercantour au sec jusqu'à plus de 3000m d'altitude - Jérémie GAILLARD

 

 

Pyrénées

 

Dans les Pyrénées, les domaines skiables sont tous fermés à l'exception de Cauterets. Le massif qui était en déficit abyssal de neige avec des records de faible enneigement comme au Lac d'Ardiden (2445m) qui a mesuré son 0cm le plus tardif depuis le début des relevés.

 

Histrorique de la nivose au Lac d'Ardiden (2445m) - Forums d'Infoclimat

 

 

Depuis hier, la tempête Darragh est passée et la neige s'accumule sur le massif. Des chutes très importantes ont lieu actuellement et des cumuls métriques devraient être mesurés, garantissant une ouverture totale des domaines dans les prochains jours.

 

La station de Tournaboup (~1400m) dans le 65 avec un cumul de neige de l'ordre de 50cm ce 08 décembre au soir, épisode en cours

 

 

 

Massif Central

 

Le Massif Central, hors Pyrénées, est le massif le plus avantagé de cet épisode avec des chutes de neige abondantes jusqu'à basse altitude. Jusqu'à présent, la totalité des domaines étaient fermés en raison d'un enneigement presque nul. Des cumuls de l'ordre de 50 à 60cm seront prochainement observés, garantissant une ouverture de la plupart des stations durant la semaine à venir.

 

 

Bulletin Avalanches activé pour le Massif Central en raison des fortes chutes de neige - Meteo-France

 

 

La station de Super Besse (63) où 40cm de neige sont attendus d'ici demain matin - Image forums d'Infoclimat >>> https://t.ly/1pObK

 

 

Vosges et Jura

 

 

Dans ces deux massifs, la totalité des domaines sont fermés et les chutes de neige se sont montrées plus faibles. Les conditions froides puis plus humides des prochains jours devraient conserver la sous-couche avant l'arrivée de nouvelles chutes à 7-10 jours d'échéances - A suivre !

 

 

Les dameuses de la station de ski nordique "La Vattay" en action suite aux 20cm tombés ce 08 décembre - Météo Franc-Comtoise, Twitter

 

3-5cm sur les crêtes Vosgiennes (massif le moins enneigé) au lac du Schiessrothried - Forums d'Infoclimat

 

 

Vers des conditions favorables à long terme ?

 

 

A long terme, bien que cela demande confirmation, les modèles semblent favorables pour un enneigement important dès la moyenne montagne avec la poursuite d'un mois de décembre très perturbé avec des températures de saison, voire un peu frais en toboggan de Nord-Ouest (ondulations Atlantiques plutôt favorables).

 

 

Flux de Nord-Ouest très favorable à la neige en montagne à cette saison (mais pas en plaine) - GFS 6z Meteociel

 

 

A 15j, la courbe moyenne des températures prévues (rouge) est toujours inférieure ou proche de la moyenne saisonnière (marron) avec le retour de précipitations abondantes, donc sous forme de neige en montagne - GEFS PE Meteociel

 

Attention : Certains scénarios plus doux existent également, à cette échéance, même s'il s'agit d'une tendance majoritaire, elle n'est pas garantie.

 

 

 

Jérémie GAILLARD - Prévisionniste pour MétéoVilles

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/chutes-de-neige-en-montagne-et-ski-ou-en-sommes-nous
<![CDATA[Un week-end polaire : Ah bon ?]]> Depuis quelques jours, il se dit qu'une "vague de froid polaire" va envahir la France avec une chute des températures à la clé. Qu'en est-il vraiment ?

 

Le froid ne sera pas intense !

 

Ce qu'un météorologiste appelle une "descente d'air polaire" se passe principalement en altitude. Les ondulations sur l'Atlantique tendant à "décrocher" de l'air froid du vortex polaire.

 

Décrochage d'air polaire en altitude, depuis le Groenland vers la France - GFS / Meteociel

 

A haute altitude, 5500m, la température n'est que moyennement influencée par son trajet, et une masse d'air à -40°C arrivera à -35°C en France.

 

En revanche, à des altitudes plus basses, la masse d'air se réchauffe sensiblement lors de son passage au-dessus de l'Atlantique Nord et des mers européennes.

 

A 1500m, le froid se montre particulièrement tempéré par la mer "le bleu devient moins bleu"- GFS / WXCHARTS

 

En l'absence d'apport d'air froid continental, la baisse des températures au sol sera très limitée par rapport à ce que l'on pourrait imaginer d'une "descente polaire".

 

La descente d'air polaire maritime qui explique le fait qu'il ne s'agit pas de températures très basses. Schéma Météo-villes.com

 

 

A quelle réalité météo s'attendre cette semaine ?

 

 

Les gelées en plaine resteront rares

 

En raison d'un air d'origine océanique, la masse d'air sera radoucie et l'humidité donnera de nombreux nuages toute la semaine, limitant la baisse des températures nocturnes. Seules les zones montagneuses verront de fortes gelées, à altitude assez élevée.

