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Bilan météo et climatique de l'année 2023 : au second rang des plus chaudes en France et de nombreux extrêmes

Toute l'équipe de Météo-Villes vous souhaite une très bonne année 2024 ! Et pour débuter cette nouvelle année, il est l'heure de faire les comptes de l'année écoulée. Place donc au bilan météorologique et climatique complet de cette ANNÉE 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations, (par rapport à la moyenne climatique de référence 1991-2020)*.

 

Une nouvelle fois au niveau des sommets... Avec un indicateur thermique national de 14.40°C pour 2023, nous venons de vivre en France la 2e année la plus chaude depuis le début des mesures météorologiques. Nous nous situons à +1.44°C au-dessus de la moyenne de référence de la période 1991-2020.

Nous talonnons de très près le record de ... l'année dernière et ses 14.51°C (+1.55°C). A noter que les 3 années les plus chaudes ont été observées au cours de ces 4 dernières années, puisque le podium est complété par 2020 (14.10°C, +1.14°C), preuve d'une accélération irrémédiable du réchauffement climatique sur notre pays.


Anomalies annuelles de températures en France entre 1947 et 2023 - écarts à la moyenne de la période 1991-2020 - Infoclimat

 

Et le constat est implacable : aucun mois de cette année 2023 n'a été sous les moyennes de saison ! Hormis le mois d'avril parfaitement à l'équilibre (0.0°C), tous les autres mois ont fini en excédent thermique, avec même pas moins de 4 mois présentant une anomalie supérieure ou égale à +2°C : juin (+2.5°C), septembre (+3.6°C), octobre (+2.6°C) et décembre (+2.0°C).

Pour trouver trace d'un mois frais, il faut remonter au mois de janvier 2022, soit une série inédite de désormais 24 mois sans repasser sous les moyennes !


Anomalies mensuelles de température en France sur l'année 2023 - écarts à la moyenne de la période 1991-2020

 

Au total, ce ne sont pas moins de 265 jours qui ont été plus chaud (73%) contre 110 jours en-dessous des normes (27%).

Si nous avons observé quelques périodes un peu fraîches (fin janvier, fin février-début mars, fin juillet-début août, fin novembre), ce sont bien les périodes chaudes qui ont donc prédominé durant cette année. En point d'orgue, une canicule exceptionnelle de par son intensité et son caractère tardif fin août (>>), ainsi que deux autres vagues de chaleur historiques pour la première moitié de septembre (>>) et pour début octobre (>>).


Indicateur thermique national (température moyenne) sur l'année 2023 et écarts à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

La quasi-totalité des villes de notre panel ont atteint la barre du +1°C d'anomalie pour cette année 2023 (seule exception : +0.9°C à Marseille-Marignane). Sur une bande allant des Pays-de-la-Loire au Grand-Est, en passant par le Centre, la Bourgogne et la Franche-Comté, cette anomalie fluctue même entre +1.5°C et +2°C (jusqu'à +1.9°C à Langres et un maxi de +2.0°C pour Colmar). Plus isolément, quelques villes Auvergnates et du sud-Limousin approchent également ce seuil des 2°C (+1.8°C à Brive, +1.9°C à Clermont-Ferrand).

 

 

En termes de pluviométrie, l'année 2023 a été riche en contrastes voire en extrêmes, selon les mois et selon les régions... Des écarts qui ne se traduisent pas sur le bilan annuel, puisque celui-ci est pratiquement à l'équilibre (+2%) sur notre panel de stations.

 

L'année avait débuté par des conditions très sèches. Le mois de février (-73%) a été le 4e mois le plus sec mesuré en France, tous mois de l'année confondus depuis 1959 (début de la série statistique). Le mois de mars plus humide qui a suivi (+43%) n'avait pas permis de rattraper ce retard, provoquant d'importantes problématiques de sécheresse jusqu'au début de l'automne, notamment près de la Méditerranée.

 

Mais un renversement tout aussi soudain que spectaculaire s'est mis en place à partir de la mi-octobre, avec le retour de pluies très abondantes provoquant des crues généralisées et parfois catastrophiques, principalement sur le Pas-de-Calais (>>, >>, >>). Octobre (+36%) et surtout novembre (+51%) ont donc été nettement excédentaires.


Anomalies mensuelles de pluviométrie en France sur l'année 2022 - écarts à la moyenne de la période 1991-2020

 

Un équilibre national qui cache aussi des disparités géographiques. Car en effet, ce sont les 3/4 du pays qui ont en réalité atteint ou dépassé leur norme pluviométrique annuelle en 2023, à la faveur de cette seconde moitié d'automne et de ce début d'hiver abondamment pluvieux. En Nouvelle-Aquitaine, Ile-de-France, sur les Alpes, le Cotentin, les Ardennes ou encore entre Pas-de-Calais et baie de Somme, l'excédent pluviométrique atteint les +20 à 30% voire au-delà (+25% à Paris, +28% à Bordeaux, +30% au Touquet, +31% à Cognac et +36% à Embrun pour le maximum de notre panel).

