Un immense iceberg se détache de la péninsule Antarctique
mercredi 12 juillet 2017
Un immense iceberg s'est détaché de Larsen C (une barrière de glace de la Péninsule Antarctique) en début de semaine. La faille qui le séparait du continent avait été découverte en 2011 et s'était étendue progressivement depuis.
Cet iceberg mesure environ 5800 km² (à peu près la surface d'un département français tels le Gard ou la Corrèze) et présente d'une épaisseur moyenne de 190 mètres, soit plus de 1100 milliards de tonnes de glace, l'équivalent en volume de plus de 80 fois l'eau du lac Léman. C'est le troisième plus gros observé depuis le début des mesures par satellite. Il n'aura pas d'impact sur le niveau des océans, car il flottait déjà sur l'eau.
Néanmoins, privé de cet énorme pan de glace, Larsen C est de fait potentiellement moins stable et pourrait ainsi suivre l'exemple de Larsen B, une autre barrière de glace qui s'était désintégrée de façon spectaculaire en 2002 au terme du même processus, sept ans après le vêlage d'un iceberg. S'il devait en être ainsi, une augmentation de 10 cm du niveau des océans est redoutée.
Cet iceberg restera peut-être en un seul morceau mais se morcellera plus probablement en plusieurs fragments. Une partie de cette glace restera peut-être dans la zone durant des décennies, d'autres morceaux dériveront peut-être vers le Nord, à suivre via le Projet MIDAS (>>, >>).
La formation de cet iceberg en particulier ne peut être directement liée au réchauffement climatique, il s'agit d'un processus naturel. Néanmoins, le réchauffement de l'air comme des océans contribuera à accélérer ces phénomènes.