CE2 : mes premières années à l'école primaire sont décisives

 

 

Je suis né le 11 avril 1969 à Versailles. Difficile de savoir à partir de quand la météo m’a intéressé, mais j’ai des souvenirs d’orage et de neige bien avant l’école primaire (c’est-à-dire vers trois ou quatre ans).

En cours préparatoire (1975-1976), j’étais déjà intéressé par cet exercice, à tel point que mon institutrice de l’époque (Mme Zaluski) m’avait confié les relevés de températures au quotidien - j’avais alors 6 ans.

Les vacances de l’été 1976 m’ont marqué. J’étais alors chez mes grands-parents en Normandie. Région très touchée par la sécheresse, mon grand-père n’arrêtait pas d’en parler. J’avais déjà un thermomètre et je relevais la température tous les jours.

 

Été 1976 : sécheresse importante en Normandie - j'ai alors 7 ans

 

 

Noël 1976, mes grands-parents m’offrent une petite maison hygromètre. C’était mon premier cadeau météo et j’avais alors 7 ans. Il faut dire que ma chambre avait l’avantage d’être dotée d’une grande baie vitrée avec une vue imprenable à 50 km à la ronde. J’observais alors avec précision la progression des averses entre les cheminées de l’usine hydroélectrique de Flins et le haut de la Tour Eiffel.

 

Graphique de température réalisé à l'âge de 9 ans (mes premiers relevés ayant débuté à l'âge de 6 ans)

 

 

1979 : visite des locaux de la Météo nationale (actuel Météo-France) à Paris, avenue Rapp, avec mes parents, et découverte de la bibliothèque que j’ai assidûment fréquenté durant à peu près les 25 ou 30 années qui ont suivi.
C’est aussi l’année à partir de laquelle j’ai commencé à construire ma station météo dans le jardin de mes parents (ayant déménagé dans une maison individuelle en 1977).
 

1980 : la station météo que j'ai construite un an plus tôt

 

A 11 ans, j'affiche quotidiennement les prévisions météo sur le grillage du jardin, après avoir consulté le répondeur téléphonique de la Météo nationale (expliquant la situation générale et les prévisions).  
Le succès fut tel que le bulletin météo était connu à plusieurs kilomètres à la ronde ! (faisant grincer des dents mon père exaspéré de voir autant de passants devant la maison).

Mes parents m’abonnent également au bulletin météo quotidien que je reçois alors quotidiennement dans la boîte aux lettres, lisant déjà facilement les analyses techniques à l’échelle de l’Europe. Puis viennent s’ajouter des bulletins allemands, autrichiens, belges, britanniques que je recevais également tous les jours.

 

22 décembre 1980 : le premier bulletin météo que je reçois quotidiennement dans la boite aux lettres (j'avais 11 ans)

 

 

En 1983, Michel chevalet (TF1) m’invite sur le plateau de la première émission exclusivement consacrée à la météo en France : Météo Première (qui vient ensuite faire un reportage sur ma station météo une semaine plus tard).

Émission Météo première sur TF1 (ici Michel Chevalet avec Denis Vincenti) à laquelle je serai invité en mars 1983

 

La même année (j’avais alors 14 ans) je m’équipe de matériel professionnel acheté au centre d’instrumentation de la météo à Trappes (thermographe, thermomètres équipant les stations météo de France, pluviomètre SPIEA, etc…). Là débute un vrai cahier d’observation météo que je tiendrai quotidiennement durant presque 10 ans.

Été 1983, lors d’un voyage linguistique en Angleterre, je visite le centre opérationnel de la météo nationale britannique à Bracknell, puis le centre européen de Reading.

 

 

Ma station météo en 1984

 

1986 et 1987 : ma station météo devient plus professionnelle - photo Guillaume Séchet - Les Clayes-sous-Bois

 

 

En 1985, au moment de la puissante vague de froid du mois de janvier, j’achète le décodeur Antiope qui me permet de suivre la situation météo en temps réel en France et dans le monde (une sorte d’Internet avant l’heure). Je réalise également un publication hebdomadaire que je vends au collège et autour de chez moi.

