Principaux aléas climatiques observés en France en mai
D'une façon générale, en mai
Canicules
Si le terme "canicule" est assez flou et variable en fonction des régions, il suppose la persistance de températures très élevées, y compris la nuit. On peut considérer que le phénomène peut se produire au cours de la seconde partie du mois, notamment sur la moitié sud du pays (arrière-pays méditerranéen et plaines du sud-ouest). En mai, les températures maximales les plus élevées peuvent partout dépasser les 30º (en fin de mois) et même 35º dans le sud-ouest. Les années 1922, 1944, 1945, 1953, 1976, 1989, 1996 et 2005 sont des références en matière de vagues de chaleur, au mois de mai (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Sécheresses
Si l'hiver et le début du printemps ont été secs et que cette situation se poursuit en mai, alors il y a de quoi s'inquiéter pour l'été. Comme en avril, le soleil est en effet de plus en plus puissant, d'où une évaporation de plus en plus importante au fil des jours. L'évapo-transpiration augmente également car la végétation déjà bien réveillée et en pleine croissance a besoin de l'eau du sol. S'il ne pleut pas, la baisse du niveau des nappes phréatiques s'accélère et les réserves en eau pour l'été sont de plus en plus compromises. Les années 1976, 1992 et 2005 sont par exemple des références en matière de sécheresse printanière (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Notez que le pourtour méditerranéen est davantage concerné que les autres régions. Ceci fait d'ailleurs partie intégrante du climat méditerranéen et à partir du mois de mai, le risque d'incendies commence déjà à augmenter sensiblement.
Fortes pluies
Au cours de ce mois, les plus fortes précipitations ont lieu sous les orages et surtout lorsqu'une perturbation orageuse associée à une dépression stationne sur une même région. La zone située au nord immédiat de cette dépression peut alors connaître des pluies à caractère tropicale, comme ce fut le cas au nord de Paris, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1992 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). En revanche, les régions méditerranéennes deviennent moins concernées car la sécheresse qui caractérise la saison chaude commence déjà à se faire sentir. Ceci ne veut pas dire que le risque de pluies diluviennes disparaît totalement - loin de là...
Inondations
En raison de l'augmentation de l'évaporation et de l'évapo-transpiration (voir à "sécheresse"), le risque d'inondations par étalement s'amenuise peu à peu. Attention toutefois car de très importantes inondations peuvent avoir lieu lorsque la fonte des neiges est associée à de fortes précipitations. Ce fut par exemple le cas en mai 1977, dans le bassin de la Garonne ou à la fin du mois de mai 1856, dans les vallées du Rhône et de la Saône (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Notez également que dans ce cas, les torrents de montagne peuvent s'avérer particulièrement dangereux. En cette saison, les inondations par ruissellement sont d'ailleurs les plus fréquentes pour plusieurs raisons : l'augmentation du risque d'orage mais aussi parce-que dans les régions céréalières, les cultures sont encore basses et avec le remembrement (disparition des haies et du bocage), la circulation de l'eau se fait librement et de façon hasardeuse. Une série d'inondations de ce type a par exemple eu lieu à la fin du mois de mai 1992 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Orages
Il s'agit de l'un des risques météo les plus fréquents en cette saison; beaucoup plus qu'au mois d'avril. Ces orages éclatent le plus souvent lorsqu'il fait chaud mais le phénomène peut se produire pratiquement dans toutes les situations. Ceci s'explique par le fait que le soleil est puissant (il atteint son niveau le plus élevé le 21 juin) alors que le réchauffement de la masse d'air se fait plus lentement. La différence de températures ente le sol et l'altitude peut donc atteindre des niveaux très élevés ce qui favorise l'instabilité et par conséquent, le développement des orages. Toutes les régions sont concernées par ce risque, même si le sud-ouest reste aux premières loges (notamment le Gers et la région du Périgord).
Grêle
Comme les orages sont plus fréquents qu'en avril, la grêle l'est également et il semble que ce mois soit le plus propice à ce phénomène en France. Lorsque sa taille dépasse 5 à 10 mm, on parle alors de grêlons. Certains peuvent atteindre l'envergure d’une balle de tennis et plus de 800 g. Là encore, les régions du Sud-ouest sont les plus touchées mais le risque est valable pour toute la France.
