Chronique 1917
Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1917
Repères historiques
février : l’Allemagne déclare la guerre sous-marine à outrance
10 mars : le tsar abdique devant les insurgés à Petrograd 6 avril : les USA entrent en guerre
8 mai : devant l’enlisement de la Somme, Pétain remplace Nivelle
15 juin : les troupes américaines débarquent
7 novembre : les Bolcheviks prennent le pouvoir en Russie
Principaux évènements climatiques de l'année 1917 : vague de froid majeure, neige, pluies abondantes et inondations
20 janvier au 15 février 1917 (Pour plus de détails sur la vague de froid de février et janvier 1917, CLIQUEZ ICI): vague de froid exceptionnelle - la plupart des cours d’eau charrient des glaçons puis gèlent totalement à partir de la fin du mois de janvier - la période la plus froide a lieu entre le 2 et le 4 février
- les températures minimales sont de -26° à Bonneville, -23° à Commercy, -22° à Montbrison, -20° à Grenoble, -18° à Lyon, -17° à Chalon sur Saône, Troyes, Alençon et Clermont Ferrand, -15°5 à Paris et -12° à Dunkerque - le mois de février est comparable à celui de l’année 1895. Le charbon devient très rare à Paris.
La relève sous la neige durant la guerre - début 1917
Ligne de front sous la neige (Aisne) - début 1917
Déchargement par la main-d'œuvre après l'immobilisation par le gel - vague de froid 1917
Des parisiennes salant les rues (les hommes étant partis au front). Vague de froid 1917
Froid et neige dans les rues de Paris - vague de froid 1917
Canal Saint-Martin pris par la glace - vague de froid 1917
24 janvier 1917 : Si le temps est sec et beau depuis deux jours, le froid s'accentue sensiblement. A sept heures du matin, le thermomètre marquait à Paris 9°C au-dessous de zéro. La glace épaissit rapidement au lac du Bois de Boulogne. La canal Saint-Martin lui-même est pris et les mariniers doivent dégager leurs péniches.
Même les chevaux ne résistent pas au froid - vague de froid 1917
Vague de froid 1917
C'est une unité de la flottille fluviale très peu connue des Parisiens. Tiré par des chevaux, le long de la berge, le canot évolue lentement , monté par des hommes qui, avec de longs maillets de bois, cassent à grands coups l'épaisse couche de glace. Le bateau n'avait pas été mis en service depuis longtemps. On le voit ici dans le canal Saint-Denis.
Stalactites à Paris début février 1917
Rouen - 7 février 1917 : Les glaçons s'amoncellent contre les vapeurs anglais amarrés le long du quai Colbert
Début février 2017 : La Seine gèle également dans le centre de Paris !
Les otaries du jardin d'acclimatation se trainent voluptueusement sur la glace. vague de froid 1917
16 février 1917 : persistance du froid !
7 mars 1917: d’abondantes chutes de neige se produisent à Paris - cette neige ne disparaît que le 11 mars 1917.
Le Parc Monceau de Paris sous la neige le 7 mars 1917
Avril 1917 : le plus froid depuis 1837 - il neige fréquemment et parfois abondamment sur la moitié nord entre le 1er et le 4 avril 1917.
6 au 8 septembre 1917 : des pluies diluviennes se produisent dans le sud et l’est - il tombe 150mm à Biarritz, 140mm à Cette (2 mois de précipitations) et 70mm à Besançon.
16 et 17 décembre 1917 : une tempête de neige paralyse les régions du nord et de l’est - on mesure 13cm à Paris et cette neige ne disparaîtra totalement que le 15 janvier 1918.
Nuit du 19 au 20 décembre 1917 : les Pyrénées orientales subissent de graves intempéries - il tombe 255mm de pluie à Amélie les bains (2 mois de précipitations) et 1m15 de neige en 24h à Maury. Inondations et avalanches meurtrières.
Dernière semaine de décembre 1917 : vague de froid intense - le thermomètre affiche -24° à Mouthe, -15° à Clermont Ferrand, -14°5 à Lyon, -14° à Besançon, -12° à Paris et -11° à Toulouse. 40cm de neige recouvrent Perpignan.
La neige à Valbonne le 25 décembre 1917
Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1917