 

"Les Clayes Météo", mon premier journal (vendu au collège et autour de chez moi) - cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

 

Le système Antiope permettant de recevoir les infos météo sur une télévisons via un décodeur (photo Guillaume Séchet -1985).

 

Chaque soir, je réalisais un résumé de la situation météo en France et dans le monde - ici à l'âge de 19 ans

 

 

Tout au long de ces années, je perfectionne mes connaissances en achetant de nombreux ouvrages et en inventant d’autres manières de présenter la météo via des cahiers d’observation de plus en plus complets.

 

Extrait de mes relevés météo de décembre 1985 et janvier 1987 - Guillaume Séchet - cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

 

Le bulletin météo affiché quotidiennement aux passants, devant le jardin de mes parents en janvier 1987 (en pleine vague de froid).

 

 

Résumé du temps de la journée du 17 juin 1986 - Guillaume Séchet - cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

 

La chambre d'un adolescent passionné de météo... ici à 18 ans - photo Guillaume Séchet

 

 

Ma passion pour la météo est tellement dévorante qu’elle influence négativement mes études, à tel point qu’en 1988, mes parents me demandent d’arrêter mes observations au moins jusqu’au conseil de classe…!

 

Le 10 novembre 1988, lors d'une exposition sur la météo à Radio-France, je rencontre Alain Gilot Pétré qui deviendra rapidement un ami proche.

Les principaux présentateurs météo en 1988 avec Josée Blanc-Lapierre, Michel Cardoze, Véronique Touyé, Sophie Davant, Nathalie Rihouet, Catherine Laborde, Isabelle Périlhou, Béatrice Le Métayer, Laurent Cabrol, Jean Breton, René Chaboud, Claude Gury, Thierry Fréret, Alain-Gilot-Pétré, Fançois Fandeux, Michel Touré et Jacques Kessler.

 

 

L’absence de neige des hivers 88-89 m’incite à m’intéresser au climat du Québec, que je visite durant l’été 1989. J’y retourne durant l’hiver 1991-1992 (et décide d’y poursuivre mes études en 1994-95).

 

 

Les bulletins météo que j’affichais jusqu’à présent sur le grillage du jardin de mes parents depuis 1980 sont également communiqués directement à la mairie sur les supports Decaux, partout dans la ville.

 

Article paru dans le bulletin municipal des Clayes-sous-Bois en 1990 - cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

1993 : achat d’une des premières stations météo DAVIS en France. Cette station automatique provoque quasiment l’arrêt de mes observations manuelles que j’ai effectué depuis l’école primaire ! L’automatisation et la technologie n’ont pas que du bon ! Je les reprendrai quelques mois plus tard ;)

 

Achat de l'une des premières stations météo Davis (semi-professionnelle) diffusée en France en 1993. Les données sont désormais transmises automatiquement sur un ordinateur.

 

 

 

Durant mon service militaire, je prends des cours de météo via le CNED, histoire de valider un diplôme… car en France, le fait d'être un autodidacte en météorologie n’est pas reconnu.

 

 

Mon séjour 94/95 au Québec est très enrichissant d’un point de vue climatique (nombreuses tempêtes de neige et phénomènes violents). J’ai également suivi régulièrement la chaîne de TV Meteomedia (une chaîne météo canadienne calquée sur le modèle de La Chaîne Météo américaine, et diffusée depuis 1987).

 

La chaîne météo canadienne Météo-Média, en novembre 1994 - que je regarderai très régulièrement durant presque un an à Montréal - regarder l'extrait ici >>

 

A mon retour du Québec, en juillet 1995, je croise par hasard une publicité indiquant qu’une Chaîne météo avait vu le jour en France !
La chaîne météo se situe justement près des locaux de Météo France (où je me rendais régulièrement). La bibliothécaire me fait alors connaître Patrick Marliere (présentateur au début de la Chaîne Météo). Entre-temps, Météo Consult (première société privée de météo à avoir été crée en France) m’embauche, mais un mois plus tard, je reçois une réponse de La Chaîne Météo qui m’embauche elle aussi en tant que météorologiste / prévisionniste ! Je choisis alors la chaîne météo et je m’installe à Paris.

Je m’abonne à Internet dés 1996 (permettant déjà de me familiariser avec les premiers sites météo allemands, américains ou anglais - car il n’existait rien en France !).