 

Gelées (en bleu) entre le 08/12 et le 13/12 - wofrance

 

 

 

La neige n'arrivera qu'exceptionnellement en plaine

 

 

Ce froid très relatif pour la saison ne devrait donc pas s'accompagner de neige en plaine généralisée contrairement au dernier épisode. Seul l'étage collinéen et supérieurs seront concernés. Nous surveillerons toutefois l'arrivée de flocons en plaine (sans épisode majeur) dans le Nord-Est, en Bourgogne, ou dans les vallées Alpines et pyrénéennes.

 

 

 

Les précipitations neigeuses ne devraient pas être marquées sous 400m d'altitude, ensuite le temps devrait s'assécher - MeteoVilles

 

 

 

Comment un "véritable" froid polaire peut-il envahir la France ?

 

 

Pour obtenir des températures réellement "polaires" au niveau du sol en France, il est nécessaire de cumuler deux phénomènes : un décrochage polaire d'origine continentale (généralement de Russie aussi appelé "Moscou-Paris" en raison de son origine et de sa destination), et la présence de neige au sol.


 

Schéma d'une vague de froid optimale en France - Issu de mon livre "MeteoExtrême"

 

 

 

Ces conditions sont favorables à l'apport d'air très froid à toutes les altitudes. L'air continental est sec, ce qui favorise un ciel dégagé (rayonnement nocturne non renvoyé vers le sol), et la neige au sol augmente l'albédo du sol (rayonnement plus fort) + blocage du flux géothermique.

 

 

Le 8 janvier 2021, une épaisse couche de neige fraîche, un  ciel dégagé et un vent calme ont permis à la température de passer sous les -30°C à Gréolières les Neiges, à quelques kilomètres de la Méditerranée ! - Jérémie GAILLARD

 

 

 

En moyenne, en hiver, l'albédo moyen du sol est de 0.15 à 0.20 contre 0.90 pour une épaisse couche de neige fraîche. La surface et l'air proche du sol perdent donc leur énergie avec une efficacité accrue de 70 à 75%... Ce qui engendre une baisse plus importante des températures.

 

 

 

Albédo selon les surfaces - Wikipedia

 

 

 

 

Jérémie GAILLARD - Prévisionniste pour MétéoVilles

 

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/un-week-end-polaire-ah-bon
<![CDATA[Tempête Darragh : vents puissants sur la France ce week-end]]> Alerte rouge sur les îles britanniques

Le temps s'agite nettement en cette fin de semaine sur la France. Ce vendredi, une dépression se creuse en effet au large de l'Irlande, touchant les îles britanniques la nuit prochaine avant de plonger vers le Benelux, puis vers le Nord de la France tout en se comblant peu à peu durant le week-end.

Animation des géopotentiels à 500 hPa sur l'Europe du 6 au 9 décembre 2024 – modèle GFS via WX CHARTS

 

Cette dépression, nommée Darragh, va ainsi apporter un temps tempétueux dans les prochaines heures sur les régions citées précédemment, touchant d'abord les îles britanniques entre ce soir et la nuit prochaine. Plusieurs alertes rouges ont d'ailleurs déjà été déclenchées sur ces régions, à partir de ce soir sur le Nord-Ouest de l'Irlande et dès la nuit prochaine sur une partie de l'Ouest du Royaume-Uni.

Alerte rouge pour le samedi 7 décembre 2024 sur l'Ouest du Royaume-Uni – MetOffice

 

Ces secteurs s'apprêtent en effet à subir le passage d'une virulente tempête hivernale avec des rafales pouvant dépasser les 130-140km/h près des littoraux (loc. >150 sur les secteurs exposés) et une forte houle induisant un risque de submersion marine.

 

De puissantes rafales également attendues sur la France ce samedi

Avec le décalage de la dépression vers le Sud-Est, puis le Sud en journée de samedi, les puissantes rafales liées à cette tempête Darragh se décaleront vers la France. Le vent se renforcera ainsi dès la nuit prochaine de la Bretagne aux côtes de la Manche, pouvant déjà dépasser les 90-100km/h sur les secteurs exposés.

C'est toutefois à partir du début de journée que les rafales les plus fortes sont attendues sur ces secteurs, se généralisant ensuite à la côte Atlantique avant la mi-journée puis se propageant jusqu'à la Méditerranée en fin d'après-midi jusqu'en cours de nuit suivante.

Animation des rafales de vent à 10m sur la France pour le samedi 7 décembre 2024 – Modèle arome via WX CHARTS

 

Dès le matin, c'est notamment au passage des grains liés à la mise en place d'un ciel de traîne actif que les plus puissantes rafales pourront être observées. On pourra ainsi relever plus de 110-120km/h en cours de matinée de la Bretagne à la Côte d'Opale ainsi que sur la Côte Atlantique, localement 130km/h sur les secteurs les plus soumis au vent. C'est autour de la Bretagne que les rafales les plus fortes sont attendues durant cette journée, pouvant dépasser les 130km/h sur les littoraux, 140 voire 150km/h au passage des grains les plus virulents sur les caps exposés.