 

Si le bilan au niveau national est proche des moyennes malgré ces nombreuses villes excédentaires, cela s'explique par une année remarquablement sèche sur l'ensemble du pourtour Méditerranéen. Sur la plupart des villes du Languedoc, du Roussillon, de la Provence, Côte d'Azur ou encore de la façade orientale de la Corse, les déficits sont particulièrement marqués, atteignant de -40 à -60% (-46% à Marseille-Marignane, -49% à Nice, -50% à Bastia, -58% à Perpignan et -59% à Montpellier). La vallée du Rhône, une partie de l'Auvergne, la plaine d'Alsace ou encore le nord de la Bretagne ont aussi été en déficit de l'ordre de -10 à 20% selon les villes (-10% à St-Brieuc, -15% à Strasbourg, -20% à Saint-Etienne).

 

Au niveau des cumuls, la barre fatidique des 1000mm a été atteinte sur notre panel de stations pour de nombreuses villes de Nouvelle-Aquitaine (1186mm à Bordeaux, 1257mm à Limoges, 1737mm à Biarritz), sur le Finistère (1333mm à Brest), sur le Cotentin (1154mm à Cherbourg), Pas-de-Calais (1153mm au Touquet), sur l'Ouest et le Sud de l'Auvergne (1224mm à Aurillac), près des massifs de l'Est (1188mm à Besançon, 1258mm à Bourg-St-Maurice) ou encore dans les Ardennes (1161mm à Charleville).

 

Si une grande partie du bassin Parisien, du Centre-Val-de-Loire ou du Midi-Toulousain ont récolté entre 650 et 800mm (739mm à Paris), les régions déficitaires citées précédemment ont peiné à approcher les 500mm. Autour de la Méditerranée, les cumuls sont même bien faibles, plusieurs stations n'ayant pas dépassé les 300mm (287mm à Marseille-Marignane, 261mm à Montpellier, 241mm à Perpignan).

 

Deux stations ne sont même pas parvenues à dépasser les 200mm (!) digne d'un climat semi-aride, battant leur record absolu de faible pluviométrie : 185mm à Béziers-Vias (Hérault) et à Aigues-Mortes (Gard).

 

 

Pour terminer du côté de l'ensoleillement, le bilan à l'échelle nationale pour 2023 est légèrement excédentaire (+6%) sur notre panel. S'il n'y a que très peu de disparités géographiques (voir plus bas), les mois ont toutefois été très contrastés.

 

Si les mois de Février, Mai, Juin, Septembre et Octobre ont été bien lumineux (jusqu'à +33% en février), ceci a été compensé par d'autres mois plus gris et maussades notamment en janvier, au début du printemps, au cœur de l'été ou à la fin de l'automne. Le mois le plus nébuleux aura été janvier avec un déficit atteignant -21%.


Anomalies mensuelles d'ensoleillement en France sur l'année 2022 - écarts à la moyenne de la période 1991-2020

 

Dans l'ensemble, la majorité des régions ont au moins atteint leur moyenne annuelle en termes d'ensoleillement. En effet, rares sont les villes a être en léger déficit (sur notre panel, -2% à Limoges et Bourg-Saint-Maurice, -5% à Embrun). Pour le reste, l'excédent reste assez anecdotique, ne dépassant que localement les +10%. Ce sont les villes de la moitié Nord qui ont obtenu les écarts les plus "notables", de +5 à +15% (+11% à Nantes et Langres, +13% à Nancy, +15% à Rouen).

 

Et comme chaque année, nous retrouvons notre habituel dégradé Nord-Sud en termes de durée d'ensoleillement. La plupart des villes situées au nord de la Loire n'ont pas réussi à dépasser les 2000 heures cumulées (1860h à Paris), avec les valeurs les plus basses sur le nord de la Bretagne et la pointe du Cotentin (1684h à St-Brieuc, 1672h à Cherbourg, 1548h à Brest pour le minimum national sur notre panel).

 

De l'Ouest du pays jusqu'à Rhône-Alpes en passant par l'Auvergne, cette ensoleillement est globalement compris entre 2000 et 2200 heures. Et comme à l'accoutumée, l'écart est grand par rapport aux villes du quart Sud-Est qui sont restées les plus ensoleillées en 2023, dépassant largement les 2500 heures. Sur le pourtour Méditerranéen, vous avez pu profiter de 2700 à 2950 heures de soleil en moyenne (2827h à Montpellier, 2918h à Ajaccio, 2925h à Nice). Une ville sur notre panel est parvenu à atteindre les 3000h : il s'agit de Marseille-Marignane et ses 3040 heures, quasiment deux fois plus qu'à Brest !

 

Récapitulatif : 

 

Les bilans mensuels :
Janvier >>
Février >>
Mars >>
Avril >>
Mai >>
Juin >>
Juillet >>
Août >>
Septembre >>
Octobre >>
Novembre >>
Décembre >>

 

Les bilans saisonniers :
Hiver (décembre 2022 / janvier 2023 / février 2023) >>
Printemps (mars / avril / mai) >>
Été (juin / juillet / août) >>
Automne (septembre / octobre / novembre) >>



Les évènements les plus marquants de 2023 en France : >>

 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Etienne, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Strasbourg, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (pas de mesure ou absence d'une série de données complète d’ensoleillement) :
Abbeville, Bastia, Hyères, Lille, Metz, Romorantin, Saint-Quentin, Tarbes.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Paris

Ce site a été créé par Guillaume Séchet, météorologiste et présentateur météo à BFMTV, ancien météorologiste à MeteoNews et ex-présentateur et météorologiste à La Chaîne Météo

 

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