Recul des glaciers des Alpes face au réchauffement climatique
vendredi 15 septembre 2017
L'été 2017 s'est montré très doux et déficitaire en précipitations sur les Alpes malgré quelques parenthèses fraîches et humides au passage des gouttes froides, une situation préjudiciable pour les glaciers. Les relevés effectués par les différentes balises au cours des dernières semaines ne sont pas encore disponibles mais il semble probable que la perte des glaciers au cours de l'été 2017 soit la plus importante depuis l'été 2003 selon Matthias Huss, glaciologue à l’Université de Fribourg (>>).
Glacier de Saint Sorlin - 5 août 2017 - Météo-Grenoble
Le Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE à Grenoble) a confié à l'AFP les résultats d'une étude concluant à la perte de -25% de la superficie des glaciers alpins français entre 2003 et 2015, soit une moyenne de -2% par an contre -0,7% sur la période 1986 / 2003. Ceux situés en-dessous de 3800 m furent les plus affectés (notamment entre Ecrins et Vanoise) tandis que les plus élevés, notamment vers le Massif du Mont Blanc, reculèrent plus lentement (>>).
Parc National des Ecrins
Année après année, le dégel progressif du permafrost déstabilise les Alpes. L’éboulement de 3 millions de mètres cubes de roches au Piz Cengalo à Bondo (Grisons, 8 disparus, >>) et des 300 000 mètres cubes du glacier du Trif (Valais, >>) en sont deux exemples récents et marquants. On pourrait y ajouter les 150 millions de mètres cubes de roches qui se déplacent au-dessus du glacier d’Aletsch, même si un effondrement total paraît peu probable.