Si les rafales les plus puissantes sont attendues près des littoraux, les grains s'accompagneront également d'un vent parfois fort jusque dans l'intérieur des terres, pouvant dépasser les 80-90km/h voire 100km/h des Hauts-de-France à l'intérieur de la Bretagne en passant par les abords de la Normandie durant la journée. De fortes rafales sont également attendues dans les terres entre l'Aquitaine et l'Occitanie, perdant en intensité d'ici la fin de journée.

Rafales maximales attendues durant la journée du 7 décembre 2024 sur la France – Modèle arome via meteociel.fr

 

Le vent se renforcera également à partir de la fin d'après-midi de samedi du côté de la Méditerranée, pouvant dépasser les 80-90 voire 100km/h sur les littoraux de la région PACA et du Languedoc d'ici le soir. C'est toutefois sur le Roussillon que les valeurs les plus élevées sont attendues en fin de journée avec parfois plus de 100-110km/h en rafales entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales, localement 120-130 voire 140km/h sur les caps exposés.

En raison de ces puissantes rafales attendues, 9 départements allant de la Bretagne aux côtes de la Manche sont placés, à partir de 6h ce samedi 7 décembre 2024, en vigilance orange. Les Pyrénées-Orientales et l'Aude rejoindront cette vigilance à partir de 15h, et ce jusqu'à au moins 19h. 

 



Carte de vigilance émise le 6 décembre 2024 à 16h - Météo-France

 

Outre ces vents violents, une houle marquée est également attendue près des littoraux de la Bretagne à la côte Atlantique durant la journée, pouvant dépasser les 6 à 7m et induisant un risque de submersion marine.

Houle maximale attendue durant la journée du 7 décembre 2024 sur la France – via surf-forecast

 

Le vent restera marqué entre les côtes de la Manche, la façade Atlantique et la Méditerranée durant la nuit de samedi à dimanche ainsi qu'en journée de dimanche, se montrant toutefois moins intense que ce samedi.

On pourra tout de même encore relever plus de 80-90 voire 100km/h en rafales près des littoraux, notamment entre le Nord de la Bretagne, le Cotentin et la Côte d'Opale ainsi qu'entre le Roussillon, la région PACA et les secteurs exposés de la Corse. Ce vent perdra ensuite en intensité sur la majorité du pays en fin de journée de dimanche, un peu plus tardivement du côté de la Bretagne.

Animation des rafales de vent à 10m entre samedi soir et dimanche soir sur la France – Modèle Arpege via WX CHARTS

 

Un temps plus calme, mais aussi plus froid reprendra ensuite le dessus en début de semaine prochaine sur la France avec la mise en place d'un flux plus continental dans une masse d'air s'asséchant grâce à la hausse progressive des pressions.

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/tempete-darragh-vents-puissants-sur-la-france-ce-week-end
<![CDATA[Tempête, froid, neige : à quoi s'attendre dès ce week-end ?]]>

Une séquence perturbée et hivernale se profile. Elle débutera samedi 7 décembre 2024 avec le passage d'une dépression, suivie par un refroidissement généralisé. Météo Villes fait le point.

 

Dépression samedi : vents violents à surveiller

Une dépression est en train de se creuser sur l'Atlantique. Nommée Darragh, celle-ci va générer une tempête sur les Îles Britanniques durant la journée du samedi 7 décembre 2024. Le nord de l'Irlande, l'ouest de l'Angleterre et le Pays de Galles sont les plus menacés avec des vents qui pourront atteindre 100 à 130 km/h le long des côtes (vigilance orange en vigueur). Cette dépression va ensuite se décaler vers le Benelux, atterrissant à la frontière entre Belgique et Pays-Bas. La France sera aussi impactée par les vents très forts, notamment la Manche et la Mer du Nord.

Trajectoire de la tempête Darragh du jeudi 5 au dimanche 8 décembre 2024 - wxcharts.com

 

 

En France, ce sont les régions bordant la Manche qui seront les plus impactées par la tempête Darragh. Les rafales atteindront probablement 100 à 120 km/h près des côtes, y compris en bordure de la Mer du Nord. Dans les terres, on attend des rafales de 70 à 90 kmh à la Belgique. L'arc atlantique sera aussi touché avec des pointes de 100 km/h près des côtes. Dans un second temps, la tramontane deviendra tempétueuse avec des rafales de 100 à 120 km/h dans son domaine et des rafales de 70 à 90 km/h seront possibles au sud de la Garonne, jusqu'aux abords du golfe du Lion.

