Anticyclone Hugo : gel et pollution sous l'inversion
jeudi 27 décembre 2018
Des conditions anticycloniques prévalent en cette fin d'année.
Cet anticyclone en surface est surplombé par un solide dôme d'air doux, c'est pourquoi les hauteurs relèvent des températures élevées pour la saison.
Néanmoins, les longues nuits d'hiver et un soleil bien bas sur l'horizon favorisent le refroidissement nocturne des couches atmosphériques les plus proches du sol et génèrent des inversions de rayonnement, d'où le retour des gelées parfois fortes à basses altitudes et, localement, des journées sans dégel lorsque le brouillard givrant s'avère tenace.
Des écarts peuvent ainsi se creuser fortement et durablement entre des vallées, des plaines ou des plateaux refroidis sitôt le soleil masqué et les hauteurs environnantes baignant dans la masse d'air originellement plus douce. Le phénomène est plus particulièrement visible en montagne, par exemple entre nos mesures à Chamrousse (>>) et celles effectuées 1600 mètres plus bas à St Martin d'Hères près de Grenoble.
ROMMA
Par le blocage qu'elles imposent à la diffusion verticale de l'air, ces inversions de température à basse altitude constituent des "couvercles" qui aggravent les effets de la pollution atmosphérique, notamment celle des particules fines en cette période hivernale. Ainsi, la qualité de l'air est dégradée. L'arrivée d'air plus maritime et moins froid en basses couches au cours des derniers jours de l'année devraient néanmoins amoindrir ces inversions et leurs conséquences.