Le deuxième épisode de canicule s’est donc terminé par des orages et des précipitations parfois abondantes, bienvenues en cette période de sécheresse très marquée.

Il est parfois tombé jusqu’à 180 mm en 24 heures à La Pesse (Jura).

Et même si ces précipitations ont été très irrégulières, il est tombé en moyenne 30 à 50 mm en trois jours (équivalent de deux ou trois semaines de pluie selon les régions).

Cumuls des pluies estimées par les radars de précipitations entre le 25 et le 28 juillet 2019 à 19h (72h = 3 jours) - source : Infoclimat.fr

Comme il s’agit le plus souvent de pluies orageuses intenses tombées sur des sols très secs, il y a eu de forts ruissellements (parfois des coulées de boue) et cette eau n’a pas pu réellement s’infiltrer (cas de l'orage de Saint-Tropez - Var, où les rues se sont transformées en rivières).

Vendredi 27 juillet 2019, 18h : un orage diluvien inonde les rues de Saint-Tropez (Var) - source Instagram bit.ly/2LK5DTg

Et comme nous sommes au cœur de la saison chaude avec une forte évaporation et une importante consommation de la végétation, cette eau n’a pas d’effet en profondeur.

Les nappes phréatiques (dont le niveau est bas entre le Nord du Massif central et les régions de l’Est) ne se rechargeront réellement que lorsque la pluie arrivera en saison froide (c’est-à-dire à l’automne et à l’hiver prochain).

En tout cas après ces précipitations, Les zones en rouge (régions en crise) restent assez étendues et quasiment aucune évolution n’a été constatée en trois jours.

Carte des arrêtés de restrictions d'eau issue du site propluvia >>

Dans les secteurs les plus affectés par le déficit pluviométrique (comme par Châteauroux dans l’Indre), on voit clairement que l’épisode récent n’a quasiment eu aucun effet sur la sécheresse constatée depuis au moins un an.

Et ce ne sont pas les faibles précipitations prévues d’ici la fin de la semaine qui vont changer la donne... (même si aucune chaleur excessive ne viendra accélérer le phénomène).