Chronique 1912
Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1912
Repères historiques
13 février : La Chine devient une république
14 avril : Le paquebot « Titanic » heurte un iceberg
17 avril : éclipse totale de soleil visible à Paris
12 août : première électrification des trains de banlieue
17 octobre : les Balkans sont en guerre
Évènements météo marquants de l’année 1912 : inondations, ouragan, tempête, neige tardive, tornade, été pourri
Du 6 au 12 janvier 1912 : des inondations se produisent dans le bassin de la Seine - on craint un moment que le scénario de 1910 ne se reproduise.
3 février 1912 : abondantes chutes de neige dans le nord-est - on mesure 23cm à Besançon - le 4 février, les températures descendent à -22° à Nancy et -30° Rambervilliers (Vosges).
Crue de la Seine à Paris et en banlieue - février 1912
Les inondations de janvier 1910 ont marqué les esprit et ont parfois été vécues comme un véritable traumatisme. La nouvelle crue de janvier 1912 est donc surveillée de très près, et la presse s'en empare. Voici ce que l'on pouvait lire dans le journal l'Excelsior du 11 janvier 1912 : "Seine continue de monter. Toutefois, on a constaté que la crue augmentait plus légèrement que les jours précédents. De tous les points de la banlieue ainsi que de la province, on annonce des inondations. On espère cependant que les effets des crues ne seront pas aussi lamentables qu'en 1910.
Crue de janvier 1912
En haut à gauche : Le barrage rompu à l'écluse de Saint-Maurice-Alfort (Paris)
En haut à droite : Les inondations au quai de Bercy (Paris)
En bas à gauche : Sur les quais de Grenelle
En bas à droite : L'Oise dans les prairies (à Ougny)
Crue de janvier 1912 - Le quai du Louvre et le Pont Royal, dans l'après-midi
Hiver 1911-1912 : le plus doux depuis 35 ans.
4 mars 1912 : une ligne de violents orages accompagnés de très fortes bourrasques de vent provoque des dégâts sur tout le nord-ouest du pays - une tornade dévaste plusieurs villages dans le Calvados - des maisons sont détruites à Villers Bocage, Le Locheur, Baron et St André de Fontenay.
Un "cyclone" dévaste l'ouest - coupure de presse
1er avril 1912 : Nombreuses averses de neige.
Neige du 1er avril 1912 - coupure de presse
Du 8 au 14 mai 1912 : vague de chaleur exceptionnellement précoce - Les températures atteignent 33° à Paris, 34° à Toulouse et 36° à Clermont-Ferrand.
Malgré cette vague de chaleur précoce, l’été 1912 est très frais et très humide.
20 juillet 1912 : journée très fraîche - la température ne dépasse pas 6° au Puy de Dôme, 15° à Paris et 21° à Perpignan.
Du 28 juillet au 24 août 1912 : les températures restent constamment inférieures aux normales - la température maximale du mois d’août n’est que de 19° à Brest, 22° à Langres, 23° à Nantes et 24°5 à Paris - à Nantes, la thermomètre ne dépasse que 3 fois les 20°.
L'été pourri de 1912 à Paris !
L'été pourri de 1912 à Lyon !
14 et 15 août 1912, une véritable tempête d’automne se déchaîne sur toute la France et la Belgique.
Tempête du 15 août 1912 à Arcachon - coupure de presse
La tempête du 15 août 1912 dans la baie d'Arcachon. Voici ce que l'on pouvait lire dans le journal l'Excelsior du 16 août 1912 : "…Et les témoignages photographiques du mauvais temps qui sévit sur tout le littoral continuent à nous parvenir ! Il faudra feuilleter les collections illustrées de 1912 pour savoir ce qu'est un été navrant et morne. Voici, à Arcachon, une vue de la tempête et des bateaux amarrés que soulèvent les lames.
19 août 1912 : une tornade dévaste une partie de la ville de Carcassonne.
Platanes déracinés par la tornade à Carcassonne le 19 août 1912
Wagons renversés par la tornade à Carcassonne le 19 août 1912
Extrait du journal l'Excelsior août 1912 : "Un cyclone d'une extrême violence s'est abattu sur la région de Carcassonne, lundi dernier, de neuf heures à neuf heures un quart du soir, éprouvant particulièrement cette ville, où des arbres gigantesques furent déracinés. La violence du vent fut telle que dix wagons de marchandises, remisés sur une voie de garage, ont été renversés".
Septembre 1912 reste froid - les températures maximales du mois arrivent à peine à dépasser les 20° sur la moitié nord - l’été 1912 est le plus froid depuis au moins 70 ans.
Le 11 septembre 1912, des giboulées de grésil sont observées à Paris - le 22 septembre 1912, les gelées sont fréquentes.
NOTA : l’anomalie thermique d’août et septembre 1912 touche tout le nord-ouest de l’Europe.
Nuit du 30 septembre au 1er octobre 1912 : une violente tempête secoue toute la moitié nord du pays.
Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1912