Séismes meurtriers en Equateur et au Japon
mardi 19 avril 2016
Le violent séisme de magnitude 7,8 ayant frappé la côte pacifique de l'Equateur samedi a fait au moins 413 morts et plus de 2000 blessés selon un bilan encore provisoire. D'autres tremblements de terre avaient auparavant provoqué la mort de 41 personnes au Japon (>>).
Séisme en Equateur - 16 avril 2016 - Le Monde (diaporama)
Comme les côtes asiatiques de l'océan Pacifique, les littoraux de l'Ouest de l'Amérique sont bordés de zones de contacts entre les plaques qui bougent sous l’effet des grands flux générés par la chaleur à l’intérieur de la terre.
AFP
La recherche s'intéresse depuis quelques années sur l'influence que pourraient avoir les conditions météorologiques sur un point donné sur l'activité sismologique. En France, dans les Alpes de Haute Provence, en étudiant l'évolution du débit du Verdon et la sismicité locale entre 1948 et 2005, Laurent Bollinger (CEA) a constaté que près de la moitié des crues extrêmes sont accompagnées, dans le mois qui suit, d'un séisme de magnitude comprise entre 2 et 4,5. Le fait que ces événements extrêmes rares soient suivis par des séismes, tout aussi rares dans cette région, suggère un lien de cause à effet. Plusieurs hypothèses sont avancées, reposant notamment sur la présence de dômes de sel à moins de 2 km de profondeur. Ceux-ci pourraient se déformer sous la pression de l'eau, voire être en partie dissous, engendrant des cavités. Cela favoriserait la rupture des bancs de calcaire au-dessus de ces dômes. Dans le reste du monde, d'autres études mettent en évidence des liens auxquels était consacré un article de la revue "Science et Vie" de mai 2010.
Séisme en Equateur - 16 avril 2016 - Le Monde (diaporama)
Comme les côtes asiatiques de l'océan Pacifique, les littoraux de l'Ouest de l'Amérique sont bordés de zones de contacts entre les plaques qui bougent sous l’effet des grands flux générés par la chaleur à l’intérieur de la terre.
AFP
La recherche s'intéresse depuis quelques années sur l'influence que pourraient avoir les conditions météorologiques sur un point donné sur l'activité sismologique. En France, dans les Alpes de Haute Provence, en étudiant l'évolution du débit du Verdon et la sismicité locale entre 1948 et 2005, Laurent Bollinger (CEA) a constaté que près de la moitié des crues extrêmes sont accompagnées, dans le mois qui suit, d'un séisme de magnitude comprise entre 2 et 4,5. Le fait que ces événements extrêmes rares soient suivis par des séismes, tout aussi rares dans cette région, suggère un lien de cause à effet. Plusieurs hypothèses sont avancées, reposant notamment sur la présence de dômes de sel à moins de 2 km de profondeur. Ceux-ci pourraient se déformer sous la pression de l'eau, voire être en partie dissous, engendrant des cavités. Cela favoriserait la rupture des bancs de calcaire au-dessus de ces dômes. Dans le reste du monde, d'autres études mettent en évidence des liens auxquels était consacré un article de la revue "Science et Vie" de mai 2010.