Pollens - suivi et prévision
dimanche 31 mai 2020Quels sont les symptômes - comment différencier?
Pour les personnes sensibles, le printemps est une saison à risque bien connue, mais nombre d'allergiques s'ignorent car elles peuvent se manifester sous forme de rhume léger, ou de nez qui coule, éternuement voire toux sont aussi répertoriés.
En revanche, l'allergie au pollen ne produit pas de fièvre surtout dans le cas d'une personne faiblement sensibilisée, et il est important de le signaler dans cette période particulière de pandémie au COVID-19.
Ainsi, si une personne de votre entourage ou vous-même déclare ces symptômes sans fièvre, ne cédez pas à la panique et renseignez-vous sans danger auprès de votre pharmacien ou de votre médecin traitant en vue d'un diagnostic allergique, ou d'une prescription temporaire d'antihistaminiques. Il est inutile de composer le 15 ou de surcharger tout service d'urgence.
Fiche d'information de l'ARS concernant l'allergie aux pollens
Quelles sont les zones à risque?
Depuis notre article du 2 mai >>, la situation a évolué de façon très défavorable pour les allergiques à échelle nationale en raison de la persistance de conditions anticycloniques et chaudes limitant toute retombée du pollen au sol, ou son brassage. Ainsi, nous nous retrouvons avec des niveaux de pollens très élevés pour les graminées qui sont au coeur de leur saison de reproduction.
Les régions un tant soit peu épargnées sont très rares, il s'agit des Alpes-Maritimes et de la Corse.
Les données sont consultables sur pollens.fr, la carte est régulièrement mise à jour.
Dans les régions de plaine, et de toute la moitié Nord, la plupart des floraisons allergènes se sont terminées et les arbres sont arrivés dans leur phase de fructification. Les personnes sensibles aux pollens sylvicoles sont donc à présent tranquilles pour le reste de la saison. En revanche, la part des graminées est très forte, voire maximale comme ici, en Île-de-France.
Risques allergiques aux pollens dans les Yvelines - pollens.fr
Dans les régions montagneuses, la végétation connait un petit retard compte tenu des effets de l'altitude. Là, nous pouvons retrouver des pollens de chêne encore assez présents mais en voie de diminution, tandis que les graminées poursuivent leur expansion, sans toutefois présenter un risque excessivement fort.
Risques allergiques aux pollens dans les Hautes-Alpes - pollens.fr
Enfin, dans les régions méditerranéennes, le Chêne peut encore être présent si vous habitez en zone de montagne, mais l'olivier présente aussi une gêne certaine, bien que tempérée par les orages de ces derniers jours.
Risques allergiques aux pollens dans l'Hérault - pollens.fr
Quelle est l'évolution attendue prochainement?
Durant la première partie de semaine, aucune amélioration franche n'est attendue. En effet, la persistance de conditions très anticycloniques, chaudes et stables nous projettera dans une activité pollinisatrice très intense au niveau des graminées, toujours sans moyen d'évacuer ou de faire retomber les pollens produits.
Seule une timide amélioration sera observable dans l'extrême Sud-Ouest (pays Basque notamment), en raison de la survenue d'orages dans un flux à peine plus perturbé.
LUNDI 1ER JUIN MARDI 2 JUIN
Prévisions météorologiques associées à la concentration en pollens de graminées, la tendance globale est à la stagnation, et parfois à une augmentation des taux comme au niveau de la Région Parisienne - Cartes Météovilles et COSMO ART
En fin de semaine, une amélioration pourra survenir en raison d'une descente froide issue de la Mer du Nord. Si les conditions seront tout de suite beaucoup moins estivales, les concentrations en pollen pourraient chuter de manière spectaculaire, notamment au Nord.
Sur les modèles, le changement de masse d'air partant de l'estival chaud à une masse d'air polaire beaucoup plus froide est clairement visible, ces masses d'air sont extrêmement pauvres en pollens - GFS/WXCHARTS