Lorsque que le risque (toujours à préciser) d'une vague de froid gagnant vers la France la semaine prochaine est discuté, la référence de février 2012 est fréquemment évoquée. Il s'agit en effet de la vague de froid la plus récente et de la cinquième plus conséquente depuis l'après-guerre, assez longue (du 1er au 13 février) à défaut d'avoir été particulièrement vive.





Au cours des premiers jours de février 2012, un puissant anticyclone positionné de la Scandinavie à la Russie s'est progressivement étendu vers l'Europe occidentale apportant sur ces régions des masses d'air continentales extrêmement froides. Les températures ont alors chuté rapidement et, dès le 2 février, des valeurs de -6 à -10°C se sont généralisées sur le Nord du pays. Le froid s'est ensuite intensifié les jours suivants, les sols enneigés jouant un rôle d'accélérateur du refroidissement nocturne. Du 4 au 12 février, des températures de -10 à -14°C ont été relevées quotidiennement sur plusieurs régions. Localement, le froid a été plus marqué encore avec des valeurs inférieures à -16 voire -18°C jusqu'à basse altitude. Dans ces conditions, les journées sans dégel ont été fréquentes dans l'intérieur, y compris au Sud. Ce n'est qu'à partir du 13 février que s'est amorcé le radoucissement par le Nord de la France.


Embruns gelés au bord du Léman à Versoix (CH) - Février 2012 - Didier Ulrich


Canal St Martin en partie gelé à Paris (75) - Février 2012 - Tite parisienne


Neige à Marseille (13) - Février 2012 - Anne-Christine Poujoulat (AFP)

Environ 600 personnes ont perdu la vie durant cette vague de froid au niveau européen.