 

Les débuts de La Chaîne Météo en 1996 avec Louis, Bodin, Carine Rocchesani, Alain Goury et moi-même

 

 

En 1998, suite au départ d’un collègue présentateur à La Chaîne Météo, Claude Pierrard (n°2 de la chaîne à l’époque) me propose de présenter la météo.

L'une de mes premières présentations météo à la Chaîne Météo, en 1998

 

Présentation en voix off à la Chaîne Météo en 1999.

 

 

Après une nuit au Mont-Aigoual avec une équipe de Météo-France, début janvier 1999.

 

 

Tout au long de ces années, je vais régulièrement à la bibliothèque de Meteo France afin de noter tous les événements climatiques depuis le début des mesures en France. Ainsi, je consulte méticuleusement tous les bulletins météo depuis le milieu du XIXe siècle (soit à peu près 200 000 pages !)… Il se trouve que le directeur de la chaîne météo connaissait le fondateur de la première librairie de presse ancienne à Paris. L’idée nous vint alors d’illustrer ce recueil d’évènements climatiques absolument unique et de lancer la rubrique quotidienne « de temps antan » qui est diffusée tous les quarts d’heure sur La Chaîne Météo de 1999 à 2008 !

 

 

1999 - 2002 : Durant presque 3 ans, je passe une grande partie de mon temps libre dans les caves de la plus grande librairie de presse ancienne de France (La Galcante) à éplucher une bonne partie de la presse française (de sa création à nos jours !). Une remontée dans le temps qui ferait pâlir d'envie un historien. 

 

 

Rubrique De Temps Antan (Guillaume Séchet), le 24 novembre 2002 (extrait de Youtube, La Chaîne Météo >>>)

 

L'une de mes dernières présentation météo à La Chaîne Météo, en juillet 2007

 

 

Avec la tempête de Noël 1999 et le succès de la rubrique « de temps antan », le désir d’un ouvrage sur les événements climatiques est logique (d’autant qu’il n’existait rien sur ce sujet). Et la chance est encore avec moi… En regardant de manière empirique quels sont les plus grands éditeurs en France, j’envoie un mail au directeur du groupe La Martinière. Quelques minutes plus tard, je reçois un coup de téléphone du directeur en personne pour un rendez-vous le lendemain avec deux ouvrages au programme ! (« Ma Météo au jour le jour », et « Quel temps ! » qui furent de gros succès dans le domaine de la météo). La même maison d’édition commande le livre « Y’a plus de saison » en 2008.

 

Les dégâts de la tempête Lothar au matin du 26 décembre 1999, tout près de mon domicile parisien, à côté de la Chaîne Météo.

 

 

Mes trois premiers ouvrages sur les évènements et les aléas climatiques : Ma Météo au jour le jour (cahier d'observations météo publié en 2001), Quel temps (2003) et Y'a plus de saison ! (2008)

 

 

En février 2002, je rencontre des passionnés de météo lors d’un séjour avec l’Association Infoclimat fraîchement créée. Les photos régulièrement postées dans la rubrique « Photo live » sont alors diffusées sur La Chaîne Météo.

 

En 2003, après l’achat d’un studio à la montagne (toujours motivé par ma passion de la neige et des hivers) un ami informaticien me propose de créer un site Internet de météo. Il me demande comment je le nommerais et je lui dis : « pourquoi pas Meteo Paris ». Au départ, le but de ce site était personnel car il me permettait de consulter les données météo de ma propre station météo parisienne en temps réel. Mais l’évidence s’est imposée… et j’ai rapidement retrouvé mes habitudes des bulletin météo que je rédigeais quotidiennement quelques années plus tôt. Et ce site qui ne devait être qu’un « passe temps », prend de l’ampleur à une vitesse fulgurante !
Fort de son bon référencement sur Google (peu de concurrents à l’époque), le trafic atteint plusieurs dizaines de milliers de visiteurs uniques par jour en seulement quelques années.
Motivé par le succès de meteo-paris.com et de meteo-chamrousse.com (que je crée suite à mon installation à la montagne), j’étends ce concept de météo locale à 17 autres villes de France, et même à Londres, Bruxelles et Genève. Ce concept de météo expertisée et dédiée à une capitale en particulier est unique au monde.

