Nous vîmes que le Sud de la France subit une tempête d'une ampleur remarquable du 6 au 8 novembre 1982 (>>).

   

De nouvelles intempéries se déclenchèrent moins de trois semaines après. De très fortes chutes de neige gorgées d'eau et souvent orageuses se produisirent les 26 et 27 novembre au contact d’un air méditerranéen doux et humide et d’un air froid venu du Nord-Ouest.





On mesura jusqu'à 42 cm au centre météorologique de St Etienne Bouthéon, une valeur qui reste aujourd'hui encore un record mensuel. La couche dépassa 50 cm sur la ville de St Etienne, 40 à 70 cm sur les Monts du Lyonnais (42 cm aux Sauvages), 40 à 80 cm sur les hauts plateaux entre Ardèche, Haute Loire et Puy-de-Dôme (75 cm à Fay sur Lignon, 80 cm aux Estables et à Saint-Romain-Lachalm). Les hauteurs d'eau en 24 heures au matin du 27 s'élevèrent à 74 mm à Lyon Bron (où la pluie domina, seulement quelques cm de neige) et 107 mm à Montélimar. 







Des dizaines de milliers de foyers ont été privés d'électricité. Les voies de circulation automobile et SNCF furent souvent paralysées dans la Loire (où le plan ORSEC a été déclenché) et dans les départements limitrophes. Un homme a trouvé la mort sur son tracteur à Saint-Victor-sur-Arlanc (43) en essayant de dégager une voiture.



Journal télévisé du 27 novembre 1982 - INA

Ces chutes de neige se sont généralement produites par des températures oscillant entre 0 et 1°C. Des précipitations abondantes étaient prévues mais dans un air plus doux. Les intempéries n'ont donc pas été anticipées par les modèles de prévision de l'époque, pas encore assez fins.


Prévisions météo du 26 novembre 1982 pour le lendemain - INA

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