Rafales maximales liées à la tempête Darragh en France le samedi 7 décembre 2024 - meteociel.fr

 

 

Un refroidissement mais pas de vague de froid

La dépression Darragh se décalera vers l'Allemagne puis l'Italie en journée du dimanche 8 décembre 2024. Ainsi, le flux basculera au secteur nord sur la France et un refroidissement va s'opérer. Cependant, la baisse n'aura rien d'exceptionnelle car le flux conservera une origine maritime, venant de la Mer de Norvège. En passant au dessus des eaux encore relativement douces à cette saison, le froid aura largement le temps de s'atténuer avant d'atteindre la France et le thermomètre sera loin de s'enfoncer à des niveaux très bas.

Température et origine de la masse d'air le dimanche 8 décembre 2024 - wxcharts.com

 

 

Comme le montrent les cartes ci-dessous, la baisse des températures diurnes sera perceptible à compter du week-end mais s'affirmera notamment en début de semaine prochaine. Les températures maximales devraient alors plafonner entre 3 et 5°C dans le nord, le centre et l'est de la France, plutôt entre 5 et 8°C dans l'ouest et entre 9 et 13°C en Méditerranée. Ces valeurs se situent quelques degrés sous les normales et vont apporter une ambiance hivernale. Cependant, elles restent bien loin des critères de vague de froid. De plus, les gelées nocturnes seront assez discrètes car la nébulosité sera importante et freinera la baisse des températures durant la nuit (au moins dans un premier temps).

Températures maximales prévues du vendredi 6 au mercredi 11 décembre - Météo Villes

 

 

Neige : peu en plaine mais grosses quantités en montagne

Avec ce froid modéré d'origine maritime, les températures vont généralement rester positives en plaine. Ainsi, les risques de voir des chutes de neige en plaine apparaissent modestes. Comme le montre la carte ci-dessous, les chances de voir des flocons tomber durant les dimanche 8 et lundi 9 décembre 2024 sont quasi-nulles aux altitudes les plus basses. Une possibilité apparaît généralement vers 300-400 mètres, devenant très importante au delà de 500-600 mètres. Il faudra donc probablement rejoindre au moins la basse montagne pour profiter de paysages enneigés.

Probabilité de précipitations neigeuses les dimanche 8 et lundi 9 décembre 2024 - meteociel.fr

 

 

S'il ne fera souvent pas assez froid pour voir les sols blanchir en plaine, ce ne sera pas le cas en montagne où on attend des quantités importantes de neige entre le samedi 7 et le lundi 9 décembre 2024. La limite pluie/neige s'abaissera dès samedi, venant se positionner en moyenne entre 500 et 700 mètres dès dimanche. Dans les stations de montagne, on peut attendre 10 à 20 cm sur les Vosges et parfois 30 cm sur le Jura. Sur certains sommets du Massif Central, les 50 cm pourraient être approchés voire atteints. Dans le nord des Alpes, il tombera 40 à 80 cm en moyenne. Enfin, les Pyrénées recevront les plus grosses quantités, pouvant dépasser le mètre. Certains scénarios vont jusqu'à 1,50 m dans l'ouest de la chaîne ! Il faudra surveiller le risque d'avalanches.

Cumuls de neige prévus du samedi 7 au lundi 9 décembre 2024 - meteociel.fr

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/tempete-froid-neige-a-quoi-s-attendre-des-ce-week-end
<![CDATA[2024 en passe de devenir l'année la plus pluvieuse du siècle]]>

À quelques semaines de son terme, l'année 2024 est en passe de détrôner 2000 au rang des années les plus pluvieuses en France depuis le début du siècle. L'année a été rythmée par de nombreuses intempéries.

 

L'année la plus pluvieuse du siècle ?

Cela ne vous aura probablement pas échappé. Cette année 2024 est marquée par de nombreuses séquences très arrosées. Selon Météo France, le cumul moyen de pluie à échelle de la France avait déjà atteint la barre des 1000 mm à la fin du mois de novembre, une première au cours des 10 dernières années ! L'écart avec l'année 2022, marquée par une sécheresse majeure, est d'environ 300 mm !

Cumul moyen de pluie en France de janvier à fin novembre de 2015 à 2024 - via Météo France

 

 

Le graphique ci-dessous montre les années les plus arrosées en France depuis le début du XXIème siècle, se basant sur l'indicateur pluviométrique national du site Infoclimat. À quelques semaines de la fin de l'année, 2024 fait la course en tête et se rapproche très fortement de l'an 2000, qui détient toujours le record de l'année la plus arrosée depuis le début du siècle. Pour que 2024 passe devant 2000, il manque moins de 25 millimètres de pluie à échelle nationale. Avec encore 4 semaines devant nous, le record est plus que jamais menacé.

Comparaison entre les années les plus pluvieuses depuis le début du siècle – infoclimat.fr

 

 

De plus, nous sommes à l'aube d'une séquence agitée qui va s'étaler entre la fin de cette semaine et la prochaine. Comme le montre la carte ci-dessous, plusieurs dizaines de millimètres sont envisagées ces prochains jours avec des cumuls dépassant ponctuellement les 100 mm en montagne. Si les modélisations actuelles s'avèrent exactes, le cumul de l'année 2000 pourrait être dépassé avant même la mi-décembre. 2024 a donc de bonnes chances de devenir l'année la plus arrosée du siècle en France.