Tornades
Le phénomène reste très rare mais plus fréquent qu'en saison froide. Il accompagne certaines vagues orageuses particulièrement intenses - voir le cas du 4 mai 1961 (Evreux), du 17 mai 1960 (près de Toulouse) ou du 19 mai 1999(Castellnaudary) - consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Tempêtes
En mai, les rafales de vent les plus violentes sont provoquées par les orages et non par les dépressions venues de l'Atlantique, comme c'est le cas en saison froide. Ces profondes dépressions circulant rapidement sur la France sont en effet très rares car les conflits de masses d'air ne sont pas aussi forts qu'en saison froide. Il arrive tout de même que ce type de phénomène se produise comme par exemple le 25 mai 1967 ou le 28 mai 2000. Notez également que des lignes de grain particulièrement intenses peuvent balayer la côte landaise (Galèrne) et provoquer des rafales à plus de 150 km/h, comme ce fut le cas le 13 mai 2002 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Fraîcheur
"En mai, fait ce qu'il te plait" : le dicton est un peu caricatural même s'il est vrai que les journées agréables sont beaucoup plus fréquentes qu'en avril. En mai, les températures maximales les plus basses sont bien entendu mesurées en début de mois, lorsqu'une perturbation alimentée par de l'air froid stationne sur une région, qu'il pleut toute la journée et que le soleil ne fait aucune apparition. La température peut alors très exceptionnellement plafonner à 5º dans les plaines du nord-est et du centre, 7º dans l'ouest et 10º près de la Méditerrannée. A la fin du mois, la barre des 8º est de toutes façons partout dépassée, du moins en-dessous de 500 m d'altitude.
Douceur
Valable en saison froide.
Grand froid
Des journées sans dégel peuvent encore être observées à partir de 1000 m d'altitude, au début du mois et 1500 m, à la fin. En plaine, le terme "grand froid" est impossible en mai.
Gelées
En raison de l'avancée de la végétation, il s'agit d'un phénomène très redouté car il n'est pas si rare que cela dans les campagnes du centre et du nord-est, même à la fin du mois de mai. Au début du mois, les températures minimales les plus basses peuvent pratiquement partout descendre en-dessous de 0º (y compris sur le littoral de la Bretagne), atteignant -5º dans le centre-est et même très exceptionnellement -8º dans la plaine de la Limagne et le Limousin. Le gel est en revanche impossible sur la Côte d'Azur et le littoral de la Corse. A la fin du mois, le risque persiste du nord-est au Massif-Central ainsi que dans certaines régions de l'ouest et du nord-ouest. Il se produit après une descente froide de nord, lors d'une nuit calme et étoilée.
Neige
Le risque est loin d'être nul, surtout au début du mois et notamment lorsqu'un puissant flux de nord instable descend très franchement sur le pays. Ce fut par exemple le cas, le 2 mai 1979 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Pratiquement toutes les régions peuvent alors être concernées, même si le phénomène est quasiment impossible sur la côte atlantique et surtout près de la Méditerranée. En revanche, il est extrêmement rare que cette neige tienne au sol en pleine après-midi. Le phénomène peut se produire lorsqu'une perturbation très active, liée à de l'air froid venu des Iles-britanniques ou de la mer du nord, stationne sur une même zone. Par isothermie (baisse de la température en raison des précipitations et de l'air froid d'altitude), la neige finie par atteindre le sol, notamment lorsque la région est située au nord immédiat de la dépression (là où les précipitations sont les plus fortes et où l'air est le plus froid). Le cas du 18 mai 1935 revient très souvent en exemple puisqu'il s'agit de la chute de neige conséquente la plus tardive recensée jusque là (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Plus tardivement encore, il est déjà arrivé que la neige fasse son apparition en plaine durant les derniers jours du mois de mai (comme en 1961) mais cette neige ne tenait pas au sol.
Pluies verglaçantes
Ce phénomène est impossible en mai.
Avalanches
En moyenne montagne, le risque est moins important qu'à la fin de l'hiver ou qu'au début du printemps mais il ne doit pas être pris à la légère. En haute montagne, il est même plus important qu'en avril. Il survient après de fortes chutes de neige suivies d'une période de temps chaud. Ce type d'avalanches provoquées par des redoux sont appelées "avalanches de neige humide" et déferlent la pente comme une sorte de torrent de boue, à environ 50 km/h. Compte-tenu de la pente et de l'altitude, les Alpes et les Pyrénées sont beaucoup plus exposés que les autres massifs.
Autres mois:
- Aléas climatique pour le mois de janvier
- Aléas climatique pour le mois de février
- Aléas climatique pour le mois de mars
- Aléas climatique pour le mois de avril
- Aléas climatique pour le mois de mai
- Aléas climatique pour le mois de juin
- Aléas climatique pour le mois de juillet
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