Le grand smog de Londres en décembre 1952
vendredi 9 décembre 2016
Le 4 décembre 1952, les conditions anticycloniques se sont renforcées sur l'Angleterre. Une couche d'air très froid s'est alors retrouvée piégée sous un dôme d'air doux. Un épais brouillard a englobé Londres pendant 4 jours. La visibilité était réduite à quelques mètres. Les transports publics durent s'immobiliser (à l'exception du métro). Le brouillard s'infiltra même à l'intérieur des bâtiments.
Les Londoniens brûlèrent plus de charbon que de coutume pour lutter contre le froid, un charbon alors de qualité médiocre dégageant de grandes quantités de dioxyde de souffre. Les rejets des habitations, des nombreuses centrales électriques (également alimentées en charbon à l'époque) et des échappements des véhicules (notamment les autobus diesel) ont imprégné le brouillard formant ce que les anglais appelle le "smog".
Smog à Londres - Décembre 1952 - Hitek
Les premiers constats médicaux avaient évalué la surmortalité lié à cet épisode à environ 4 000 personnes mais des recherches plus récentes estiment que le nombre de morts prématurées se serait élevé à 12 000. Cet évènement donna un premier élan au mouvement moderne en faveur de l'environnement et amena les politiques publiques à prendre en compte les phénomènes de pollution atmosphérique.
De nos jours, en France, la pollution due aux particules fines entraîne 48 000 décès par an, autant que les décès dus à l’alcool et deux tiers de ceux liés au tabac (>>). L'épisode de ce début décembre est particulièrement sévère et long (>>).