Cumuls de pluie prévus jusqu'au vendredi 13 décembre 2024 – wxcharts.com

 

 

Des cumuls impressionnants

À la fin du mois de novembre, les cumuls de pluie étaient déjà impressionnants dans de nombreuses villes de l'hexagone. La barre des 900 mm avait déjà été atteinte à Bourges dans le Cher ! Par ailleurs, on relevait 937 mm à Lyon, alors qu'il n'en était tombé que 718 mm sur l'ensemble de l'année 2023. Parmi les cumuls les plus impressionnants, on peut noter les 766 mm de Strasbourg (contre 541 mm l'an dernier) ou encore les 1162 mm d'Ambérieu dans le département de l'Ain !

Exemples de cumuls de pluie en France du 1er janvier au 26 novembre 2024 - via Météo France

 

 

C'est sans doute sur la côte d'Azur que cette année 2024 est la plus impressionnante, surtout lorsqu'on la compare avec la précédente. Sur les 12 mois de l'année 2023, il n'était tombé que 403 mm de pluie sur la ville de Nice. Cette année, le cumul dépasse déjà la barre des 1.000 mm, alors qu'il reste encore quatre semaines avant la fin de 2024 ! Même s'il existe une variabilité naturelle entre les années, il est rare d'assister à un tel différentiel !

Comparaison entre le cumuls de pluie de 2023 et de 2024 à Nice - Météo Villes

 

 

Un record depuis 2000, mais pas avant

Il est important de préciser que le record de pluviométrie de l'an 2000 ne s'applique qu'au XXIème siècle. En effet, rien que l'année 1999 avait terminé avec un cumul moyen plus élevé que celui de 2000. À cette époque de l'année, plusieurs années du siècle dernier comptabilisaient un cumul moyen plus élevé. On peut par exemple citer 1960, avec plus de 1.100 mm à échelle nationale dès la fin novembre et des crues importantes à l'automne, comme dans le Limousin.

Dans les rues de Paris, le moyen de transport le plus pratique devient la barque - Chronique Météo Villes

 

 

Plus loin, on peut aussi évoquer 1910, année qui avait débuté par la crue du siècle à Paris et qui était restée durablement perturbée avec de fréquentes inondations jusqu'en automne. Outre la crue centennale de la Seine, la fin de l'année 1910 avait elle aussi été marquée par d'importantes inondations, notamment en lien avec une crue majeure de la Loire en novembre.

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Dans les rues de Paris, le moyen de transport le plus pratique devient la barque - Roger Viollet

 

Vous pouvez vous replonger dans la météo d'antan via notre chronique >>>

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/2024-en-passe-de-devenir-l-annee-la-plus-pluvieuse-du-siecle
<![CDATA[Bilan météo et climatique de l'automne 2024 : une saison remarquablement grise et humide]]>

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l'AUTOMNE MÉTÉOROLOGIQUE 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'automne météorologique comprend les mois de septembre, octobre et novembre. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

Comme souvent ces dernières années, il est difficile d'observer des températures déficitaires de manière durable, et le constat est encore d'actualité cette année. Si nous restons bien loin du record historique de l'automne dernier (+2.5°C d'anomalie par rapport à la période 1991-2020), cet automne 2024 a de nouveau été doux, terminant sur un bilan national de +0.8°C. Sur les 14 dernières années, seul l'automne 2007 a été "très anecdotiquement" sous les moyennes (-0.2°C).

 


Indicateur thermique national pour l'automne météorologique 2024 depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Pourtant, l'automne avait débuté dans une relative fraîcheur. Septembre s'était particulièrement démarqué, devenant le premier mois sous les moyennes depuis janvier 2022. L'automne avait marqué sa première offensive en 2e et 3e semaine avec les toutes premières gelées localisées et hâtives en plaine, et même des chutes de neige jusqu'en moyenne montagne (>>). En fin de mois et jusqu'en première décade d'octobre, un nouveau coup de frais s'était ensuite installé (retour des gelées en plaine dans le Nord-Est le 29 septembre >>).

 

Toutefois, la tendance s'est inversée à partir du 13 octobre avec le retour de la douceur et même d'une chaleur estivale. A la mi-octobre, des records de douceur et même de chaleur ont été battus (33,0°C à Pila-Canale en Corse le 15 octobre), et la France a vécu son 16 octobre le plus chaud en plus de 70 ans de mesures continues (>>). Nous sommes dès lors restés continuellement au-dessus des moyennes durant quasiment un mois jusqu'à la fin de la première décade de novembre.

