Décembre 1933 : Très longue vague de froid en pleine crise économique
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Cette vague de froid est caractérisée par sa longueur et sa persistance mais pas par son intensité, malgré les –26° enregistrés à Clermont-Ferrand le 18 décembre…
Ainsi, la mer commence à geler près de St-Nazaire, ce qui se produit d’ailleurs assez systématiquement lorsqu’une vague de froid persiste assez longtemps. Les lacs et les étangs de France sont recouverts d’une couche de glace suffisamment épaisse pour que les patineurs puissent se livrer à ce loisir, notamment sur le Canal de Versailles ou sur celui du Vésinet. Sur la Seine, les glaçons sont si énormes que la navigation doit être interrompue entre Rouen et Paris, mais le fleuve ne gèle pas complètement. Dans les villes, les tramways sont peu à peu remplacés par des autobus, et les problèmes rencontrés en temps de neige sont un peu moins présents. Le téléphone et la radio se démocratisent également, mais la météo n’utilise pas encore vraiment ces moyens de diffusion. -
Il faut noter que malgré une crise mondiale provoquée par le crack boursier du 25 octobre 1929 à Wall-Street, le milieu des années 30 observe une expansion des sports d’hiver à la montagne et une conversion quasi consensuelle des populations montagnardes à l’économie des sports d’hiver. Au cours de ces années apparaissent des stations comme Notre-Dame-de-Bellecombe, Méribel, Pralognan, Les Gêts, La Clusaz, Val d’Isère, l’Alpes-d’Huez. La première saison hivernale est lancée en 1919-1920, et les jeux olympiques d’hiver de Chamonix créent des symboles : les plaisirs du regard jeté sur le paysage cèdent la place aux techniques sportives. L’apparition des congés payés en 1936 accélère ce processus.
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