Forte chaleur tardive en ce mois de septembre
mercredi 12 septembre 2018
Les températures se révèlent particulièrement chaudes depuis le 9 septembre.
Les fortes chaleurs ont concerné 40% de la France mardi 11. C'est entre Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA et Corse que les plus fortes valeurs sont observées. A Montélimar, les 32,9°C relevés le 11 constituent la température la plus élevée observée aussi tard dans la saison depuis le début des mesures en 1920. Il en a été de même le 12 avec les 33,4°C à Colmar et les 31,6°C à Bourg St Maurice.
Des records journaliers et / ou décadaires ont été battus mais les records mensuels des stations météo mesurant continument la température depuis au moins 30 ans se sont maintenus. Des valeurs remarquables ont néanmoins été observées, par exemple les 30,4°C à Annecy-Meythet et les 11,4°C à l'Aiguille du Midi (3845 m) en Haute Savoie, jamais observés auparavant depuis le début des mesures continues en 1992.
De l'air moins chaud circulera provisoirement à partir du jeudi 13 au Nord mais la chaleur se généralisera de nouveau par la suite, favorisée par l'approche du cyclone Helene sur l'Atlantique.
Température de la masse d'air vers 1500 m - Anomalie prévue du 17 au 20 septembre 2018 - WXCharts
Par le passé, les 5 mois de septembre les plus chauds en France depuis le début du XXème siècle furent observés en 1947 (+3,0°C par rapport à la moyenne 1981 / 2010), 1961 (+2,6°C), 2016 (+2,4°C), 2006 (+2,3°C) et 1987 (+2,0°C).
En 1947, l'été le plus chaud du XXème siècle s'est prolongé en septembre par une nouvelle vague de chaleur du 10 au 19.
Météo et climat
En 1961, la vague de chaleur de la fin août se prolongea début septembre et n'épargna pas les côtes de la Manche avec 33,6°C au Cap de la Hève le 2. Une nouvelle bouffée de chaleur s'est ensuite produite en milieu de mois à l'avant du cyclone Debbie affectant l'Irlande.
En 1987, la période du 12 au 21 fut exceptionnellement chaude également. Certaines valeurs demeurent encore aujourd'hui des records mensuels, par exemple 38,0°C à Auch (32) le 13 ou 37,0°C à Bordeaux (33) le 17.
Bulletin météo de Sophie Davant sur Antenne 2 le 17 septembre 1987 - INA Actu
En 2006, après la canicule de juillet et un mois d'août plus frais, les températures sont reparties à la hausse en septembre, sans record mémorable à la clef mais se révélant élevées pour la saison durant la majeure partie du mois, de jour (35,4°C à Nîmes le 3, 32,9°C à Caen le 11, 28,1°C au Touquet le 21) comme de nuit (20,5°C à Tours le 4, 21,8°C à Orange le 7, 16,7°C à Luxeuil le 24).
En 2016, la première quinzaine s'est révélée la plus chaude depuis le début des mesures avec 22,0°C en moyenne (versus 21,2°C en 2006 et 1949). La journée du 13 fut la plus chaude à l’échelle nationale avec 24,7 °C en moyenne, soit 7°C de plus que la normale et le record ex-aequo pour un mois de septembre avec la journée du 4 septembre 1949. De nombreux records mensuels ont été battus : 36,2°C à Nîmes le 4, 38,7°C à Biarritz le 7, 38,0°C à Dax et St Jean de Luz le 12, 33,0°C à Rouen, 31,9°C à Charleville Mézière, 31,5°C à Boulogne sur Mer et 31,0°C à Nancy le 13... Le Pic du Midi (2880 m dans les Pyrénées) a établi sa première décade de septembre la plus douce de son histoire climatologique remontant en 1878.
Au-delà de ces mois de septembre les plus chauds sur la longueur, de nombreux pics de chaleur ont également été observés, par exemple sous le sirocco en Corse le 17 septembre 1975 avec deux records mensuels toujours en cours : 23,9°C pour la minimale et 40,0°C pour la maximale qui s'avère en outre les "40°C" les plus tardifs relevés en France métropolitaine. Par ailleurs, il y a maintenant plus d'un siècle, d'autres vagues de chaleur parfois sévères ont été recensés en septembre : du 1er au 13 en 1911 prolongeant ainsi un été caniculaire et meurtrier, jusqu'au 5 en 1906, du 5 au 11 en 1898 et durant la majeure partie du mois en 1895.