 

La fraîcheur est par la suite intervenue ponctuellement autour de la mi-novembre (>>), avant une véritable séquence hivernale les 21-22 novembre au passage de la tempête Caetano (neige jusqu'en plaine, dont à Paris où 4cm ont été observés soit la couche la plus importante dans la capitale en novembre depuis 1968). Un intermède hivernal aussi notable que bref, puisque cet automne s'est terminé sur un redoux spectaculaire dès le 24-25 novembre près de la dépression Bert, aboutissant à des valeurs remarquablement chaudes au pied des Pyrénées, jusqu'à 28.1°C à Navarrenx le 24 novembre (>>). Cette douceur s'est poursuivie dans le Sud et l'Ouest jusqu'à la fin du mois (plusieurs jours consécutifs avec plus de 20°C dans le Pays Basque).

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'automne météorologique 2024 :

SEPTEMBRE 2024 : -0.4°C (>>)
OCTOBRE 2024 : +1.6°C (>>)

NOVEMBRE 2024 : +1.1°C (>>)


Évolution des températures quotidiennes en France durant l'automne météorologique 2024 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Malgré ce début d'automne frais, la douceur qui a régné par la suite a permis à l'intégralité des stations de notre panel d'être au-dessus de leurs moyennes saisonnières. Seul le quart Nord-Ouest (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie, bassin Parisien) est resté assez proche des valeurs de saison, avec un excédent globalement inférieur à +0.5°C (+0.4°C à Paris, +0.3°C à Chartres, +0.2°C à Rouen et Rennes, +0.1°C à Lorient, pile dans la moyenne à Nantes).

 

Sur le reste de la France, l'anomalie fluctue près de +1°C en moyenne pour cet automne 2024. C'est près du Massif-Central, dans le Limousin mais aussi du côté des Ardennes où l'on constate les excédents thermiques les plus élevés, avec jusqu'à +1.4°C au Puy-en-Velay, et même +1.6°C sur les stations de Brive-la-Gaillarde et de Charleville-Mézières.

 

 

Côté pluviométrie, cette année 2024 est décidément très arrosée et cet automne l'a encore démontré. Au total, le bilan sur notre panel de stations est de nouveau excédentaire avec une pluviométrie de +18% à l'échelle nationale.

 

Le mois de septembre a par ailleurs été le plus arrosé depuis 25 ans en France. A noter durant ce mois de nombreux passages orageux ou fortement pluvieux durant la première décade (>>, >>, >>), mais également le 23 dans le secteur de Cannes et du 25 au 27 septembre lors du passage de la dépression Aitor (>>, >>). Le mois d'octobre s'est poursuivi dans cette lignée excessivement humide. Le passage de l'ex-ouragan Kirk le 9 octobre a provoqué des pluies remarquables des Pays de la Loire aux Ardennes en passant par l'Île-de-France, aboutissant au passage en vigilance rouge crues sur le Grand Morin en Seine-et-Marne et sur le Loir-amont en Eure-et-Loir. En parallèle, plusieurs épisodes cévenols et Méditerranéens se sont produits, notamment l'épisode exceptionnel des 16 et 17 octobre (jusqu'à 700mm en 48h en Ardèche) ayant provoqué des inondations catastrophiques sur le nord-Ardèche ainsi que sur la tête du bassin versant de la Loire.

Le mois de novembre a interrompu cette série très humide avec le retour de conditions bien plus anticycloniques durant la première partie du mois. Deux tempêtes sont toutefois survenues : Caetano les 21 et 22 novembre (>>), ainsi que la dépression Bert les 24-25 novembre (>>) provoquant pour cette dernière un nouvel épisode cévenol de faible ampleur.

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'automne météorologique 2024 :

SEPTEMBRE 2024 : +61%(>>)
OCTOBRE 2024 : +39%(>>)

NOVEMBRE 2024 : -33% (>>)

 

Avec une telle humidité, rares sont les régions a être restées déficitaires. La principale zone se situe en basse vallée du Rhône (Ouest-Provence et plaine Languedocienne à l'écart des pluies cévenoles) avec -28% à Montpellier, -30% à Nîmes et -38% à Marseille-Marignane. La façade orientale de la Corse (-23% à Ajaccio), les plaines de l'Aude (-40% à Carcassonne), la Côte d'Azur (-14% à Nice) mais aussi la portion centrale de la Bretagne (-16% à Lorient, -18% à St-Brieuc) sont également déficitaires.

 

Pour les régions les plus humides, les Alpes et les contreforts Cévenols ont été particulièrement servis par les pluies. Mais sur les plaines, l'intégralité du bassin Parisien et du val de Loire ont été excessivement arrosés avec des excédents remarquables dépassant +50 à +70%, voire même près de +80% autour de l'Ile-de-France (+77% à Melun et +79% à Chartres, +52% du côté de Paris-Montsouris). Le Sud de l'Aquitaine et le Limousin ne sont pas en reste avec là aussi parfois plus de +50% d'excédent (+56% à Brive, +63% à Mont-de-Marsan).

