Paris sans éclaircie notable pour le 7e jour consécutif - 28 janvier 2023 - Webcam Météo-Villes

Depuis plusieurs jours, une grande partie du pays est plongé dans une certaine obscurité, avec la prédominance de nuages bas (appelés stratus) empêchant toute réelle éclaircies de s'imposer. Des conditions s'expliquant par la présence d'un anticyclone (hautes pressions) bloquant l'humidité dans les basses couches de l'atmosphère (plus d'informations sur les causes de ces nuages et ses conséquences sur la qualité de l'air via notre article dédié >>). Le manque de soleil faisant chuter la production de sérotonine, souvent appelée "hormone du bonheur", cette période durablement grise influe alors particulièrement sur notre moral cet hiver.

Un ciel gris quasi perpétuel s'étant mis en place lors du week-end dernier. Depuis le dimanche 22 janvier, seules les régions bordant le pourtour Méditerranéen et les reliefs situés au delà de 1500/2000m d'altitude ont pu bénéficier d'un ensoleillement généreux. Partout ailleurs, le ciel reste désespérément morose avec ses nuances de gris, en témoigne les images satellites des précédents jours.

Images satellites au dessus de la France entre le 22 et le 27 janvier 2023 - Satellite SUOMI NPP / NASA

Avec une telle ténacité de nuages bas, la durée d'ensoleillement depuis quelques jours est extrêmement basse voire même nulle sur certaines régions. En effet cette semaine (5 jours du lundi 23 au vendredi 27), une large bande allant de l'Aquitaine aux frontières du Nord-Est n'ont pas observé plus d'une heure de soleil. Plus notable encore, plus d'une quinzaine de stations n'ont pas reçu une seule minute de soleil entre lundi et vendredi ! C'est notamment le cas de Paris, Lyon, Colmar ou encore Clermont-Ferrand pour ne citer que ces villes.

Durée totale d'ensoleillement sur 5 jours - du lundi 23 au vendredi 27 janvier 2023 - Météo-Villes (données Météo-France)

Il ne reste plus que 4 jours avant la fin du mois, mais le déficit d'ensoleillement est particulièrement important entre les Pyrénées et le Nord-Est, avec un écart assez exceptionnel autour du Limousin (anomalie de -50%).

Janvier étant habituellement le mois le plus gris de l'année, ce déficit permet donc à ce mois de janvier 2023 d'atteindre des niveaux parfois records (bien que provisoires) : au 27 janvier, nous cumulons seulement 26 heures de soleil à Auxerre, 27h à Charleville-Mézières, 28h à St-Dizier et Limoges, 29h à Roissy, 33h à Brive-la-Gaillarde ou encore 34 heures à Paris... Soit une moyenne d'environ une petite heure de soleil quotidien !

Anomalie de l'ensoleillement en janvier 2023 (du 1er au 26 janvier) - rapport à la moyenne 1991-2020 - Météo-France

Un ensoleillement qui était déjà bien déficitaire au cours du mois de décembre où le bilan atteignait -13% à l'échelle nationale... mais de -30 à -50% des Charentes au Nord en passant par le Centre-Val-de-Loire et le Poitou, ou encore -15 à -30% dans le quart Sud-Est (jusqu'à -37% à Nîmes). Cette période actuelle de bas ensoleillement s'englobe donc dans un hiver particulièrement gris en France.

Anomalies de l'ensoleillement en décembre 2022 - rapport à la moyenne 1991-2020 - Météo-Villes

Qu'en est-il pour la suite ? Et bien il faudra être encore bien patient pour retrouver des conditions très ensoleillées...
Hormis une nouvelles fois les secteurs Méditerranéens qui seront les plus privilégiés (au profit d'un mistral et d'une tramontane bien fraîches), les nuages seront fréquemment de la partie jusqu'au début du mois de février. Les régions de la moitié Nord et surtout du quart Nord-Est ne devraient pas réellement sortir de la grisaille au cours de la semaine prochaine. Petite évolution favorable néanmoins à noter pour le quart Sud-Ouest puis sur la côte Atlantique où ces nuages pourraient petit à petit régresser, principalement à partir du milieu de semaine.

Une situation qui sera à suivre en consultant nos prévisions expertisées et actualisées quotidiennement >>

Prévision du taux d'ensoleillement du dimanche 29 janvier au vendredi 3 février - Weather Online