Bilan de septembre 2018 : exceptionnellement sec et ensoleillé
vendredi 5 octobre 2018Le mois de septembre marque officiellement le premier mois de l'automne météorologique (septembre-octobre-novembre). Mais en cette année 2018, celui-ci s'est résumé à des condition encore très estivales entre chaleur, ensoleillement éxcédentaire et pluviométrie particulièrement basse.
Sur l'ensemble du mois, il n'est tombé que 24mm de pluie en moyenne à travers le pays, soit un déficit pluviométrique de 69% (moyenne de 78mm). Un mois exceptionnellement aride, devenant le 3e mois de septembre le plus sec depuis la fin des années 1950, juste derrière septembre 1977 (déficit de 81%) et septembre 1985 (déficit de 21%).
Sur certaine secteurs, aucune pluie n'a été observée durant tout le mois : c'est le cas de Marseille-Marignane, égalant le record mensuel de septembre 1985 (0.0mm également). D'autres records mensuels ont aussi été battus, notamment en Gironde : seulement 2.9mm de pluie au Cap Ferret (ancien record de 3.2mm en 1926) ou encore à Bordeaux-Mérignac avec 3.2mm (ancien record de 3.6mm en 1985).
Alors que les pluies ont été très excédentaires au cours du printemps et que la sécheresse semblait très lointaine, le manque de pluie depuis le début de l'été se traduit par un assèchement rapide des sols. A la fin septembre, cette sécheresse superficielle (sols) atteint des niveaux records à l'échelle nationale !
Très peu de pluie et des conditions majoritairement anticycloniques, le soleil a donc été omniprésent. Un ensoleillement important, dont l'excédent atteint 20 à 40% selon les régions, voire 50% dans le Centre-Est et le Nord-Est. En terme de bilan, ce mois de septembre a été le plus ensoleillé en France depuis 1997, soit 21 ans ! Nombreuses sont les villes a avoir battu leur durée d'ensoleillement pour un mois de septembre, dépassant localement les 300h dans le Sud-Est.
Sec et ensoleillé, il ne manquait plus que la chaleur pour obtenir un mois parfaitement estival. Ce mois de septembre a en effet été chaud, avec une anomalie positive de +1.7°C à l'échelle nationale. Malgré cette anomalie nettement positive, ce mois ne se situe qu'au 10e rang des plus chauds depuis 1949, très loin derrière septembre 1949 (+3.0°C) et septembre 1961 (+2.6°C). Surtout, il ne faut remonter qu'à septembre 2016 pour trouver trace d'un mois encore plus chaud.
Cette 10e place s'explique principalement par des matinées fraiches voire froides dans la moitié Nord, avec l'apparition des premières gelées de la saison (>>). Du côté des températures maximales de l'après-midi, l'anomalie s'élève à +3.0°C, au 4e rang des après-midi les plus chauds depuis un siècle.
Quelques villes ont toutefois observé leur mois de septembre le plus chaud depuis le début des observations : c'est notamment le cas d'Ajaccio, Hyèred, ou encore Toulouse et Bourg-Saint-Maurice (Savoie).
Cartes : Meteo-France