 

En moyenne, une grande partie villes de notre panel ont reçu entre 200mm et 300mm au cours de cet automne météorologique (dont Paris-Montsouris avec 291mm). Plusieurs secteurs se démarquent toutefois avec des cumuls pluviométriques plus importants. Il s'agit par exemple du Sud-Aquitaine et du Pays Basque avec 429mm à Mont-de-Marsan et même 648mm à Biarritz (maximum du panel). Parmi les zones avec plus de 300mm, l'on note également le Limousin (366mm à Limoges), les la Manche et la pointe Bretonne (376mm à Brest), l'estuaire de la Loire (362mm à Nantes), l'ensemble des Alpes et du Jura (405mm à Besançon), ainsi que la façade occidentale de la Corse (397mm à Bastia).

 

A l'inverse, certaines régions ont été davantage épargnées avec des accumulations inférieures à 200mm. Il s'agit par exemple d'une partie Est des Hauts-de-France (163mm à Saint-Quentin), de l'Alsace (169mm à Colmar), des Côtes-d'Armor (181mm à Saint-Brieuc), en plaine de la Limagne (197mm à Clermont-Ferrand), dans le Midi-Toulousain et plaine de l'Aude (163mm à Toulouse, 109mm à Carcassonne), le Languedoc (187mm à Montpellier), ou encore la Provence (145mm à Marseille-Marignane)...

 

 

Outre l'humidité, le phénomène ayant le plus marqué les esprits au cours de cet automne restera l'omniprésence de la grisaille. Un automne en effet bien triste côté ciel puisque l'ensoleillement a été déficitaire de l'ordre de -15% sur notre panel national de stations.

 

En septembre, l'influence océanique très humide a forcément eu des conséquences notables au niveau du ciel et aucune station de notre panel n'était parvenue à atteindre son quota mensuel d'ensoleillement. L'humidité persistante en octobre n'a pas eu de changements et le manque de soleil avait une nouvelle fois été criant.

En novembre, le retour des conditions anticycloniques durant la première moitié du mois a coupé la France en deux : le déficit s'est aggravé sous des nuages bas incroyablement tenaces dans la moitié Nord où il n'était observé qu'une petite poignée d'heure de soleil durant une quinzaine de jours (voire aucune minute de soleil durant plus de dix jours sur Angers, Nantes ou encore Châteaudun >>). A l'inverse, la moitié Sud a profité de cet anticyclone pour retrouver le soleil avec des excédents notables parfois supérieurs à 50 voire 60% dans le Sud-Ouest et près du Massif-Central, rattrapant une partie du retard accumulé les deux premiers mois de l'automne.

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'automne météorologique 2024 :

SEPTEMBRE 2024 : -23% (>>)
OCTOBRE 2024 : -14% (>>)

NOVEMBRE 2024 : 0%(>>)

 

Malgré ce bel ensoleillement en novembre au Sud, le retard n'a toutefois pas été intégralement comblé, même si certaines villes aux abords du Massif-Central se sont fortement rapprochés de leur taux d'ensoleillement saisonnier habituel (-4% à Bergerac, -3% à Saint-Etienne, -2% au Puy, -1% à Aurillac et Grenoble-St-Geoirs).

Une saison automne malheureusement très (trop) grise sur un bon quart Nord-Ouest, avec un déficit d'ensoleillement entre -20 et -35% depuis l'embouchure de la Loire jusqu'à la région Parisienne, en passant par le Centre et le Val-de-Loire : jusqu'à -32% à Chartres et Tours, -33% à Angers et Orléans, et même -34% au Mans et à Poitiers. Le bilan pour la capitale atteint -24% à Paris-Montsouris.

 

Avec un aussi faible taux d'ensoleillement sur les villes septentrionales, la plupart des régions situées au nord de la Loire n'ont pas franchi la barre des 300 heures de soleil cumulé au cours de ces trois mois (à quelques exceptions près, notamment Lorient et ses 376 heures). Parmi les valeurs les plus faibles dans le Val-de-Loire ou en Alsace, il a été observé seulement 254h de soleil à Orléans, 252h à Chartres, 249h au Mans et même 243h pour la ville de Strasbourg. A Paris, le bilan n'est guère plus réjouissant avec 277h à la station de Montsouris.

 

La barre des 400 heures a été fréquemment franchie depuis les Pyrénées jusqu'au Sud des Alpes en passant par le Massif-Central (408h à Toulouse, 426h à Bordeaux, 462h à Aurillac). Mais c'est une nouvelle fois dans le Sud-Est et près de la Méditerranée où vous avez pu profiter des conditions les plus souvent lumineuses, dépassant les 500 heures en Languedoc, Provence, Côte d'Azur et Corse : 551h à Nice, 555h à Saint-Auban, 573h à Ajaccio et un maximum de 598 heures de soleil pour la station de Marseille-Marignane... soit plus du double de la plupart des villes de la moitié Nord !

