Bilan météo d'un printemps exceptionnellement pluvieux à Paris
jeudi 16 juin 2016
L'agence parisienne du climat a mis en ligne son bilan détaillé du printemps 2016 (du 1er mars au 31 mai) sur Paris et sur l'Ile de France (>>). Ce dernier confirme le caractère exceptionnellement pluvieux et plutôt maussade de cette saison.
Il est tombé 310 mm de pluie sur la station du Parc Montsouris. Non seulement il s'agit du printemps le plus pluvieux de l'histoire climatologique parisienne (devant les 262 mm du printemps 1937) mais également la saison la plus pluvieuse toute période confondue (devant les 309 mm de l'été 1931). Il a plu significativement (1 mm et plus) durant 14 jours en mars, 14 jours en avril et 14 jours en mai, soit près d'un jour sur deux et, au total, durant 42 jours (la normale 1981 / 2010 s'élevant à 30 jours). Il est tombé 89 mm au cours des seuls 4 derniers jours du mois de mai, ces précipitations exceptionnelles alimentant une crue de la Seine à des niveaux plus atteints depuis janvier 1982.
Les 3 mois du printemps ont connu un ensoleillement déficitaire : -6°C en mars, -6% en avril et -17% en mai. Le soleil a ainsi brillé 437 heures alors que la normale 1991 / 2010 s'établit à 488 heures.
La température moyenne de la période a été déficitaire de -0,5°C, toujours par rapport à cette même normale 1981 / 2010. Il suffit de remonter au printemps 2013 pour trouver bien pire mais on retiendra cependant les fortes variations entre quelques périodes douces mais jamais durables et d'autres franchement fraîches pour la saison.
La pluviométrie exceptionnelle du printemps 2016 et la légère fraîcheur des mois de mars et avril font de ce printemps une saison maussade qui contraste avec les évolutions des dernières décennies. Ainsi, même si on observe des grandes tendances à long terme (réchauffement, diminution des précipitations, etc.), la variabilité météorologique à court terme persiste. Voilà toute la différence entre météo et climat !
A ce jour, la première quinzaine de juin n'a pas inversé la tendance.