Soleil et fortes chaleurs en France la semaine prochaine
jeudi 18 juin 2020Après deux premières décades de juin dominées par une relative fraîcheur, les prévisions pour la troisième décade du mois sont nettement plus estivales. Soleil et fortes chaleurs sont prévus en France la semaine prochaine.
Changement de configuration
Depuis le début du mois de juin, nous étions sous l'influence de multiples gouttes froides. Ces anomalies dépressionnaires vont s'effacer dans les prochains jours au profit du regonflement de l'anticyclone.
Situation météorologique à échelle de l'Europe le jeudi 18 juin 2020 - modèle CEP via meteociel.fr
Durant les deux premières décades du mois, plusieurs gouttes froides ont circulé dans les parages de notre pays. Depuis la semaine dernière, c'est la dépression Nadine qui nous vaut un temps durablement instable. Après avoir circulé dans le golfe de Gascogne, celle-ci stationne au dessus du nord-ouest de la France jusqu'à ce jeudi 18 juin.
Associée à de l'air froid en altitude, cette goutte froide maintient un flux océanique avec des températures durablement inférieures aux normales saisonnières. Si les déficits à la normale sont tout sauf exceptionnels, leur caractère durable nous prive du ressenti estival depuis le début du mois. Toutefois, cette dépression Nadine va enfin s'éloigner vers l'Atlantique-nord d'ici la fin de la semaine.
Situation météorologique à échelle de l'Europe le mercredi 24 juin 2020 - modèle CEP via meteociel.fr
L'éloignement des anomalies dépressionnaires vers l'Atlantique-nord va ouvrir la voie à l'anticyclone des Açores qui en profitera pour s'étendre jusqu'à la France dès ce week-end des 20 & 21 juin. La hausse des pressions s'affirmera surtout en début de semaine prochaine avec la mise en place d'une véritable barrière anticyclonique des Açores jusqu'au sud de la Scandinavie.
Le regonflement des hautes pressions sur l'Europe Centrale va entraîner la remontée d'air chaud sur la France, en provenance du nord de l'Afrique et de la péninsule ibérique. Après deux premières décades dominées par la fraîcheur, le réchauffement promet d'être très net, notamment dès le mardi 23 juin.
Fortes chaleurs la semaine prochaine
Le contraste avec la période de fraîcheur actuelle promet d'être important. Une masse d'air pleinement estivale envahira la France la semaine prochaine avec de fortes chaleurs à la clé.
Évolution des anomalies thermiques de la masse d'air du 18 au 26 juin 2020 - via tropicaltidbits.com
Comme on peut le constater sur l'animation ci-dessus, le contraste promet d'être très net ! Nous allons rester jusqu'à vendredi dans des températures quelque peu inférieures aux normales. Une hausse progressive interviendra ce week-end avec un retour à des niveaux plus dignes de la saison. C'est à partir de lundi mais surtout du mardi 23 juin que le thermomètre s'envolera sur l'ensemble de la France !
Les anomalies thermiques de la masse d'air vers 1500m d'altitude (animation ci-dessus) passeront de niveaux 2 à 4°C inférieurs à la norme en ce moment à des niveaux 3 à 7°C supérieurs à celle-ci d'ici au milieu de la semaine prochaine. Cela se traduira au sol par une progression de 7 à 10°C entre le milieu de cette semaine et le milieu de la prochaine !
Températures maximales prévues le mardi 23 et le mercredi 24 juin 2020 - Météo Villes
Si l'atmosphère estivale se fera déjà sentir dès le lundi 22 juin, elle se généralisera le mardi 23 juin avec des températures maximales généralement comprises entre 27 et 30°C en France. La hausse se poursuivra le lendemain avec des valeurs atteignant les 30°C dans le nord du pays, 31°C en région parisienne, 32 à 33°C dans les plaines du sud-ouest ainsi qu'en Rhône-Alpes.
Il est probable que cet épisode de fortes chaleurs se poursuive durant la seconde partie de la semaine avec des valeurs toujours aussi élevées même si quelques orages pourraient finir par éclater. Quoiqu'il en soit, il va falloir se préparer à affronter la chaleur après deux premières décades de juin plutôt fraîches. D'ailleurs, cette fin juin très estivale pourrait suffire à rattraper le déficit thermique de -0,6°C en France sur la première quinzaine du mois. >>>