Cyclone Blanca : nouveaux records et pluie en secteur désertique
mercredi 10 juin 2015
Après Andres, Blanca a été le deuxième cyclone de la saison à évoluer sur l'Est du Pacifique en atteignant également le seuil de l'ouragan majeur (on parle d'ouragan majeur à partir de la catégorie 3 sur l'échelle de Saffir Simpson, voir annexe).
Blanca devient ainsi le second ouragan majeur le plus précoce depuis le début des mesures satellitaires en 1971. En outre, après s'être affaibli, Blanca a atterri près de Puerto Cortes en Basse Californie du Sud sur la côte mexicaine. C'est également la première fois qu'un phénomène cyclonique baptisé atteint cette côte aussi tôt dans la saison.
Tropical Storm #Blanca as it made landfall yesterday. pic.twitter.com/CiI7gpsJhW
— Terry W. Virts (@AstroTerry) 9 Juin 2015
Blanca n'a pas provoqué de dégâts significatifs. Une rafale de 163 km/h a été mesurée sur l'île Socorro mais cette dernière est située à près de 600 km des côtes (carte) où le vent n'a pas atteint 100 km/h. Il est tombé jusqu'à 132 mm à Loretto (carte).
Au-delà du phénomène cyclonique, Blanca a advecté un apport d'humidité sur les zones désertiques du Sud des Etats-Unis. Il est tombé 8 mm à Yuma en Arizona. C'est seulement la seconde fois depuis le début des mesures en 1876 qu'il pleut au cours du mois de juin sur cette localité.
Un troisième cyclone devrait se former avant le 12 juin au large du Mexique (NHC).
Annexe 1 : L'échelle de Saffir Simpson (documents officiels en anglais 1 - 2 - 3) :
Un cyclone est une perturbation à circulation tourbillonnaire des régions tropicales.
Sur l'Atlantique et l'Est du Pacifique, si le vent soutenu sur 1 minute ne dépasse pas 63 km/h, on parle de Dépression Tropicale. Elle est numérotée, la première de l'année en début de saison portant le numéro 1. Les vents étant faibles, les risques seront induits essentiellement par les pluies fortes, voire intenses.
Si les vents soutenus les plus forts sont compris entre 63 et 117 km/h, on parle de Tempête Tropicale. On lui attribue un prénom. Si les pluies sont toujours à craindre, les vents commencent à faire des dégâts et avec eux la mer devient grosse et dangereuse à son passage.
Si le cyclone est encore plus développé, les vents peuvent dépasser ce seuil de 117 km/h. C'est alors un ouragan. Pour distinguer l'ampleur des dégâts que ces vents peuvent occasionner, on a déterminé plusieurs catégories selon la force des vents maximums générés par ces ouragans.
La classification qui fait référence est celle de Saffir-Simpson, qui comporte 5 catégories :
classe 1 : vents maximums compris entre 118 et 153 km/h ;
classe 2 : vents maximums compris entre 154 et 177 km/h ;
classe 3 : vents maximums compris entre 178 et 209 km/h ;
classe 4 : vents maximums compris entre 210 et 249 km/h ;
classe 5 : vents maximums dépassant 249 km/h, c'est la catégorie reine des super-cyclones.
Annexe 2 : Historique des phénomènes cyclonique en 2015 sur l'Est du Pacifique (Unisys) :