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Banquise Arctique : atteinte du maximum annuel pour cette saison 2020-2021

Le printemps astronomique a débuté dans l’Hémisphère Nord (équinoxe le 20 mars). Progressivement, les températures s’élèvent à l’approche de la saison chaude, synonyme du début de la période de fonde annuelle des glaces de l’Arctique.

 

En cette année 2021, la glaciation maximale a été vraisemblablement atteinte en Arctique lors de la journée du 21 mars dernier. Selon le "National Snow and Ice Data Center" (centre américain de référence dans la recherche polaire), l’étendue totale des glaces de l’Arctique avait alors atteint une superficie de 14.767 millions de km2. Il s’agissait alors du 7e maximum le plus bas observée en 43 ans de mesures satellitaires (soit depuis 1979), bien au-delà les années 2015-2016-2017 et 2018.

 

Cette superficie est un peu plus importante que lors de la seconde moitié des années 2010 marquée par des records de faible étendue (Le record historique remontant à l'année 2017, avec une banquise qui n'avait atteint que 14.41 millions de km2 au maximum de la reconstitution hivernale).

Classement des superficies annuelles maximales des glaces de l'Arctique depuis 2003 - Zachary Labe*

Note : les statistiques graphiques "Zachary Labe"ci-dessus , se basent sur des données issues de l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) dont les valeurs de superficie des glaces diffèrent d'environ 0.5 millions de km2 par rapport aux données américaines du NSIDC. Si les méthodes de calcul et les données brutes diffèrent pour estimer la superficie, le classement annuel reste identique (7e place en 2021).

 

Ce déficit de glaciation se retrouve dans certaines zones de l’Arctique en cette mi-avril. Des parties de la mer de Béring, de la mer de Barents, mais également l’extrémité sud de la mer du Labrador, ou encore le sud de la mer d'Okhotsk sont parfois déjà partiellement libérées des glaces, bien en avance par rapport à ce qui a été observé durant la période de référence 1981-2010.

Concentration des glaces de l'Arctique au 15 avril 2021 - NSIDC

 

Si des variations sont observées selon les années, la tendance générale reste malheureusement problématique puisque la fonte s’est accélérée ces dernières décennies. En témoigne les statistiques de superficie des glaces en mars, passée de plus de 16 millions de km2 à la fin des années 1970, à environ 14.5 millions de km2 en moyenne pour la fin des années 2010 selon les statistiques américaines du NSIDC (soit une perte d’environ 10% des glaces en l’espace de 40 ans en mars).

Moyenne de la superficie des glaces (en million de km2) en mars depuis 1979 - NSIDC

 

 

Pour tenter de finir sur une note un peu plus "positive", remarquons que ce début avril a été le théâtre d'un froid assez notable du côté de l'Alaska et dans le nord-ouest du Canada (températures 5 à 8°C sous les moyennes de saison), ce qui n'est pas anodin au regard des excédent thermiques extraordinaires observées aux abords de l'Arctique ces derniers mois / années.

Anomalie de température (en °C) observée du 8 au 14 avril 2021 - NOAA

 

Avec ces températures assez froides, la fonte entamée depuis la fin mars s'est quelques peu ralentie depuis une semaine, notamment dans le secteur de la mer des Tchouktches et de Beaufort (bordant l'Alaska et le territoire canadien du Yukon). Peut-être de bonne augure avant l'été pour éviter de nouveaux records ? Il faut l'espérer...

Fonte des glaces de l'Arctique depuis le 1er avril 2021 (en million de km2) - Zachary Labe
Growth = Croissance (glaciation) / Melt = Fonte

 

 

abcd

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Paris

Ce site a été créé par Guillaume Séchet, météorologiste et présentateur météo à BFMTV, ancien météorologiste à MeteoNews et ex-présentateur et météorologiste à La Chaîne Météo

 

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