La tempête de neige du 12 mars 2013 dans le Nord-ouest de la France
Voici ce que la tempête de neige du 12 mars 2013 a provoqué dans le Nord-ouest selon le site catnat.net :
SITUATION AU MARDI 12 MARS 2013
Une dizaine de toits de magasins dans la Manche et celui d'un hall d'exposition à Caen se sont effondrés sous le poids de la neige. Certains toits ne sont que partiellement effondrés, d'autres totalement, a précisé la préfecture. Il s'agit de supermarchés ou d'espaces de vente en hangar. Le toit de 350 m2 d'un Intermarché à Carentan, est concerné. Les autres se trouvent notamment à Carentan, à Saint-Lô, Valognes et Coutances.
Dans le Calvados, selon France Bleu Basse-Normandie, plusieurs grandes surfaces ont fermé par crainte d'effondrement de leur toit sous le poids de la neige. Par ailleurs, le toit du hall 2 du Parc Expo de Caen s'est effondré, blessant légèrement un employé du site à la main. Dix personnes travaillaient dans le hall au moment où elles ont entendu des craquements. Les employés ont pu s'extraire du bâtiment avant que le toit ne s'effondre. Plusieurs milliers de mètres carrés sont tombés à terre, selon le député-maire Philippe Duron.
TGV, Eurostar, Thalys suspendus, RER perturbés en Ile de France au point que la SNCF a appelé les franciliens à renoncer à se rendre à leur travail, routes et autoroutes coupées par des congères, naufragés de la route par milliers dans la nuit, en particulier dans la Manche et le Pas-de-Calais, des centaines de voitures patinant dans les grandes agglomérations et à leurs abords, des pannes d'électricité, la pagaille a atteint un niveau inusité.
Un avion de la compagnie Tunisair transportant 140 personnes a fait une sortie de piste à l'atterrissage à Orly, sans faire de blessés.
En Normandie, l'épisode a même été qualifié d'"historique" par les météorologues au vu de son ampleur locale.
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a annoncé qu'il n'y avait "pas de retour prévisible à la normale demain (mercredi) pour le moment" sur le trafic ferroviaire en France.
Face à ces "intempéries exceptionnelles", le président François Hollande, a fait savoir qu'il attendait que "soient mis en place des dispositifs exceptionnels", et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a décidé d'activer la Cellule interministérielle de crise (CIC) de Beauvau. Le gouvernement a décidé de prolonger de quinze jours la trêve hivernale des expulsions locatives.
A Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), un homme de 58 ans a été retrouvé mort au pied d'un immeuble, probablement de froid. La neige a sans doute aussi fait une victime de 35 ans à Port-en-Bessin (Calvados), une personne qui "avait une fragilité",selon la préfecture locale.
En Picardie, près d'Amiens, la neige atteint déjà 50 centimètres, avec des congères d'un mètre.
Près de 80.000 foyers, soit près de 200.000 personnes, étaient toujours privés d'électricité mardi en début d'après-midi selon ERDF, dont près des neuf dixièmes en Normandie et en Bretagne. Sur toute la zone, la circulation restait très difficile mardi en début d'après-midi, avec de nombreuses autoroutes coupées tour à tour.
Le Nord et l'Oise ont interdit la circulation des poids lourds. L'Aisne et la Marne ont aussi décidé des restrictions Dans la Somme, les autoroutes sont toujours impraticables. La situation semblait particulièrement difficile sur l'A1 en début d'après-midi, avec 10 km de bouchons sur l'A1 et 30 km sur l'A2 près de Péronne (Somme).La Croix-Rouge a été mobilisée pour ravitailler les personnes bloquées, assure la Sanef, l'exploitant des autoroutes du nord de la France.
Si tous les vols ont été annulés dans les aéroports de Lille-Lesquin et de Beauvais, le trafic était seulement réduit de 20 à 25% à Orly et Roissy malgré les chutes de neige en continu sur les pistes.
A Paris et dans sa région, la situation était très compliquée sur le réseau ferroviaire et routier, outre les RER bloqués et les quais de gare bondés, un bus sur deux ne roulait pas. Le trafic restait perturbé à la mi-journée sur les lignes B et C notamment.Le fait que nombre de Parisiens soient en vacances et que d'autres aient renoncé à braver la neige a sans doute évité à la capitale des embarras pires encore. Sur la route, après de nombreux blocages dans la matinée, la majorité des grands axes routiers d'Ile-de-France connaissait un retour à la normale en début d'après-midi.
Trois TGV transportant près de 400
personnes au total, ont pu repartir après avoir été bloqués près de la
gare TGV Haute-Picardie, entre Amiens et Saint-Quentin pendant la
matinée.
En revanche le trafic est totalement suspendu sur la ligne à grande vitesse Nord jusqu'à mercredi matin.
Sur le littoral, les compagnies de ferrys transmanche ont suspendu la circulation des poids lourds en provenance de Grande-Bretagne. Plus à l'ouest, dans la rade de Cherbourg, un ferry irlandais avec 491 personnes à bord, dont 400 adolescents, a pu enfin accoster mardi après-midi avec un jour de retard.