Le vent renforce la sensation de froid
mercredi 18 janvier 2017
En météorologie, la température de l'air (dite température sous abri) est celle mesurée avec un thermomètre placé à 1,5 m du sol dans un abri ajouré. Mais la perception physiologique de la température varie d'un individu à l'autre et selon les conditions atmosphériques (vent, pluie, ensoleillement…). Ainsi, à température donnée, la sensation de froid est plus vive en présence de vent que par temps calme, à cause du refroidissement éolien (ou "windchill").
En l'absence de vent, il se forme au contact de la peau une mince couche d'air réchauffé par l'organisme et humidifié par évaporation de l'eau présente à sa surface. Lorsqu'il y a du vent, cette pellicule isolante est continuellement balayée. La peau est alors au contact d'un air à la fois plus froid et plus sec, sans cesse renouvelé. Elle s'assèche et réchauffe l'air avec lequel elle est en contact pour rétablir cet équilibre, ce qui refroidit l'organisme.
Pour quantifier cet effet, les météorologues calculent la température ressentie ou indice de refroidissement éolien à l'aide d'une relation mathématique qui tient compte de la température de l'air et de la vitesse du vent. Cette information est particulièrement utile dans les régions au climat rigoureux (Canada, Nord des États-Unis…). Elle permet de prendre des mesures préventives contre les dommages causés par le froid (gelures, hypothermie …). L'indice éolien est un nombre sans unité. Par une température de l'air de -10°C et un vent de 30 km/h, il sera par exemple de -20. Cela signifie que la sensation sur la peau sera voisine de celle éprouvée sous une température de -20°C par une journée sans vent.
Le vent accentue nettement notre ressenti du froid en ce milieu de semaine. Sur notre site Internet, comparez les températures observées sous abri et celles ressenties au vent via nos cartes d'observation (>>).
La bise a même soufflé en tempête ou presque mardi 17 sur la Suisse Alémanique avec jusqu'à 88km/h à Genève et 142 km/h à La Dôle. Des congères ont semé le chaos sur les routes (>>) et des embruns glacés se sont déposés près du Léman (>>).