La teneur moyenne de l'atmosphère en CO2 a atteint 400 ppm
mardi 25 octobre 2016
Lundi 24 octobre, l'Organisation Météorologique Mondiale a publié un communiqué de presse précisant que la teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone (CO2), moyennée à l'échelle du globe, a atteint le seuil aussi symbolique que significatif de 400 parties par million (ppm) pour la première fois en 2015. La barre des 400 ppm avait déjà été atteinte auparavant par le CO2 à certains endroits et durant certains mois de l'année, mais jamais encore à l'échelle du globe et pour une année entière. La plus ancienne station de surveillance des gaz à effet de serre, sise à Mauna Loa (Hawaii), a parallèlement annoncé que les concentrations de CO2 demeureraient supérieures à 400 ppm pour toute l'année 2016 et qu'elles ne redescendraient pas en-dessous de ce seuil pour les nombreuses générations à venir.
Le coup d'accélérateur dans la croissance du CO2 a été favorisé par l'épisode El Niño. Le phénomène a déclenché des sécheresses dans les régions tropicales et a réduit la capacité d'absorption du CO2 par les forêts et autres formes de végétation ainsi que les océans. Ces «puits» absorbent actuellement environ la moitié des émissions de ce gaz, mais il se pourrait qu'ils deviennent un jour saturés. Le dioxyde de carbone (CO2) contribue à hauteur de quelque 65 % au forçage radiatif induit par les gaz à effet de serre persistants. Le forçage radiatif, qui a pour effet de réchauffer le climat, s'est accru de 37 % entre 1990 et 2015 à cause de ces gaz à effet de serre persistants, notamment le dioxyde de carbone mais aussi le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O) d'origine industrielle, agricole et domestique.