Chronique 1982
Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1982
Repères historiques de l'année 1982
débuts de l'émission « Champs Elysées » de Michel Drucker
avril : la Grande Bretagne entre en guerre aux Malouines
29 mai 1982 : mort de Romy Schneider
juin 1982: sommet du G7 à Versailles
14 septembre 1982 : Grâce de Monaco se tue dans un accident de voiture
Évènements météo marquants de l’année 1982 :
Du 6 au 15 janvier 1982 : vague de froid au nord et à l’est de la Seine (un peu comme en février 1978) - "Pour plus de détails sur cet événement, CLIQUEZ ICI”:/france/hiver-1982.html.
Le 6 janvier 1982, un froid sec envahit la moitié nord du pays. Le 7 janvier 1982, une zone de neige gagne la Bretagne, puis les Pays de la Loire. Le 8 janvier, la neige s’étend à l’Ile de France puis à toutes les régions situées au nord de la Seine - Paris est située à la limite de l’air froid qui persiste plus au nord. La capitale connaît donc un redoux temporaire le samedi 9 janvier 1982, puis le temps se refroidit en soirée et la pluie verglace au sol, ce qui rend la circulation pratiquement impossible. Il neige le dimanche 10 janvier 1982 au matin avant que les pluies verglaçantes prennent de nouveau le relais. Le 11 janvier 1982, la couche de glace devient très épaisse sur le Calvados, l’Eure, le nord de l’Eure et Loire, les Yvelines et l’Essonne - des arbres et des lignes électriques cèdent sous le poids de cette glace - 500 000 foyers sont privés d'électricité. Le 14 janvier 1982, la température descend à -19,5°C à Lille, sur un sol couvert de neige depuis plusieurs jours.
Pluies verglaçantes de janvier 1982 - L’Ile-de-France est sévèrement touchée par la tempête de glace de janvier 1982 (ici, le Triangle de Rocquencourt, dans les Yvelines)
Le Calvados se trouve dans l’axe de la zone de pluies verglaçantes de janvier 1982 - on mesure jusqu’à 5cm
Zone touchée par l'épisode de pluies verglaçantes de de janvier 1982 (un axe Caen, Chartres, Troyes)
Les effets de la pluie verglaçante de janvier 1982 en Normandie
Le froid redevient plus sec et plus vif par la suite vers le 12 janvier 1982. Il fait jusqu’à -19° à Lille, -18° à Strasbourg, -16° à Reims, -13° à Beauvais, -11° à Rouen et -10° à Paris.
Cette neige n’arrange pas la situation du point de vue des inondations. La décrue se fait attendre dans le nord. Le 16 janvier 1982, alors que la température ne dépasse pas -6°à Strasbourg, c’est presque le printemps à Tours et Orléans où il fait 17°, soit 23° de différence avec l’Alsace.
1er mars 1982 : Au passage d'un front océanique actif et instable, une tornade F2 touche la commune d'Epannes dans les Deux-Sèvres.
Avril 1982 est très sec sur toute la France.
17 mai 1982 : très violents orages en Ile de France - plusieurs communes du Val d’Oise sont traversées par des coulées de boue (Louvres, Villiers-le-Bel, Goussainville) - les pompiers sont appelés plusieurs milliers de fois.
Du 31 mai 1982 au 11 juin 1982 : les orages sont presque quotidiens et souvent très violents - les 5 et 6 juin 1982, ils provoquent d’énormes dégâts en Normandie et en Ile de France - le dimanche 6 juin au soir 1982, il tombe 100mm de pluie en quelques heures à Ménilmontant (nord-est de Paris) et certaines lignes du métro sont inondées. A l’exception de quelques orages, souvent violents, l’été 1982 est chaud et généralement sec notamment sur la moitié sud - il s’agit du premier été chaud depuis 1976.
Nuit du 2 au 3 juillet 1982 : les orages provoquent de nouveau des dégâts en région parisienne - les vents soufflent à 121 km/h à Paris-Montsouris et 100 km/h au Bourget.
