Fortes inversions de température
mardi 3 décembre 2013
Les fortes inversions de températures pressenties (notre article) étaient observées au lever du jour du mardi 3. Les différents radiosondages réalisés sur le pays témoignaient tous du phénomène, que ce soit à Bordeaux, Trappes, Brest ou Nîmes.
Sur ces figures fournies par Météocentre, la courbe rouge témoigne de la température relevée par la radiosonde au fil de l'élévation verticale du ballon. Vous constatez, dans tous les cas, que cette température augmentait fortement après quelques centaines de mètres, à plus de 10°C à Trappes ou Nîmes. D'ailleurs, mardi 3 à 8 h, à Paris, il faisait plus doux au sommet de la Tour Eiffel (4°C) qu'en contrebas au Parc Montsouris (2°C) ou, en secteur moins urbanisé, à Longchamp (-3°C).
C'est évidemment près des massifs montagneux que ces inversions de températures étaient les plus ressenties. Les pentes et les sommets épousaient la douce masse d'air tandis que les plateaux, les vallées et les plaines restaient influencées par le froid rayonnement terrestre hivernal.
Un exemple en Isère avec 4 stations distantes d'à peine 30 km à vol d'oiseau :
D'autres exemples toujours à la même heure : on observait la même température au sommet du Pic du Midi (2880 m dans les Pyrénées) qu'à... Biarritz, à savoir -2°C. Dans le Massif Central, il faisait +7°C à Graix dans le Pilat (1167 m) mais -4°C en contrebas à St Etienne.
Conséquence fâcheuse de ces inversions : les polluants peinaient à s'évacuer et la qualité de l'air était nettement dégradée près des grandes agglomérations.