Après un printemps plus frais que la normale en France, quelles sont les tendances pour le mois de juin 2021 ? La chaleur va-t-elle enfin s'installer ? Éléments de réponse dans notre article.

Du mieux pour la fin mai

Situation à échelle continentale pour le dimanche 31 mai 2021 - modèle européen via ECMWF

Après avoir passé de longues semaines assez loin de nous, l'anticyclone va progressivement regonfler vers la France à partir du jeudi 27 mai 2021. D'ici la fin de la semaine, c'est une barrière anticyclonique qui se constituera des Açores jusqu'à la Scandinavie en passant par la Mer du Nord et la France. Les pressions vont alors approcher les 1030 hPa sur l'Angleterre, des niveaux plus atteints depuis un petit moment.

Anomalies de la masse d'air du mardi 25 au lundi 31 mai 2021 - via tropicaltidbits.com

En fin de semaine, le flux prendra alors une tournure plus continentale, s'orientant au secteur nord-est sur le nord de la France et virant au sud-est dans le midi. En plus d'apporter un air plus sec, ce changement de régime favorisera l'évacuation des masses d'air frais au profit d'un air plus doux et plus digne de la saison. Le sud de la France sera même concerné par des remontées chaudes venues d'Espagne, comme le montre l'animation ci-dessus.

Prévisions des températures maximales pour les samedi 29 et dimanche 30 mai 2021 - Météo Villes

La hausse des températures sera surtout sensible à partir du jeudi 27 mai puis elle se confirmera en fin de semaine. Le dernier week-end de ce mois de mai 2021 nous offrira enfin des valeurs dignes de la saison sur la plupart des régions, dépassant les 20°C jusqu'au nord et au nord-est dimanche. Dans le sud, quelques sensations de chaleur sont attendues avec des maximales de 25 à 28°C entre l'arrière-pays méditerranéen et l'Aquitaine.

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Quel temps pour juin 2021 ?

Températures

Modélisation des écarts thermiques à la normale au mois de juin 2021 - modèle européen via ECMWF

Le modèle européen mise sur un début juin encore relativement frais sur les régions du nord, de saison dans le sud. La tendance s'inverserait très progressivement au cours de la suite du mois avec l'apparition d'anomalies chaudes à partir de la mi-juin sur l'ouest et le sud de la France. La chaleur pourrait se montrer plus nette au cours de la dernière décade de mai 2021 sur les régions méridionales. Le nord, quant à lui, connaîtrait un mois plus classique.

Modélisation des écarts thermiques à la normale au mois de juin 2021 - modèle américain via tropicaltidbits.com

Le scénario du modèle américain mise sur un réchauffement plus net et plus précoce. Les températures seraient supérieures aux normales de saison dès la première semaine de juin 2021 et ces anomalies positives persisteraient tout au long du mois, avec une certaine homogénéité. Il faudrait alors s'attendre à un mois estival sur de nombreuses régions.

Précipitations

Modélisation des écarts pluviométriques à la normale au mois de juin 2021 - modèle européen via ECMWF

Côté précipitations, c'est une tendance anticyclonique qui se dégage dès le début du mois de juin 2021 sur le modèle européen. Ces déficits, sans atteindre des niveaux excessifs, se maintiendraient jusqu'à la fin juin. Quelques salves orageuses pourraient ponctuer le mois, contribuant à atténuer le déficit pluviométrique global mais arrosant de manière inégale nos régions.

Modélisation des écarts pluviométriques à la normale au mois de juin 2021 - modèle américain via tropicaltidbits.com

Selon le modèle américain, le début du mois de juin 2021 serait sec en France en lien avec la proximité des hautes pressions. Une tendance plus instable pourrait se développer au cours de la seconde semaine du mois, en lien avec un temps orageux. La seconde quinzaine serait ensuite plus sèche que la normale, sans déficits excessifs pour autant.

En résumé : les tendances pour le mois de juin misent sur des conditions bien plus agréables qu'au printemps et majoritairement estivales. Les températures seraient supérieures à la normale, notamment au sud, même s'il n'y a pour le moment pas de signal vers des chaleurs excessives. Les précipitations, quant à elles, seraient bien plus discrètes qu'en mai même si quelques salves orageuses semblent probables.