Bilan de l'hiver 2017/2018 : doux mais très fortement pluvieux
samedi 3 mars 2018
Les dates définissant les saisons météorologiques sont différentes de celles des saison calendaires. En l'occurence, l'hiver météorologique, s'étalant du 1er décembre au 28 février est désormais officiellement terminé ! L'occasion d'effectuer un petit bilan :
En terme de température, celui-ci s'est avéré particulièrement contrasté. Fluctuant douceur et froidure en décembre, janvier s'est montré exceptionnel de par sa douceur (devenant le plus chaud depuis 1900 >>). Février a été à l'inverse plus frais, notamment suite à la vague de froid de ces derniers jours (>>). C'est dans la moitié Nord que cette douceur se démarque (plus d'un degré d'anomalie dans le Nord-Est), tandis que la situation se montre plus conforme aux normes dans le Sud (voire plus fraiche que la norme dans les Alpes, Pyrénées et dans l'Ouest du Massif-Central).
Au final à l'échelle nationale, cet hiver se montre plus doux que la moyenne (Janvier ayant fortement pesé dans la balance), avec une anomalie positive de +0.5°C par rapport à la période 1981-2010.
Au niveau des précipitations, il est aisé d'affirmer que cet hiver 2017/2018 est parmi les plus pluvieux des dernières décennies. Il devient le plus humide de ces 60 dernières années en Bourgogne, et se classe au 3e rang pour de multiples régions, dont l'Ile-de-France ayant notamment subi des inondations durables de la Seine et de ses affluents au cours du mois de janvier (>>).
Seul le Roussillon a observé un déficit pluviométrique notable au cours de cet hiver, approchant les 50% de retard autour de Perpignan et de la côte Vermeille. Partout ailleurs, le cumul pluviométrique se montre important, avec des pluies parfois deux fois supérieures à la norme dans les Alpes.
Au final, l'excédent pluviométrique tourne autour de 50% lors de cet hiver 2017/2018.
Et qui dit précipitations abondantes dit ensoleillement déficitaire. Hormis sur le Nord-Pas-de-Calais ainsi qu'en Bretagne, le soleil s'est montré moins présent que d'habitude sur nos régions. Un déficit qui s'avère encore plus marqué sur une bande centrale s'étalant de l'Aquitaine aux frontières de l'Est, en passant par le massif-Central (déficit approchant parfois 40%). Sur ces trois mois, des records de faible ensoleillement ont été battus dans le Sud-Ouest, avec parfois moins de 200 heures cumulées.
Cet hiver 2017/2018 se classe parmi les cinq les moins ensoleillés depuis l'après-guerre.
Cartes : Météo-France