Arctique et Antarctique : observation des pics et creux annuels
samedi 20 octobre 2018Le début de l'automne marque l'approche de la période hivernale dans l'hémisphère Nord. Une période synonyme de la fin de la fonte estivale des glaces du côté de l'Arctique. Un minimum qui a été atteint en cette année 2018 lors de la journée du 19 mais également du 23 septembre : un fait notable puisque jamais ce minimum annuel n'avait été atteint aussi tardivement en 40 ans de mesures satellite (à une journée près avec l'année 2005) !
Au total, la superficie de la banquise Arctique a atteint du minimum de 4.59 millions de km2, soit le 7e plus bas observé depuis le début des observations satellitaires en 1979, bien en deçà de la moyenne (6.33 millions de km2 sur la période 1981-2010, soit un déficit de 27%). Le record de l'année 2012 est toutefois inateignable (3.387 millions de km2, déficit de 47% par rapport à la moyenne).
Superficie minimale annuelle de la banquise Arctique - Zachary Labe
Sur l'ensemble du mois, septembre 2018 se place au 6e rang des plus basses étendues, avec 4.71 millions de km2 en moyenne (1.70 millions de moins que la norme établie sur la période 1981-2010). La également, c'est 2012 qui détient la triste première place. La tendance au fil des décennies est d'une manière générale à une aggravation de la situaiton.
Superficie de la banquise Arctique en septembre depuis 1979 - Zachary Labe
Mais qui dit début de l'automne dans l'Hémisphère Nord, indique début du printemps dans l'héminsphère Sud ! Du côté de l'Antarctique, octobre est cette fois synonyme de la fin de la glaciation annuelle, et le début de la fonte estivale.
Un maximum annuel qui a été atteint le 2 octobre dernier. Avec un total de 18.15 millions de km2, cette étendue des glaces de l'Arctique est devenue le 4e maximum annuel le plus bas observé depuis 1979 (record absolu en 1986). Ceci représente 560 000 km2 de moins que la norme observée entre 1981 et 2010.
Superficie de la banquise Antarctique (en millions de km2) entre juillet et novembre - NSIDC
Pour rappel, un iceberg (nommé A-68) d'une superficie équivalente au département du Gard s'est détaché dans le courant de l'année 2017 au niveau de la barrière de Larsen. Une preuve supplémentaire du réchauffement accru dans les zones polaires.
Détachement de l'iceberg A-68 en Antarctique - images satellites entre septembre 2016 et 2018
Note importante : la notion de « superficie » des glaces correspond aux zones où l'océan est glacé à 15% minimum.