En 2009, la société Météo villes voit le jour.

 

Voici les différentes étapes des sites internet de Météo-villes, en prenant l'exemple de meteo-paris.com >>>

Meteo-paris.com en 2005

 

 

Meteo-paris.com en 2011

 

 

Meteo-paris.com en 2013 (4eme version)

 

 

Meteo-paris.com en 2021 (version responsive design)

 

 

Peu avant la création de Meteo-villes, Emmanuel Le Roy Ladurie me propose de collaborer pour son ouvrage "Histoire humaine et comparée du climat TOME 3 1860-2008". La société suisse Météonews m’embauche également.

 

 

Le 3 mai 2009, en visite à Marseille, je m’arrête dans un café et je tombe par hasard sur le bulletin météo BFMTV de Sandra Larue (ex-collègue de la Chaîne Météo). Remarquant qu’elle est enceinte, je m’apprête à l’appeler pour prendre de ses nouvelles, quand exactement au même moment BFMTV m’appelle pour savoir si je veux la remplacer durant son congé maternité ! Cette anecdote paraissant tout droit sortie d’une fiction est bien vraie… Christophe Delay (BFMTV) avait écouté mon passage sur Europe 1 à propos de la promotion du livre d’Emmanuel Le Roy Ladurie quelques jours plus tôt.
Si le fait de présenter la météo n’était pas une priorité à ce moment, j’accepte la proposition et je quitte MétéoNews.

A partir du 27 juillet 2009, je remplace Sandra dans la matinale semaine de BFMTV auprès de Christophe Delay et Pascale de la Tour du Pin. A son retour de congé de maternité, je remplace mes collègues et j’effectue toutes les tranches possibles et imaginables sur BFMTV, avant un planning plus régulier avec une présentation tous les week-ends à partir de juin 2014.

 

 

Présentation du bulletin météo de BFMTV en novembre 2009 et mai 2010

 

 

Présentation météo sur le toit du bâtiment de BFMTV en 2018

 

 

Une partie de l'équipe de BFMTV week-end première édition en 2020

 

Avec mes collègues de week-end première édition BFMTV (Stéphanie Zenati et Gaël Giordana)  le dimanche 9 août 2020

 

 

Dans le même temps, ma société Météo-villes continue son ascension et je délègue en partie le travail de réalisation des prévisions météo expérimentés, de suivi et de rédaction des articles à des météorologistes très expertisés dont vous apercevez la signature en bas des ces derniers. Une journée "type" à gérer les sites internet de Météo-Villes est loin d'être de tout repos - c'est même un exercice de jongle très difficile, mais passionnant ;) 

En 2010, Cardiweb me propose de développer des applications (cela faisait 3 ans que l’Iphone était commercialisé). Il s’agissait alors des premières applications météo en France ! De nombreux franciliens possédant un iphone (le seul smartphone du moment) avaient par exemple l’application Météo Paris. Ces applications se modernisent au fil des années.

 

Les applications Météo villes et Météo Paris pour Iphone et Android en 2022

 

 

L’année 2018 marquera la réalisation d’un cinquième ouvrage sur les évènements climatiques. Il s’appellera «  Météo Extrême ! ».

 

La rédaction de cet article a nécessité un certain travail de recherche. Des documents que j’ai parfois retrouvé par hasard et que j’avais souvent un peu oublié.
En tout cas, à bientôt 54 ans, ma passion reste intacte, même si mes connaissances et le développement des technologies ont un peu atténué la magie des premières années. Avec le recul, je constate une grande constance : une curiosité, une persévérance et un désire créatif et inventif presque obsessionnel.

Je souhaite à tous les passionnés d'avoir autant de chance que moi, et de la saisir ;) Bon vent, mes amis ! Et n'hésitez pas à m'écrire ici >>> car je serai très heureux de vous rencontrer ;)

Un petit mot à mes parents, qui m'ont fait confiance.

Vous pouvez également consulter cette page perso  Guillaume Séchet >>>

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Le tableau d'affichage des prévisions expertisées meteo-chamrousse.com aux Offices du Tourisme de Tourisme de Chamrousse (un cas unique en France).