VAGUE DE CHALEUR JUILLET 1982
Du 5 au 13 juillet 1982 : une chaleur accablante envahit notamment toute la moitié sud du pays. Le 6 juillet 1982, la température atteint 40° à Carcassonne, Montélimar et Montauban. Le 7 juillet 1982, des valeurs extrêmes sont enregistrées sur les régions méditerranéennes - il fait 43°9 à Entrecasteaux (Var), soit 0°1 de moins que le record absolu de chaleur enregistré le 8 août 1923 à Toulouse - on relève par ailleurs 42°7 au Canet, 42°3 à Hyères, et plus de 40° à Dax, Perpignan, Toulon et Calvi. Le 8 juillet 1982, les 40° sont de nouveaux atteints à Biarritz, Cazaux, Mont-de-Marsan et Toulouse.
Carte météo de TF1 lors de la vague de chaleur de juillet 1982
La chaleur de juillet 1982 à St-Quentin-en-Yvelines (ville nouvelle)
Ensuite, la chaleur s’estompe mais elle reste forte dans le sud - importante sécheresse et nombreux incendies dans les régions méditerranéennes.
Nuit du 21 au 22 juillet 1982 : l’ouest et le sud de Paris sont touchés par des orages d’une violence extrême - il tombe 146 mm de pluie à Meudon (soient 2 mois de précipitations), 99mm à Villacoublay et 84mm à Toussus le Noble - des torrents boueux ravagent tout sur leur passage et des quartiers entiers sont sinistrés - une partie du centre commercial des Ulis (Essonne) s’effondre.
Les 30 et 31 juillet 1982 : la basse vallée du Rhône est à son tour touchée par des orages destructeurs - on enregistre 112mm de pluie en seulement quelques heures à Orange.
Le mois de septembre 1982 est très sec et généralement chaud.
Du 15 au 19 septembre 1982, les températures dépassent partout les 28° - on atteint même 31° à Paris, 32° à Alençon et 33° à Tours.
20 septembre 1982 : Deux tornades ravagent les Ardennes, lors d’un épisode orageux qui traverse la France du sud-ouest vers le nord-est. Plusieurs communes situées à une dizaine de kilomètres de Charleville-Mézières sont touchées.
Une partie d’un village des Ardennes est ravagée par la tornade du 20 septembre 1982
Les 7 et 8 novembre 1982 une violente tempête de Sud ravage le Languedoc-Roussillon, le Massif Central et la région Rhône-Alpes.
Le 7 novembre 1982, les vents dépassent parfois 170 km/h en montagne et certaines forêts exposées au sud ou au sud-est sont entièrement ravagées - les rafales atteignent 165 km/h à Sète, 148 km/h sur les monts du Lyonnais, 144 km/h à Bourg St Maurice. Ce jour là, il tombe 610mm de pluie à Py (Pyrénées Orientales), soit une année de précipitations à Paris - de graves inondations se produisent, notamment à Gruissan (Aude).
Les inondations de Gruissan (Aude) du 7 novembre 1982
Le 8 novembre 1982, les vents se déchaînent jusqu’à Paris, le Havre ou Metz avec des rafales de 100 à 120km/h - en raison de ce très violent courant de sud la chaleur remonte jusque sur les régions du nord - il fait 21° à Paris.
Analyse de la situation, le 7 novembre 1982 à 20h
Rafales de vent maximales lors de la tempête des 7 et 8 novembre 1982
Nuit du 26 au 27 novembre 1982 : une tempête de neige collante paralyse par surprise le Lyonnais et la région de St-Etienne - la neige qui tombe par des températures de 0 à +1° est très lourde, ce qui provoque d’importants dégâts - le réseau électrique est particulièrement touché et des milliers de foyers sont privés d’électricité - dans la matinée du 27 novembre 1982, on mesure 41cm de neige à St-Etienne et plus d’un mètre sur le massif du Pilat qui est coupé du reste du monde pendant plusieurs jours.
27 novembre 1982 : St-Etienne coupée du monde - certaines automobiles sont écrasées par le poids de la neige !
Fin décembre 1982 : Après plusieurs semaines de pluies, de nombreux cours d'eau débordent (notamment la Seine, la Charente, la Garonne, la Saône...). Et les fêtes de fin d'année se passent les pieds dans l'eau pour une partie de la population...notamment à Saintes (Charente-Maritime-.
Inondations du 24 décembre 1982 - la Charente atteint la cote record de 6,84 m à Saintes
Crue de la Seine de décembre 1982 - le niveau atteint 6,18 m au Pont d'Austerlitz (soit légèrement plus qu'au début du mois de juin 2016)
Les différentes crues de la Seine (cliquer sur l'illustration) -source : WATER-WORDS
Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1982