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

Absence temporaire de données :
Châteauroux

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https://www.meteo-paris.com/actualites/bilan-meteo-et-climatique-de-l-automne-2024-une-saison-remarquablement-grise-et-humide
<![CDATA[Froid et neige en Amérique : l'actualité météo dans le monde]]>

En ce début décembre 2024, une imposante coulée d'air polaire a généré d'importantes chutes de neige dans le nord de l'Amérique. De graves inondations ont aussi touché la Grèce et la Malaisie.

 

Air polaire et neige dans le nord de l'Amérique

La première coulée massive d'air polaire de la saison a touché le nord du continent américain à la toute fin du mois de novembre et en ce début décembre 2024. Le Canada et tous les États du nord-est des USA ont été plongés dans une météo très hivernale. En altitude, les températures de la masse d'air vers 1500 mètres se sont enfoncées vers -10 à -15°C dans le nord-est des USA et sous les -20°C dans certaines régions canadiennes. Ces coulées d'air venues du pôle n'ont rien d'exceptionnel pour la saison. Le nord de l'Amérique bénéficie d'un climat continental avec un froid ne traversant aucune mer et conservant donc une bonne partie de son intensité.

Température de la masse d'air vers 1500m en Amérique du Nord ce lundi 2 décembre 2024 - wxcharts.com

 

 

À cette saison, les coulées polaires génèrent souvent d'abondantes chutes de neige dans la région des grands lacs. On dit qu'il neige par "effet de lac" (lake effect en anglais). L'air polaire venu en général du Canada se réchauffe et s'humidifie en effet en basses couches en passant au dessus des eaux encore assez douces des lacs. Lorsque cet air plus humide et moins froid s'élève, celui-ci rencontre l'air polaire encore présent en altitude et provoque donc la formation d'averses se déversant ensuite sur les rives opposées de ces grands lacs, engendrant des chutes de neige parfois très abondantes et durables.

Schéma de la formation de la neige d'effet de lac – weather.gov et Météo-Villes

 

 

Lorsque surviennent ces situations, les chutes de neige les plus abondantes se produisent généralement au sud-est des lacs Érié et Ontario, sur les rives exposées au flux de nord-ouest. L'épisode qui s'est produit entre la toute fin novembre et ce début décembre 2024 fut important. Dans certaines localités, il est tombé plus d'un mètre de neige. C'est dans les secteur de Copenhagen (État de New York) que les plus grosses quantités de neige ont été observées avec des cumuls allant jusqu'à 1,50 mètre en quelques jours seulement ! Avec le retour au sec, le thermomètre s'est abaissé en dessous des -10°C.

1,50m de neige à Copenhagen (État de New York) ce lundi 2 décembre 2024 – Justin Berk

 

 

Inondations meurtrières en Grèce

La dépression Bora a apporté de violentes intempéries en Grèce durant le week-end dernier. Des inondations importantes sont survenues dans plusieurs régions du pays. L’île de Rhodes a été particulièrement touchée, tout comme l'île de Limnos, où deux personnes ont perdu la vie. Un agriculteur de 57 ans et un homme de 70 ans ont été retrouvés noyés. Plusieurs centaines de millimètres de pluie sont tombés. Les pompiers locaux ont reçu plus d'un millier d'appels, signalant une situation sans précédent dans ce secteur.

Dégâts après les inondations en Grèce ce dimanche 1er décembre 2024 - via EuroNews

 

 

Mois de novembre record en Espagne

En France, novembre a terminé avec un excédent thermique de +1,1°C par rapport aux normales 1991-2020. Toutefois, l'anomalie fut bien plus importante dans le quart sud-ouest, dépassant parfois les +2,5°C. Chez nos voisins espagnols, novembre 2024 restera dans les annales. Avec une moyenne nationale de 12,4°C, l'Espagne a vécu son mois de novembre le plus doux depuis le début des mesures ! Cette valeur représente une anomalie de +2,8°C par rapport aux normales 1991-2020. Par ailleurs, novembre fut également très sec en Espagne (sauf sur la côte méditerranéenne) avec un déficit national d'environ -40%.

Novembre 2024 fut le mois de novembre le plus doux jamais observé en Espagne ! - AEMet

 

 

Importantes inondations en Malaisie

La fin novembre et le début décembre 2024 ont été particulièrement difficiles en Malaisie. Même si le pays est habitué aux précipitations diluviennes, ce sont des cumuls équivalents à une demi-année de pluie qui sont tombés en l'espace de 5 jours seulement ! À Besut, il est tombé 1.761 mm de pluie en cinq jours, un chiffre record et qui a largement dépassé les prévisions. Plus de 120.000 personnes ont dû être évacuées suite aux inondations majeures qui ont touché plusieurs localités du pays.

Importantes inondations en Malaisie en ce début décembre 2024 - via AFP

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/froid-et-neige-en-amerique-l-actualite-meteo-dans-le-monde