Nous avions déjà fait un point sur l'hiver extrêmement doux qui touchait l'Europe et l'Ouest de la Russie à la moitié de l'hiver >>

Une situation exceptionnelle à grande échelle

Cette tendance s'est poursuivie jusqu'en fin janvier, propulsant la climatologie moscovite dans l'inédit avec les plus fortes anomalies jamais relevées à Moscou, sur les maximales.

Réanalyse de l'anomalie thermique sur le continent européen au cours du mois de décembre 2019 - via Karsten Haustein

L'anomalie extrême touchant la Scandinavie et la Russie européenne est clairement visible, avec des valeurs allant jusqu'à +8°C localement.

Moscou, capitale du froid... noyée dans la douceur

La douceur de cet hiver s'est inscrite dans la durée avec, comme cela est maintenant couramment observé en Europe de l'Ouest, des floraisons qui se sont produites au coeur de l'hiver!

Le 21 décembre, au solstice d'hiver, les Roses de Noël (qui fleurissent là-bas en mars) étaient en bouton - LaPresse.ca

Reportage RTL sur ces floraisons hivernales à Moscou

Le mois de janvier 2020 est le deuxième mois de janvier avec une moyenne des maximales supérieures à 0°C jamais relevé... le précédent étant 2007 avec +0.1°C, le précédent record est donc battu de 1°C!

Avec 0.0°C, la moyenne mensuelle est la première de tous les mois de janvier à atteindre ce seuil symbolique, le précédent record (toujours 2007 avec -1.6°C) est battu de 1.6°C.

Les 10 mois les plus chauds jamais enregistrés à Moscou pour les maximales et les moyennes mensuelles - Infoclimat.fr

Cette douceur se poursuit en cette fin d'hiver

Températures et anomalies observées à Moscou sur 1mois glissant - NCEP

Après un faible coup de froid enregistré en début de mois les températures sont reparties à la hausse, l'expression "reculer pour mieux sauter" n'ayant jamais été aussi représentative. Actuellement, l'excédent thermique y dépasse les 10°C !

Pour ces prochains jours, la tendance reste désespérément stable à l'échelle du continent Européen avec des passages successifs de petits coups de fraîcheur suivis de grandes vagues de douceur, venant à terme s'échouer sur l'Europe de l'Est et en Russie avec des anomalies restant très importantes.

Anomalies de température à 1500m illustrant bien la situation météorologique avec un déferlement de langues douces sur l'Europe, entrecoupés de brefs passages frais, bien insuffisants pour effacer l'anomalie positive générale - GFS/Meteociel

Les modèles de tendance saisonnière s'accordent également à dire que cette situation persistera jusqu'en fin d'hiver ainsi qu'au-delà, sur le début du printemps puisque nous retrouvons un schéma identique en mars en en avril, qui risquent donc eux-aussi de se retrouver sur le podium des mois les plus doux jamais relevés dans ces mêmes régions...

Les anomalies positives resteraient stationnaires et d'intensité similaire en fin d'hiver et début de printemps - CFS