10 mai 1981 : Un orage banal à Paris, ou presque...
vendredi 10 mai 2013Le temps était instable et frais le 10 mai 1981. Au journal télévisé d’Antenne 2 de la mi-journée, Alain Gillot Pétré avouait qu’il ne pouvait guère être précis au vu de cette « instabilité météorologique ». Il renonça même à présenter une carte des températures, estimant qu’elle n’aurait guère de sens, ces dernières pouvant brusquement évoluer au gré des grains.
Le baromètre oscillait en effet autour de 1000 hPa sur toute la France. Nous étions sous l'influence d'un vaste talweg atlantique s'isolant en goutte froide au nord du Portugal.
Le mercure n’excéda pas 14°C à Lyon, 15°C à Nîmes, 16°C à Paris, 17°C à La Rochelle, 18°C à Toulouse et 19°C à Biarritz tandis qu’il fit souvent plus de 25°C en Belgique ou en Allemagne. Les pluies furent fréquentes sur l’ensemble du pays avec parfois de l’orage.
Le mercure n’excéda pas 14°C à Lyon, 15°C à Nîmes, 16°C à Paris, 17°C à La Rochelle, 18°C à Toulouse et 19°C à Biarritz tandis qu’il fit souvent plus de 25°C en Belgique ou en Allemagne. Les pluies furent fréquentes sur l’ensemble du pays avec parfois de l’orage.
Quoi qu’il en soit, les conditions météo furent banales et ne justifieraient a priori en rien cette actualité. Mais ce 10 mai 1981, jour d'élection présientielle, fut historique. La France connut une alternance politique majeure plongeant une partie de nos concitoyens dans l’angoisse et l’autre dans la liesse. A Paris, les victorieux laissèrent éclater leur joie en se réunissant par centaines de milliers autour de la Place de la Bastille. La fête battit son plein jusque vers 00 h 15 où un orage éclata.
La foule se dispersa alors quelque peu, mais beaucoup entamèrent alors un défilé sur les Champs Elysées, toujours sous l’orage (voir l'éclair vers l'Arc de Triomphe), mais quelque peu abrités par leurs véhicules.
Cet orage n’eut rien d’exceptionnel météorologiquement parlant. Il ne grêla a priori pas. Il tomba 2 mm à Trappes, 4 mm à Roissy, 10 mm à Orly et 13 mm au parc Montsouris. Nul ne s'en souviendrait, pas même les météorologistes, s'il n'avait pas éclaté dans ces circonstances si particulières. Et pourtant, il fait désormais partie de l'Histoire.
Pour aller plus loin : la chronique météo de 1981.
Pour aller plus loin : la chronique météo de 1981.