Pollens - suivi et prévision
samedi 2 mai 2020Quels sont les symptômes - comment différencier?
Pour les personnes sensibles, le printemps est une saison à risque bien connue, mais nombre d'allergiques s'ignorent car elles peuvent se manifester sous forme de rhume léger, ou de nez qui coule, éternuement voire toux sont aussi répertoriés.
En revanche, l'allergie au pollen ne produit pas de fièvre surtout dans le cas d'une personne faiblement sensibilisée, et il est important de le signaler dans cette période particulière de pandémie au COVID-19.
Ainsi, si une personne de votre entourage ou vous-même déclare ces symptômes sans fièvre, ne cédez pas à la panique et renseignez-vous sans danger auprès de votre pharmacien ou de votre médecin traitant en vue d'un diagnostic allergique, ou d'une prescription temporaire d'antihistaminiques. Il est inutile de composer le 15 ou de surcharger tout service d'urgence.
Fiche d'information de l'ARS concernant l'allergie aux pollens
Quelles sont les zones à risque?
Depuis notre article du 14 avril >>, la situation a évolué favorablement à échelle nationale grâce à l'installation d'un flux plus perturbé, le vent océanique amenant un air moins chargé en pollens. Les pluies quant à elles ont permis de reposer au sol la plupart de ceux qui étaient produit par nos arbres.
Les régions les plus touchées se trouvent toujours dans une large bande centrale, ainsi que le Sud-Ouest du pays.
Les données sont consultables sur pollens.fr, la carte est régulièrement mise à jour.
Les espèces de début de printemps sont sur la fin de leur floraison, les pollens de bouleau, de cyprès et de frêne sont donc de moins en moins présents dans l’air et ne gêneront plus vraiment les allergiques.
En revanche, compte tenu des températures chaudes de ces dernières semaines, nous pouvons d'ores et déjà observer une hausse de la concentration des pollens d'espèces de mi ou fin de printemps avec les graminées (zones en orange). Les pollens de plantain et d’oseille se répandant dans tout le pays alors que les pollens de la famille des orties ne concernent encore que les régions méditerranéennes et le Midi toulousain.
Le risque d’allergie reste modéré pour les pollens de chêne.
Différences de répartition des pollens entre les régions centrales et méditerranéennes: les graminées représentent le risque majeur sous climat tempéré, alors que le climat méditerranéen voit apparaître la famille des orties à niveau équivalent - pollens.fr
Quelle est l'évolution attendue prochainement?
La situation météorologique des prochains jours sera encore perturbée notamment au Nord de la Loire où les conditions demeureront faiblement à modérément allergisantes. En revanche, l'arrivée d'une période de beau temps et de chaleur dans les deux tiers Sud du pays sera favorable à une explosion du risque concernant les graminées principalement.
Modèle SILAM montrant l'évolution de la concentration des pollens de Graminées (en vert, "grass". Les zones les moins touchées apparaissent au Nord et à l'Est du pays (temps perturbé), tandis que le Sud-Ouest sera fortement touché - http://silam.fmi.fi