Record à la baisse pour l'extension de la banquise en Arctique
mercredi 6 avril 2016
Chaque année, la banquise de l’Océan Arctique et des mers alentours fond durant le printemps et l'été puis s'étend à nouveau à l’automne et durant l’hiver. La surface maximale a été atteinte le 24 mars cette année avec 14,52 millions de km², soit 7% de moins que la médiane 1981 / 2010 et un nouveau record à la baisse depuis le début des mesures par satellite en 1979. Cette faible extension a été surtout observée sur la mer de Barents, nettement moins sur la mer du Labrador, sur les baies de l’Hudson et du Baffin où la normale était presque atteinte.
L'hiver a été exceptionnellement doux vers la zone polaire, notamment au Nord de la Scandinavie.
Un autre phénomène a contribué à ce record, à savoir un courant marin très doux issu du Gulf Stream en provenance de l'Atlantique et de la Mer de Norvège vers la mer de Barents. D'ailleurs, c'est ce courant qui semble prépondérant sur l'évolution des glaces au cours des prochaines années, d'autant que certains modèles prévoient son ralentissement.
En attendant, la fonte des glaces entraîne des réactions en chaîne qui bouleversent les écosystèmes du Grand Nord et leurs habitants. Un désastre pour certains, une aubaine pour d’autres : une ruée générale sur les ressources de l’Arctique se prépare, du pétrole aux stocks de poissons en passant par les minerais, sur fonds de tensions frontalières. Le sommet international consacré aux forages pétroliers extrêmes qui se tient cette semaine en France et rassemble les grandes compagnies pétrolières, décidera en partie de l’avenir du l’Arctique (>).